Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019...
Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Die Fotoserie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" von Lynn SK entstand in einer kleinen Wohnung in einem beliebten Quartier Algiers.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Lynn S.K. wurde im Dezember 1986 in Algerien geboren. In ihrem 7. Lebensjahr flüchtete die Familie wegen des Bürgerkriegs nach Frankreich. Während den folgenden Jahren kehrten sie immer wieder zurück, bis ihre Eltern entschieden sie nicht mehr mitzunehmen. Während langer Zeit kamen die Erinnerungen an Boumerdès, ihre Heimatstadt als Kind und dem Quartier Champ Manoeuvre in Algier nur in Fragmenten zurück. Die gedanklichen Reisen in Algerien und die Suche nach sich selbst verwoben sich immer mehr, bis sie im Herbst 2014, nach 17 Jahren endlich die Reise in ihr Heimatland antrat.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Nach der Rückkehr nach Algier wohnte sich in der Rue Belouizdad, in einem beliebten Quartier. Während ihres Aufenthaltes lebte sie mit ihren Tanten H. und N., die sich nach dem Tod einer Schwester in der Wohnung eingeschlossen haben und diese nicht mehr verliessen. Auch eine Krankenschwester, die die verstorbene Tante betreute wohnte in dieser Wohnung.

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Die beiden Tanten verbringen den grössten Teil ihrer Zeit aus dem Fenster zu schauen, Zigaretten zu rauche und zu schlafen, als wollten sie sich von einem Land erholen, das sie misshandelt hat, sei es mit seiner Hogra [1]oder mit seinem "schwarzen Jahrzehnt[2]", dessen Narben kaum heilen. B., die Krankenschwester kümmert sich um alles und wenn sie nicht gerade betet, kocht sie die Lieblingsgerichte der Frauen.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Mitten in dieser Situation versöhnt sich Lynn mit ihren Erinnerungen an eine Welt, die ihr vertraut und zugleich fremd ist. Durch den Filter ihrer Erinnerungen versucht sie Bilder zu machen, Bilder von Momenten, die nicht vergessen werden dürfen.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Lynn S.K. (*1986) ist in Algerien geboren. Nach ihrem Filmstudium fokussierte sie sich auf die Fotografie. Aufgrund ihrer Arbeit über weibliche Identität und Adoleszenz arbeitet sie immer wieder mit Autorinnen wie Virginie Despentes (Bye-Bye Blondie) oder Lola Lafon für verschiedene Romane und Alben. Ihre Arbeiten wurden bereits in verschiedenen Einzel- und Gruppenausstellungen (Biennale des Photographes du Monde Arabe, Mairie du 4ème, Paris, les Rencontres de la Jeune Photographie Internationale, Queer Art Festival, Antwerpen) präsentiert und ausgezeichnet (Maghreb Photography Awards, Sony World Photography Awards, Foam Paul Huf Award (Nomination)).

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Die Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" ist Teil der Projektion in der Ausstellung "Narratives from Algeria" im Photoforum Pasquart. Die Ausstellung dauert noch bis 6. September 2020. Die Serie ist zudem auf der Shortlist des CAP Prize. Die Gewinner des CAP Prize 2020 werden voraussichtlich während der photo basel im September bekannt gegeben.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Das Photoforum Pasquart ist eine der führenden Institutionen für Fotografie in der Schweiz. Im Herzen der Schweiz und zwischen zwei Sprachregionen gelegen, befindet es sich im Pasquart, einem Gebäude, das auch vom Kunsthaus und seiner Sammlung, dem Filmpodium, dem Kunstverein Biel und für den Ausstellungsraum der Visarte (espace libre) genutzt wird. Das Photoforum ist ausserdem Hauptpartner der Bieler Fototage, ein jährlich im Frühling stattfindendes Festival, für welches das Photoforum jedes Jahr ein Ausstellungsprojekt vorschlägt und umsetzt.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Aus der Serie "Rue Belouizdad, Algier, 2014-2019" | © Lynn S.K.

Der CAP Prize ist der internationale Preis für zeitgenössische afrikanische Fotografie, der seit 2012 jährlich an fünf Fotografen und Fotografinnen verliehen wird, deren Werke auf dem afrikanischen Kontinent entstanden sind oder die sich mit der afrikanischen Diaspora auseinandersetzen.

[1] "Hogra" kommt aus dem Arabischen (hakara (حقَرَ)). "Hogra" ist ein populärer Begriff mit negativer Konnotation, der vor allem in der algerischen Gesellschaft sehr verbreitet ist und mit Verachtung oder Geringschätzung übersetzt werden kann. Er kann auch mit Ungerechtigkeit, Machtmissbrauch und Erniedrigung übersetzt werden.
[2] Der Bürgerkrieg von 1992 bis 2000 – dieser Zeitraum wird oft als »décennie noire« (schwarzes Jahrzehnt) bezeichnet – hat Algerien zerrissen und die Dynamik der widersprüchlichen französisch-algerischen Geschichte neu belebt.

Miryam Abebe
Râcla ou la raclette élevée au rang des Beaux-arts
Julie Langenegger, Râcla, 2019. Négatif 4’/5’ numérisé, dimensions variables

Julie Langenegger, Râcla, 2019. Négatif 4’/5’ numérisé, dimensions variables

« Manger avec...», c’est apprendre à vivre en société, à respecter des règles, des rites et des rythmes, à réfréner ses pulsions en produisant du lien pour contribuer à la cohésion sociale. Le fait de dîner ensemble permet de s’assurer de l’appartenance à un groupe, un milieu ou un clan. Le partage de la chère a valeur de rite qui sert à « prouver que nous ne sommes ni des arsouilles, ni des animaux, et que nous formons encore une société humaine. »[1] Déjà, Claude Lévi-Strauss considérait que la manière dont les gens préparent les aliments[2] est une sorte de langage[3] servant à communiquer, à un niveau inconscient, la structure d’une société.

Les différents sens et fonctions que peut revêtir la nourriture, de même que la place qu’elle occupe dans l’art à travers les siècles, n’ont pas manqué de questionner Julie Langenegger Lachance. Avec Râcla[4], elle revisite le genre classique de la nature morte[5] en lui apportant une touche personnelle qui frappe immédiatement le spectateur. Elle nous offre une représentation classique de la raclette, cette demi-meule de fromage[6] placée sous la chaleur d’un four électrique. Servi avec des pommes de terre, des cornichons et des petits oignons, ce mets typique valaisan se déguste lors des fêtes populaires, accompagné d’un verre de fendant. Ici, le fromage entamé, en train de tiédir, apparaît comme figé dans son « mouvement » de fonte, tandis que les assiettes vides gardent des traces du repas et qu’une empreinte de rouge à lèvres subsiste sur le verre à pied en cristal renversé. Julie Langenegger Lachance saisit ainsi la raclette, tout juste consommée. En immortalisant les reliefs du souper, la photographe s’attache à transmettre un caractère vivant, organique et charnel à la scène et transfigure ce moment fugace en une oeuvre pérenne. Contrastant avec la solidité apparente de l’appareil chauffant qui suggère une forme de permanence, la fragilité des fleurs fraîches (pivoines, renoncules, fleurs de cire et chardons), la montre à gousset et la petite souris grise gisant sur le four, au-dessus de la meule, alimentent un propos métaphorique sur l’éphémère, la fuite du temps, la dégradation inhérente à l’existence et l’inéluctable mort. A l’opposé, les plaisirs de la vie symbolisés par le raisin - fruit emblématique du Valais -, la bouteille de vin blanc et la petite flasque d’eau-de-vie offerts au regard peuvent paraître futiles, face au trépas qui attend chacun de nous.

A l’instar des peintres[7] disposant les éléments de leur futur tableau, la photographe obéit aux codes d’une composition soigneusement élaborée préalablement à la prise de vue à la chambre technique 4/5 inch. L’agencement suit un principe de désordre organisé qui vise à produire une impression de naturel à travers la juxtaposition en apparence aléatoire des objets, en réalité placés harmonieusement selon des règles rigoureuses. À la manière des peintures néerlandaises du 17ème siècle, la lumière venant de gauche projette un halo sur cette vision. De par sa place essentielle dans la construction de l’image, le clair-obscur renforce l’atmosphère mystérieuse et souligne textures et volumes en conférant une dimension quasi sculpturale aux éléments. La mise en lumière précise et raffinée magnifie les matières précieuses : souplesse de la nappe en lin, brillance des couverts en argent et de la montre à gousset, transparence délicate du cristal et du verre ou éclat des graciles et élégants pétales de fleurs. Le fond noir qui épure l’ensemble met en valeur par contraste tous les composants. Ainsi sublimée, la demi-meule à la pâte dorée, souple et onctueuse, déploie son volume sensuel, invitant à la gourmandise.

En s’emparant d’une spécialité culinaire du Valais, Julie Langenegger Lachance, grâce à une exquise mise en scène, l’élève à un niveau universel, au-delà de ce que ce plat comporte à la fois d’emblématique et de « terrestre ». Telle une Vanité[8] contemporaine qui insuffle au réel une portée allégorique, cette photographie d’inspiration très picturale interroge le subtil point de basculement entre le vivant et l’inerte et invite à une méditation sur le caractère fugitif de l’existence.

[1] François Nourricier, « Éloge des dîners en ville », Madame Figaro, 1er décembre 1990.
[2] Dans l’oeuvre de Claude Lévi-Strauss, la nourriture occupe une place considérable.
[3] Un langage dans lequel cette société « traduit inconsciemment sa structure, à moins que, sans le savoir davantage, elle ne se résigne à y dévoiler ses contradictions » (Claude Lévi-Strauss, Mythologiques Volume 3. L’origine des manières de table, Plon, Paris, 1968, 552 p.)
[4] Le mot raclette dérive du patois bas-valaisan « râcla » qui signifie « racler ».
[5] L’expression « nature morte » apparaît en France au XVIIIème siècle lorsque Diderot parle dans ses Salons - oeuvre pionnière dans l’exercice de la critique d’art - de « nature inanimée ». Apparue en Flandre vers 1650, l’appellation stilleven, qui sera ensuite adaptée en anglais pour donner still life, peut se traduire par « vie immobile ».
[6] Une demi-meule de Bagnes 4, importée au Canada depuis le Valais.
[7] La photographe s’est notamment référée à Floris van Schooten (1590-1655), peintre néerlandais du siècle d’or, connu pour ses peintures de natures mortes, telle Nature morte au jambon ; Pieter Claesz (1597-1661), autre peintre de natures mortes néerlandais de la même période, représentant du baroque.
[8] En peinture, la vanité est un genre pictural, appliqué aux natures mortes, évoquant différents éléments symbolisant la vie, la nature, l’activité et la mort. Ces tableaux ont généralement une grande valeur symbolique et philosophique telle que la Vanité ou Allégorie de la vie humaine (1646) peinte par Philippe de Champaigne durant la première moitié du XVIIème siècle.

Julia Hountou
L’art c’est un jeu sérieux...
Geta Brătescu, Lady Oliver in Traveling Costume, 1980 –2012, Foto: Mihai Brătescu | Courtesy of The Estate of Geta Brătescu, Hauser & Wirth and Ivan Gallery Bucharest

Geta Brătescu, Lady Oliver in Traveling Costume, 1980 –2012, Foto: Mihai Brătescu | Courtesy of The Estate of Geta Brătescu, Hauser & Wirth and Ivan Gallery Bucharest

L'art c'est un jeu sérieux – ein Satz von Geta Brătescu, einer rumänischen Künstlerin, die ihrer Zeit scheinbar voraus war… Das Kunstmuseum St. Gallen widmet ihr eine spannende Retrospektive.

Geta Brătescu, Earthcake (Video Still), 1992 | Courtesy of The Estate of Geta Brătescu, Hauser & Wirth and Ivan Gallery Bucharest

Geta Brătescu, Earthcake (Video Still), 1992 | Courtesy of The Estate of Geta Brătescu, Hauser & Wirth and Ivan Gallery Bucharest

Nehmen Sie sich Zeit die kurzen Videos anzusehen – es lohnt sich! Spätestens bei "Earthcake" versteht man, dass Geta Brătescu ihrer Zeit voraus war. Vielleicht beginnt sich aber auch der Magen zu drehen beim Anblick wie sie den Erdkuchen zubereitet und dann mehr oder weniger genüsslich verspeist.

Geta Brătescu, Magneți în oraș [Magnete in der Stadt | Magnets in the City], 1974/2016, Fotomontage | photomontage, Ex. 1/5 + 2 AP, 150 x 209.7 cm, Gerahmt: 165.7 x 226.1 x 6.4 cm, Privatsammlung, Schweiz

Geta Brătescu, Magneți în oraș [Magnete in der Stadt | Magnets in the City], 1974/2016, Fotomontage | photomontage, Ex. 1/5 + 2 AP, 150 x 209.7 cm, Gerahmt: 165.7 x 226.1 x 6.4 cm, Privatsammlung, Schweiz

Die geschwungene Form des Hufeisens zieht sich wie ein roter Faden durch das Werk von Geta Brătescu. Sei es in der Fotoserie "Magneti in Oras", den Aufnahmen und Installationen von und mit "Thonet"[1] oder in ihren Zeichnungen.

Geta Brătescu, "Thonet”, 1979, b/w photographs, 9 vintage prints mounted on paper, on cardboard, framed in 2 sets, 34 x 89 cm, 34 x 72 cm | Courtesy of the Estate of Geta Brătescu, Hauser & Wirth and Ivan Gallery Bucharest, Copyright: The Estate…

Geta Brătescu, "Thonet”, 1979, b/w photographs, 9 vintage prints mounted on paper, on cardboard, framed in 2 sets, 34 x 89 cm, 34 x 72 cm | Courtesy of the Estate of Geta Brătescu, Hauser & Wirth and Ivan Gallery Bucharest, Copyright: The Estate of Geta Brătescu, Photo credits: Ștefan Sava

Geta Brătescu wurde am 4. Mai 1926 in Ploiești, Rumänien, als einziges Kind einer Apothekerfamilie geboren. Bereits früh interessiert sie sich für zeichnen, Literatur und Theater. Dies widerspiegelt sich in der späteren Studienwahl. 1945 nimmt sie ihr Studium an der Kunsthochschule und an der Bukarester Fakultät für Literatur und Philosophie auf. Aufgrund ihrer bürgerlichen Herkunft wird sie 1948 von der Kommunistischen Partei vom Hochschulstudium ausgeschlossen. 1951 heiratet sie den Ingenieur und passionierten Fotografen Mihai Brătescu, mit dem sie die meisten fotografischen Projekte realisiert. 1957 wird sie in die Rumänische Künstlervereinigung UAP aufgenommen. Diese Mitgliedschaft machen ihre Reisen in die UdSSR, nach Ungarn und nach Polen möglich.

Geta Brătescu, "Thonet”, 1979, b/w photographs, 9 vintage prints mounted on paper, on cardboard, framed in 2 sets, 34 x 89 cm, 34 x 72 cm | Courtesy of the Estate of Geta Brătescu, Hauser & Wirth and Ivan Gallery Bucharest, Copyright: The Estate…

Geta Brătescu, "Thonet”, 1979, b/w photographs, 9 vintage prints mounted on paper, on cardboard, framed in 2 sets, 34 x 89 cm, 34 x 72 cm | Courtesy of the Estate of Geta Brătescu, Hauser & Wirth and Ivan Gallery Bucharest, Copyright: The Estate of Geta Brătescu, Photo credits: Ștefan Sava

Über 20 Jahre ist sie für die grafische Gestaltung für das 1961 gegründete Magazin Secolul 20 (20. Jahrhundert), das wichtigste intellektuelle Publikationsorgan Rumäniens verantwortlich. Geta Brătescu widmete sich einer Reihe von Themen der klassischen und modernen Literatur, die eng mit der Zeitschrift verflochten waren. In den 60iger Jahren folgten erste Aufenthalte in Italien.

1969 nimmt sie ihr Studium an der Universitatea Națională de Arte București wieder auf. In dieser Zeit erhält sie die Möglichkeit in einem eigenen Atelier zu arbeiten und reflektiert diesen Umstand als thematisches Motiv: das Atelier als konzeptueller Raum persönlicher Freiheit. Später erweitert sie das Thema der Freiheit vom Privaten ins Öffentliche. In dieser Zeit entstehen die "Magneti in Oras" (Magnete in der Stadt). Ende der 70iger Jahre beginnt sie sich intensiv mit dem Medium Film auseinander zu setzen. 

Am 19. September 2018 stirbt Geta Brătescu mit 92 Jahren in Bukarest.

Geta Brătescu, Installationsansicht, Kunstmuseum St. Gallen, Foto: Sebastian Stadler

Geta Brătescu, Installationsansicht, Kunstmuseum St. Gallen, Foto: Sebastian Stadler

Das Kunstmuseum St. Gallen geniesst mit seinen attraktiven Wechselausstellungen zeitgenössischer und moderner Kunst internationale Ausstrahlung. Als Schatzkammer der Ostschweiz beherbergt das Museum eine reiche Sammlung von Gemälden und Skulpturen vom Spätmittelalter bis zur Gegenwart, die in einer Dauerausstellung gezeigt wird.

Zusammen mit dem Theater und der Tonhalle bildet das Kunstmuseum St. Gallen das pulsierende Kulturzentrum der Stadt. Das 1877 von Johann Christoph Kunkler im neoklassizistischen Stil errichtete Gebäude lädt ein zum Flanieren durch die Kunst aus Vergangenheit und Gegenwart: Alt und Neu im Dialog ermöglichen ein abwechslungsreiches Kulturerlebnis, bei dem internationale Wechselausstellungen zu erleben sind oder Meisterwerke der Vergangenheit auf herausragende Vertreter zeitgenössischer Kunst treffen! Dank einer umfassenden Kunstvermittlung ist das Kunstmuseum St.Gallen ein attraktiver Ort der Begegnung mit Kunst von Gestern und Heute!

Die von Lorenz Wiederkehr kuratierte Ausstellung dauert noch bis 15. November 2020.

[1] Michel Thonet hat mit der Erfindung der Bugholz-Möbel den Grundstein für die industrielle Fertigung gelegt. 1976 wurde er in Boppard am Rhein geboren und eröffnete 1819 seine eigene Werkstatt. 1942 holte ihn Fürst Metternich nach Wein, wo er gemeinsam mit seinen Söhnen 1849 ein Unternehmen, das nach kurzer Zeit weltweit erfolgreich wurde. 1871 starb Michael Thonet in Wien.

Miryam Abebe
Entre pas...
Aus der Serie "Entre pas" | © Brigitte Manoukian

Aus der Serie "Entre pas" | © Brigitte Manoukian

Entre pas - eine Serie, die einlädt die zerbrechlichen Grenzen zwischen dem Raum des Äusseren und des Inneren, diesen Übergang zu einer inneren Welt zu hinterfragen. Türen oder Wände materialisieren diese Grenzen – Grenzen, die trotz der einstweiligen Verfügungen zum Eintreten ein zu laden zu scheinen.

Aus der Serie "Entre pas" | © Brigitte Manoukian

Aus der Serie "Entre pas" | © Brigitte Manoukian

Der Betrachter fühlt sich angesprochen und hat den Eindruck, als ob er gerufen oder gar erwartet wird – er erhascht aber nur flüchtige Einblicke in die Intimität. Er stösst auf andere Grenzen – die innere Welt entzieht sich ihm.

Aus der Serie "Entre pas" | © Brigitte Manoukian

Aus der Serie "Entre pas" | © Brigitte Manoukian

Die flüchtigen Einblicke lassen vermuten, dass in den Räumen die Grenzen zwischen den Menschen offen waren und Nähe zugelassen haben. Vielleicht war es das Zuhause eines Paares, einer Familie die Einsichten lassen die Frage ungeklärt…

Aus der Serie "Entre pas" | © Brigitte Manoukian

Aus der Serie "Entre pas" | © Brigitte Manoukian

Vielleicht haben Rosen vom Markt um die Ecke das Heim geschmückt – es bleibt offen, man sieht es nicht…

Aus der Serie "Entre pas" | © Brigitte Manoukian

Aus der Serie "Entre pas" | © Brigitte Manoukian

Brigitte Manoukian lebt und arbeitet in Aix-en-Provence. Die autodidaktische Fotografin ist Geografin und Lehrerin. Sie ist Co-Präsidentin des Off-Spaces La Fontaine Obscure und im Vorstand des Festivals Phot’Aix, das im September stattfindet. Ihre Arbeiten wurden mehrfach in Ausstellungen und Festivals (Festival Phot’Aix, Galerie Fotoforum, Innsbruck, Ghar El Melh, Rencontres Internationales de la photographie, Tunesien, Festival Emoi Photographique, Angoulême, la Fontaine Obscure, Voies Off des Rencontres d'Arles) präsentiert.

Weitere Bilder der Serie "Nuit" sehen Sie hier.

Miryam Abebe
Die Jury hat gewählt...
Aus der Serie Crickets | © Laurence Kubski

Aus der Serie Crickets | © Laurence Kubski

Wie immer im Juni findet die Jurierung des vfg nachwuchsförderpreises für Fotografie statt. Jurymitglieder des 24. Jahrgangs waren:

Zwi-schen-raum | © Thomas Aemmer

Zwi-schen-raum | © Thomas Aemmer

Es wurden 140 Eingaben gemacht. Aufgrund des Reglements wurden 5 davon ausgeschlossen. Die Jurymitglieder haben sich für zehn Arbeiten entschieden. Die Fotografinnen und Fotografen kommen aus allen Landesteilen der Schweiz und aus dem Ausland.

New Dutch Views #15, The Netherlands, 2018. | Marwan Bassiouni

New Dutch Views #15, The Netherlands, 2018. | Marwan Bassiouni

Die drei Gewinner und Gewinnerinnen bekommen je einen Preis. Geld- und Sachpreise werden seit Jahren von mehreren, langjährigen Partnern aus der Fotobranche ausgerichtet.

Der 1. Preis (CHF 5'000) wird von Keystone-SDA ausgerichtet.

Times of isolation – Closed borders | © Michael Buholzer

Times of isolation – Closed borders | © Michael Buholzer

Die Eröffnungsausstellung mit der Preisverleihung findet vom 3. September – 3. Oktober 2020 in der Photobastei in Zürich statt und ist ein Höhepunkt für die junge Schweizer Fotografie.

Cauchemar Exotique aus der Serie Mendog & Stevil | © Mindaugas Matulis

Cauchemar Exotique aus der Serie Mendog & Stevil | © Mindaugas Matulis

Vom 15. – 31. Oktober 2020 werden die Arbeiten im Oslo 8 @Büro in Basel präsentiert.

Vache aus der Serie d'une vie où il n'avait pas de place | © Cécile Monnier

Vache aus der Serie d'une vie où il n'avait pas de place | © Cécile Monnier

Vom 16. April – 15. Mai 2021 sind die Arbeiten in der Kammgarn West in Schaffhausen zu sehen.

underwatersmudges aus der Serie Nothing is ever lost | © Alexandra Pfammatter

underwatersmudges aus der Serie Nothing is ever lost | © Alexandra Pfammatter

Weitere Ausstellungsstationen werden in der Romandie und in Stuttgart sein.

Ala, 13 aus der Serie Waiting Room | © Zosia Prominska

Ala, 13 aus der Serie Waiting Room | © Zosia Prominska

Diesjährige Preisgeber sind:

Naturalia | © Massimiliano Rossetto

Naturalia | © Massimiliano Rossetto

Unterstützer und Partner:

Your Majesty | © Pascale Weber

Your Majesty | © Pascale Weber

Miryam Abebe
Ausgangssperre...
Nuit III | © Catherine Gfeller

Nuit III | © Catherine Gfeller

Bäume sind Gedichte, die die Erde in den Himmel schreibt.

Khalil Gibran

Nuit IX | © Catherine Gfeller

Nuit IX | © Catherine Gfeller

Während der Zeit des Lockdowns – eine Art Gefangenschaft, in der die Tage und Nächte anders sind. Catherine Gfeller hat eine Weile gebraucht bis sie ihre Kamera wieder in die Hand nehmen konnte. Vom Mondlicht angezogen, geht sie auf die Strassen ihres Quartiers in Montpellier und beginnt die beleuchteten Bäume um ihr Haus zu fotografieren. Immer kurz vor der Ausgangssperre…

Nuit XV | © Catherine Gfeller

Nuit XV | © Catherine Gfeller

In jenem flüchtigen Moment, in dem sich der Tag mit der Nacht vermischt, in der Zeit, in der der Winter dem Frühling das Feld überlässt und der Schatten zum Licht übergeht. Im Augenblick, in dem die Knospe zur Blüte wird und Bäume in sanft leuchtende Feuerwerke verwandeln und auf beeindruckende Art die Schönheit der Nacht präsentiert. Das satte Nachtblau lässt die Blütenpracht als funkelnde Edelsteine erscheinen und lässt einen von lauen Sommernächten träumen, in den man sorglos durch die Strassen und Gassen schlendert…

Nuit XXI | © Catherine Gfeller

Nuit XXI | © Catherine Gfeller

Die Blüten des Perückenstrauches umhüllen das Holz im Mondlicht mit einer weichen Watteschicht und strahlen mit den Sternen um die Wette. Die zarten Tamariskenblüten wirken wie ein feiner Blütenregen in der dunklen Nacht…

Nuit XXXIX | © Catherine Gfeller

Nuit XXXIX | © Catherine Gfeller

Catherine Gfeller ist in Neuchâtel aufgewachsen und lebt und arbeitet heute in Paris und Montpellier. 1991 erlangte sie den Master in französischer Literatur und Kunstgeschichte an der Université de Neuchâtel. Gleichzeitig begann sie mit Landschaftsfotografie. Ihre Arbeiten wurden mehrfach in Einzel- und Gruppenausstellungen (Galerie Turetsky, Genève, Zentrum Paul Klee, Bern, Wits Art Museum, Johannesburg, Kunstmuseum Luzern, Musée des Beaux-Arts, Lille, Museo cantonale d'arte Lugano und anderen) präsentiert und ausgezeichnet (Prix de la Fondation HSBC pour la Photographie, Paris, Prix de la Fondation culturelle, Banque cantonale, Neuchâtel und anderen). Ihre Arbeiten sind in zahlreichen Sammlungen (Musée de l’Elysée, Lausanne, Schweizerische Nationalbank, Bibliothèque nationale, Paris, Time Warner, New York und anderen) vertreten.

Khalil Gibran (1883 – 1931) war ein libanesisch-amerikanischer Maler, Philosoph und Dichter.

Weitere Bilder der Serie "Nuit" sehen Sie hier.

Miryam Abebe
Fernweh...
Bougainvillea, Griechenland, 2019 | Archival Pigment Print auf Photo Rag | © Sandro Diener

Bougainvillea, Griechenland, 2019 | Archival Pigment Print auf Photo Rag | © Sandro Diener

"Every dreamer knows that it is entirely possible to be homesick for a place you have never been to, perhaps more homesick than for familiar ground."

Judith Thurman, Autor

Olivenwald, Griechenland, 2019 | Archival Pigment Print auf Photo Rag | © Sandro Diener

Olivenwald, Griechenland, 2019 | Archival Pigment Print auf Photo Rag | © Sandro Diener

Die Landschaftsfotografien von Sandro Diener nehmen uns in eine andere Welt mit. Egal wo, ob in den Alpen, in Osteuropa oder in Südafrika: er hält magische Momente fest, in denen Erde, Licht und Wetter eine schier unwirkliche Szenerie ergeben. Er nimmt Landschaften nicht einfach auf – er enthüllt ihre Grösse und Schönheit. Er bekennt sich zu einer Ästhetik der Einfachheit, indem er alles Banale weglässt.

Ionisches Meer, Griechenland, 2019 | Archival Pigment Print auf Photo Rag | © Sandro Diener

Ionisches Meer, Griechenland, 2019 | Archival Pigment Print auf Photo Rag | © Sandro Diener

Die Bilder wecken Erinnerungen und Sehnsüchte zugleich. Wie oft haben wir versucht unsere Terrassen und Balkone mit Bougainvilleas, Olivenbäumchen und Oleandern in unser südliches Paradies zu verwandeln? Die Kombination von Licht und Nebel lassen die Bilder wie ein fotografisches Gemälde erscheinen.

Sea III, Südafrika, 2017 | Archival Pigment Print auf Photo Rag | © Sandro Diener

Sea III, Südafrika, 2017 | Archival Pigment Print auf Photo Rag | © Sandro Diener

Was der Fotograf beim Fotografieren erlebt, geschieht uns auch als Betrachter: Mit der Fotografie beginnen wir, ein Stück weit aus der Welt zurückzutreten. Und wie es Seefahrern geht, geschieht es auch uns: Das Land taucht plötzlich vor uns auf – vertraut und doch in Nuancen, die wir zuvor nicht kannten.

Lake Mead, Utah, 2019 | Archival Pigment Print auf Photo Rag | © Sandro Diener

Lake Mead, Utah, 2019 | Archival Pigment Print auf Photo Rag | © Sandro Diener

Sandro Diener wurde 1975 in Zürich geboren, wo er bis heute lebt und arbeitet. Seine berufliche Tätigkeit begann er als Assistent im Foto- und Filmstudio Maur, in dem er mit verschiedenen Grössen aus der Werbefotografie zusammenarbeitete. Es folgte eine langjährige Assistenz bei Jost Wildbolz. Seit 2000 ist er freier Fotograf. Seit 2008 konzentriert er sich in seiner freien Arbeit auf die Landschaftsfotografie.

Sandro Diener wird von der Bildhalle in Zürich vertreten.

Bilder von Sandro Diener werden in der kommenden Gruppenausstellung "Fernweh" in der Bildhalle in Zürich zu sehen sein. Die Ausstellung dauert vom 2. Juli bis 22. August 2020 statt.

Miryam Abebe
Impermanence...
Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

"Il n'y a qu'une douleur qu'il soit facile de supporter, c'est celle des autres."

René Leriche, französischer Chirurg

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

Während über einem Jahr hat sich Gwenola de Muralt mit dem Schmerz auseinandergesetzt – entstanden ist eine Vision des Schmerzes. Sie nutzt die Fotografie, um den Schmerz und seine Vergänglichkeit – die Präsenz und Abwesenheit zu offenbaren.

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

"Je ne connaissais la douleur que par fragments, par éclairs, par interstices. Puis sa noirceur toute entière est entrée en moi, balayant toute lumière. La douleur m’a vaincue, insidieusement, à son rythme, en maîtresse du temps qui anéantit dans un chaos infini, qui réduit le monde à elle seule. Elle m’a collée à la peau, a rétréci le monde qui m'entourait, m’a repliée sur moi-même, a violé mes territoires intérieurs."

Gwenola de Muralt

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

Gwenola de Muralt gelingt es den Schmerz in seinen verschiedenen Facetten darzustellen. Sie taucht in die Tiefe der intimen Realität ein, lässt sich auf das Spiel zwischen Licht und Dunkel ein und hält die Apnoe aus. Umhüllt von einem silbernen Schleier beobachtet und komponiert sie Inszenierungen, deren Schöpferin und Figur sie gleichzeitig ist – lässt Fiktion und Realität ineinanderfliessen…

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

Wie äussert sich der Schmerz? Fühlt er sich an wie ein Strudel, der wahnsinnige Bilder offenbart? Baut er sich auf wie eine nasse Mattscheibe, die den Blick verschleiert? Fühlt es sich an, als ob man alleine im Dickicht steht und nicht mehr weiterkann? Jeder fühlt ihn anders, jede hat ein anderes Bild von ihm… Der Schmerz ist da; wird unterdrückt, wird ausgehalten und verschwindet wieder…

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

Aus der Serie Impermanence | © Gwenola de Muralt

Gwenola de Muralt wurde in eine Künstlerfamilie in Frankreich geboren, ist in der Côte d'Ivoire und Gabun aufgewachsen und lebt heute in der Schweiz. Sie erforscht verschiedene Medien, um auszudrücken was sie wahrnimmt – sie setzt Emotionen in Bilder um. Ihre Arbeiten wurden in Ausstellungen (Galerie Marchande, Nyon, Galerie Focale, Nyon) präsentiert und ausgezeichnet (APA – Annual Photography Awards)

Miryam Abebe
Road Runners...
Road Runners | © Onwumere Chukwudi

Road Runners | © Onwumere Chukwudi

Der nigerianische Fotograf Onwumere Chukwudi zeigt mit der Arbeit "Road Runners", dass in den Strassen von Lagos nicht nur Gewalt herrscht, sondern Alltägliches eine beeindruckende Schönheit ausstrahlen kann.

Road Runners | © Onwumere Chukwudi

Road Runners | © Onwumere Chukwudi

Während er in den Strassen Lagos unterwegs ist, nimmt er jeden Schrei, jeden Lauf, jedes Lächeln, jede Hingabe auf und wundert sich, ist verwirrt – vor allem aber staunt er, ob der Ästhetik und der Schönheit, die harte Arbeit und Ausdauer ausstrahlt.

Road Runners | © Onwumere Chukwudi

Road Runners | © Onwumere Chukwudi

Er hat sich entschieden sich auf eine ganz bestimmte Menschengruppe zu fokussieren, insbesondere weil sie in fast allen Ländern Afrikas den Alltag definieren. Für viele junge Nigerianer ohne Ausbildung ist der Strassenhandel eine wichtige Einnahmequelle, um ihren bescheidenen Lebensunterhalt zu bestreiten.

Road Runners | © Onwumere Chukwudi

Road Runners | © Onwumere Chukwudi

They are runners…
With speed like that of a power-bike
They are hustlers…
Their drive, unwavering
They carry their wares like a mother does her child
They roam in troops like soldiers on the path of war.
They are neither deterred by the scorching sun by day nor the darkness that looms at night.

Onwumere Chukwudi

Road Runners | © Onwumere Chukwudi

Road Runners | © Onwumere Chukwudi

Onwumere Chukwudi (*1989) ist in Imo State geboren und lebt heute in Lagos (Nigeria).

Das Projekt "Road Runners" ist auf der Shortlist des CAP Prize. Die Gewinner des CAP Prize 2020 werden voraussichtlich während der photo basel im September bekannt gegeben. 

Der CAP-Prize ist der internationale Preis für zeitgenössische afrikanische Fotografie, der seit 2012 jährlich an fünf Fotografen und Fotografinnen verliehen wird, deren Werke auf dem afrikanischen Kontinent entstanden sind oder die sich mit der afrikanischen Diaspora auseinandersetzen.

Miryam Abebe
America 1981…
Los Angeles 7/18/1981 © Simone Kappeler

Los Angeles 7/18/1981 © Simone Kappeler

Anfang der 1980er Jahres, während in der Schweiz die Jugendunruhen herrschten, zog es Simone Kappeler in die USA. Nach drei Wochen in New York reist sie mit einer Freundin, einer Menge verschiedener Kameras (Polaroid SX-70, Nikon F2, Hasselblad 500C/M und vielen anderen) im Gepäck und einem weissen Ford Gran Torino Station Wagon nach Los Angeles.

Brooklyn Bridge, NYC 4/28/1981 © Simone Kappeler

Brooklyn Bridge, NYC 4/28/1981 © Simone Kappeler

Die beiden sind fast drei Monate unterwegs, übernachten im Ford, alle paar Tage sind sie in einem Motel, damit sie baden können. Während diesem Road-Trip beginnt Simone Kappeler mit Farbfilmen und einer Polaroid-Kamera zu experimentieren und kauft unterwegs weitere Billigkameras. Diana wird zu ihrer liebsten und ständigen Begleiterin – wie ein Teil ihres Körpers… Mit der Diana fotografiert sie vor allem Touristenorte wie die Niagarafälle, den Grand Canyon, Disneyland und Strände.

White Sands 6/28/1981 © Simone Kappeler

White Sands 6/28/1981 © Simone Kappeler

Über den Road-Trip schreibt Peter Pfrunder: "Die Austoreise als Akt der Befreiung. Spätestens seit Robert Franks "The Americans (1959) hat der Roadtrip einen festen Platz in der Geschichte der Fotografie, und das Roadmovie ist eine künstlerische Ausdrucksform, die sich in der zweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts als eigenständige Gattung etabliert. Das Auto wird selbst zur Kamera – ein Instrument zur Erweiterung körperlicher und visueller Erfahrungen. Fahrend fällt es leicht, sich ohne festes Ziel treiben zu lassen, Grenzen zu überwinden und mit unvoreingenommenem Blick den unspektakulären Alltag zu beobachten. ein "stream of consciousness": Man schweift mit hungrigem Auge umher, offen für die Zufälle des Lebens, empfänglich für jene lyrischen Momente, in denen Innen- und Aussenwelt zur Deckung gelangen. Was dabei herauskommt, ist von subjektiven Stimmungen geprägt."

White Sands 6/28/1981 © Simone Kappeler

White Sands 6/28/1981 © Simone Kappeler

Ein Bild muss sie nachhaltig interessieren, es genügt ihr nicht, wenn sie es sieht und es schön findet. Es muss Interesse wecken, man sollte mehrmals hinschauen – das wichtigste sei, dass man etwas zurückhalten könne aus dem Fluss der Zeit. Dies ist ein wichtiger Grund warum sie keine Atelierfotografie macht. Auch das Haptische ist ein wichtiger Bestandteil ihrer Arbeit, besonders die Auswahl der Papiere. Die Verschiedenartigkeit der Papiere wird im Buch wunderbar umgesetzt – Bilder und Texte sind auf unterschiedlichem Papier. Ein bewusster Entscheid, damit der Fluss der Bilder nicht unterbrochen wird und sich vom Text abheben kann.

Sunset Drive In, San Luis Obispo 7/25/1981 © Simone Kappeler

Sunset Drive In, San Luis Obispo 7/25/1981 © Simone Kappeler

Simone Kappeler (*1952) ist in Frauenfeld geboren und aufgewachsen. Bereits mit 11 Jahren beginnt sie ihr Umfeld zu fotografieren. 1972 – 1976 studiert sie an der Universität Zürich Germanistik und Kunstgeschichte. 1975 – 1979 macht sie die Ausbildung in der Fachklasse für Fotografie an der Zürcher Hochschule der Künste. Ihre Arbeiten wurden in zahlreichen Einzel- und Gruppenausstellungen (Galerie Lumière des Roses, Paris, Galerie Esther Woerdehoff, Paris, Museum zu Allerheiligen Schaffhausen, Centre de la photographie Genève, Kunstmuseum Thurgau, Kunsthaus Zürich und anderen) präsentiert. Für ihre Arbeit wurde sie ebenfalls mehrfach ausgezeichnet (Atelierstipendium New York des Kantons Thurgau, Konstanzer Kunstpreis, Preis der Jubiläumsstiftung der Schweizerischen Bankgesellschaft und anderen). Ihre Arbeiten sind in zahlreichen Sammlungen (Bank Vontobel, Zürich, Bundesamt für Kultur, Sammlung Credit Suisse, UBS Art Collection und anderen) vertreten.

Long Island 5/7/1981 © Simone Kappeler

Long Island 5/7/1981 © Simone Kappeler

Simone Kappeler wird in der Schweiz von der Bildhalle in Zürich vertreten. In der Sommergruppenausstellung Fernweh wird ein grossformatiges Bild von Simone Kappeler zu sehen sein.

Peter Pfrunder ist Direktor der Fotostiftung Schweiz in Winterthur.

Scheidegger & Spiess gehört zu den führenden Schweizer Verlagen in den Bereichen Kunst, Fotografie und Architektur. In Zusammenarbeit mit renommierten Museen, Fotografinnen, Kunstschaffenden und Architekten werden sorgfältig konzipierte, lektorierte und gestaltete Bücher verlegt. Ein besonderes Augenmerk gilt der anspruchsvollen Ausstattung und Materialisierung. Rund die Hälfte der Titel erscheint auch in englischer Sprache. Das Verlagsprogramm ist dank der Zusammenarbeit mit kompetenten Marketing- und Vertriebspartnern weltweit präsent. Der Verlag gehört einer unabhängigen Eigentümerschaft und besteht aus engagierten Mitarbeitenden, die ihre unterschiedlichen Erfahrungen und Stärken in die Arbeit einbringen.

"America 1981" kann direkt bei Scheidegger & Spiess bestellt werden oder im Buchhandel bezogen werden. ISBN 978-3-85881-679-5

Miryam Abebe
Fai la brava...
“La metà della metà” aus der Serie "Fai la brava" | © Alessia OlivieriIn der letzten Nacht des Jahres ist es üblich, einen Granatapfel mit dem Ehepartner zu teilen, wenn man im kommenden Jahr Kinder gebären möchte. Wegen der Vielzahl der Körner, die…

“La metà della metà” aus der Serie "Fai la brava" | © Alessia Olivieri

In der letzten Nacht des Jahres ist es üblich, einen Granatapfel mit dem Ehepartner zu teilen, wenn man im kommenden Jahr Kinder gebären möchte. Wegen der Vielzahl der Körner, die er enthält, und seiner intensiven roten Farbe ist er ein Symbol des Lebens und der Fruchtbarkeit, solange jede Hälfte gegessen wird...

Fai la brava" entstand auf Einladung von Morgane Paillard und Audrey Zimmerli (Co-Kuratorinnen bei le Balkkon, Neuchâtel) sich mit dem Thema Körper und Weiblichkeit auseinander zu setzten. Alessia Olivieri stellt mit Hilfe der Fotografie verschiedene kulturelle Traditionen in Frage, die über Generationen hinweg dazu beigetragen haben, die Rolle und das Bild der Frau zu definieren. Traditionen haben Bestand, verlieren an Kraft, entwickeln sich weiter, beeinflussen aber oft unser Unbewusstes. Es stellt sich immer wieder die Frage wie uns ein solches Erbe heute noch beeinflusst.

"Rosso relativo" aus der Serie "Fai la brava" | © Alessia OlivieriDas Tragen roter Unterwäsche am 31. Dezember bringt Glück und Liebe, doch damit dies geschehen kann, muss die getragene Unterwäsche am nächsten Tag entsorgt werden. Es ist eine Möglic…

"Rosso relativo" aus der Serie "Fai la brava" | © Alessia Olivieri

Das Tragen roter Unterwäsche am 31. Dezember bringt Glück und Liebe, doch damit dies geschehen kann, muss die getragene Unterwäsche am nächsten Tag entsorgt werden. Es ist eine Möglichkeit, all die schlechten Dinge loszuwerden, die das vergangene Jahr gebracht hat. Unterwäschemarken nutzen diese Tradition, um mit Argumenten wie Rot passt sowohl zu Brünetten als auch zu Rothaarigen, zu matten oder hellen Häuten; sie machen sexy, bringen Mut und Selbstvertrauen, zumindest vom 31. Dezember bis zum 1. Januar…

Ausgehend von ihrer italienischen Herkunft hat sich Alessia Olivieri entschieden, eine Reflexion zu beginnen, die von der Dualität der Gefühle angeregt wird, die die kulturellen Traditionen, die mit ihrer Situation als Frau verbunden sind, in ihr hervorrufen. Die Traditionen, das seltsame Gleichgewicht, das sich aus Bräuchen ergibt und der Mischung einer Kultur, die sie schätzt, hat eine gewisse Verwirrung hervorgerufen und sie auch etwas hilflos gemacht. Die Zuneigung und der Respekt vor diesem kulturellen Erbe, das sie an ihre Familie und ihre Herkunft bindet, hat sie es selten übers Herz gebracht die Schattenseiten dieser Bräuche bewusster zu machen.

"Denti di late" aus der Serie "Fai la brava" | © Alessia OlivieriEs ist oft üblich, die Milchzähne von Kindern und Enkelkindern zu behalten. Von Großmüttern als Anhänger getragen, garantieren sie Gesundheit, Vitalität, Kraft und Glück.Warum haben Si…

"Denti di late" aus der Serie "Fai la brava" | © Alessia Olivieri

Es ist oft üblich, die Milchzähne von Kindern und Enkelkindern zu behalten. Von Großmüttern als Anhänger getragen, garantieren sie Gesundheit, Vitalität, Kraft und Glück.

Warum haben Sie nur 3 Anhänger, wenn Sie 5 Enkelkinder haben?
Ich verstehe auch nicht, warum. Wir haben für jeden von Ihnen einen gemacht, aber da die beiden anderen Jungen sind, musste uns gesagt werden, dass Jungen keine Halsketten tragen.

Im Gegensatz zur wahren Urfassung des Liedes Bella Ciao (das Ende des 19. Jahrhunderts von den Frauen geschrieben wurde, die auf den Reisfeldern im Piemont arbeiteten) besingen viele Traditionen, die heute noch existieren, nicht die Freiheit der Frauen, sondern beschränken sie im Gegenteil allzu oft auf ihre "einzige" Funktion als Gebärende oder auf das, was ihr nahe kommt, wenn sie sich nicht dem Aberglauben der vielen Gefahren hingeben, die eine menstruierende Frau darstellen würde!

"Sei più preziosa di me" aus der Serie "Fai la brava" | © Alessia OlivieriEine Ménagère ist ein Besteckset, meistens versilbert und oft mit einem dekorativen Motiv versehen. Normalerweise ist eine Serie von je sechs Teilen und Einzelstücken, damit m…

"Sei più preziosa di me" aus der Serie "Fai la brava" | © Alessia Olivieri

Eine Ménagère ist ein Besteckset, meistens versilbert und oft mit einem dekorativen Motiv versehen. Normalerweise ist eine Serie von je sechs Teilen und Einzelstücken, damit man eine bestimmte Anzahl von Gästen bewirten kann. Üblicherweise wird jungen Mädchen an ihrem Geburtstag etwas davon geschenkt, damit sie bei ihrer Heirat die Haushaltsgegenstände mitbringen können. Je unwahrscheinlicher es als unwahrscheinlich gilt, dass das Mädchen einen Ehemann findet, desto reicher soll die Heiratsaussteuer ihren Wert steigern.

“Jedenfalls ist es nicht meine Absicht, dieses kulturelle Erbe in seiner Gesamtheit zu leugnen. Es erscheint mir jedoch notwendig, es in Frage zu stellen, und dies, um es meinerseits in einer Form ertragen zu können, von der ich hoffe, sie mit meinen zeitgenössischen Prinzipien und Bestrebungen in Einklang bringen zu können.”

Alessia Olivieri

"Quasi la stessa" aus der Serie "Fai la brava" | © Alessia OlivieriDie Hochzeitsaussteuer ist die persönliche und häusliche Wäsche, die ein junges Mädchen für ihre Hochzeit haben musste. Sobald ein Mädchen geboren wurde, begannen die Frauen ihrer Fa…

"Quasi la stessa" aus der Serie "Fai la brava" | © Alessia Olivieri

Die Hochzeitsaussteuer ist die persönliche und häusliche Wäsche, die ein junges Mädchen für ihre Hochzeit haben musste. Sobald ein Mädchen geboren wurde, begannen die Frauen ihrer Familie und später das Mädchen selbst damit, ihre Aussteuer zusammenzustellen, indem sie eine Reihe von Stoffen anfertigten und nähten. Sobald die Aussteuer fertig war, wurde die Nachbarschaft eingeladen, sie zu bewundern. Die Aussteuer besteht aus Leibwäsche (Höschen, Mützen, Strümpfe...), Bettwäsche (Laken, Kissenbezüge, Decken...) und Tischwäsche (Tischdecken und Servietten...), die mit den Initialen der Braut bestickt sind.

Alessia Olivieri (*1992) lebt und arbeitet in Vevey. 2017 hat sie das Diplom in Visual Communication Design am Centre d'enseignement professionnel de Vevey abgeschlossen. Sie ist Mitglied des Collective Le Salon. Ihre Arbeiten wurden bereits mehrfach in Ausstellungen und an Festivals (Photoforum Pasquart, Espace Nonante-neuf, Les Rencontres d’Arles) präsentiert.

Die Ausstellung "Fai la brava" im Le Balkkon in Neuchâtel wurde bis 13. Juni 2020 verlängert.

Miryam Abebe
Hythloday...
Aus der Serie "Hythloday" | © Norberto Fernández Soriano

Aus der Serie "Hythloday" | © Norberto Fernández Soriano

In Grossbritannien gibt es ein Versuchsfeld für hydraulisches Fracture-Fracking für Schiefergas – mit Potential einer landesweiten Einführung und künftiger kommerzieller Nutzung – irgendwo zwischen Preston und Blackpool. Eine Meile entfernt hat eine Gruppe von Aktivisten, die in den Gemeinden in der Umgebung unter dem Namen "The Protectors" bekannt sind, ein Lager errichtet, in dem sie leben und dafür kämpfen den Fracking-Prozess zu stoppen.

Aus der Serie "Hythloday" | © Norberto Fernández Soriano

Aus der Serie "Hythloday" | © Norberto Fernández Soriano

Hythloday schöpft aus dem Kampf dieser Gemeinschaft gegen das Fracking und präsentiert anhand einer visuellen Interpretation ihre Überzeugungen, die zwischen Fakten und Fiktionen angesiedelt sind. Norberto Fernández Soriano verwandelt den Ort in einer Art fotografischer Novelle in ein imaginäres Post-Fracking-Szenario um – Ursachen, Ängste, Auswirkungen und Gedanken, die vor Ort angesiedelt sind, bilden eine potenzielle und zukünftige Landschaft.

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Hythloday, der Seemann in Thomas Moores Utopia wird von Norberto Fernández Soriano als Inspiration genutzt, um den Ort selbst zu erforschen und zu verstehen, den Kampf der Beschützer und den Versuch dieser Gemeinschaft eine bessere Welt zu schaffen. Greifbarkeit der Gegenwart, Ungewissheit der Zukunft, verschiedene Bedrohungen und persönliche Überzeugungen verbinden sich zu einer Reise durch eine unbekannte und fremde Landschaft, in der eine stille Spannung zwischen den Portraitierten und dem Land besteht, wird die Frage um unsere Beziehung zur Welt gestellt.

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Norberto Fernández Soriano (*1988) ist in Spanien aufgewachsen und lebt heute in Grossbritannien. Er ist visueller Storyteller und Buchmacher. Die Fotografie nutzt er, um die Welt, in der er lebt zu erforschen und zu interpretieren. So schafft er eine Verbindung zwischen sozialen Themen und seinen eigenen (Lebens)fragen. Nach einem Studium in Chemiewissenschaften hat er sich mit Fotografie auseinandergesetzt und hat mit seinem wissenschaftlichen Hintergrund begonnen die narrativen Möglichkeiten des Mediums zu erforschen. Zurzeit macht er an der University of West of England in Bristol einen Master in Photography.

Aufgrund von COVID-19 ist das Datum der geplanten Ausstellung "Hythloday" in der Martin Parr Foundation in Bristol noch offen.

Miryam Abebe
Land.Liebe…
Im Graben, Wasserpflanze 2020 | aus der Serie "im Wasser" | © Daniela Nowitzki

Im Graben, Wasserpflanze 2020 | aus der Serie "im Wasser" | © Daniela Nowitzki

"Kunst ist für mich auch, mithilfe der Fotografie Geschichten ohne Worte zu initiieren."

Daniela Nowitzki

Im Fluss, Mummelblätter, 2019 | aus der Serie "im Wasser" |© Daniela Nowitzki

Im Fluss, Mummelblätter, 2019 | aus der Serie "im Wasser" |© Daniela Nowitzki

Es seien die kleinen Dinge, die zählen sollten. Man müsse nicht immer bis ans Ende der Welt reisen, um Schönes oder Spannendes zu entdecken. Das Reisenmüssen an möglichst viele Ort, so ihr Eindruck, eine aktuelle Weltanschauung und offenbar auch ein Muss für Kreative empfindet sie oft als sehr oberflächlich. Selbstverständlich ist sie nicht gegen das Reisen, um neue Erfahrungen zu sammeln und den Horizont zu erweitern.

Im Fluss, Wasserpflanze | aus der Serie "im Wasser" | © Daniela Nowitzki

Im Fluss, Wasserpflanze | aus der Serie "im Wasser" | © Daniela Nowitzki

Während ihren Spaziergängen mit ihrer Bergamasker Hirtenhündin Nora beobachtet sie die Wegränder, das Ufer von Bachläufen und entführt die Betrachter in die Stille der Natur – in eine poetische Idylle.

Am Fluss; Mädesüss und wilde Wicken | aus der Serie "Wild" | © Daniela Nowitzki

Am Fluss; Mädesüss und wilde Wicken | aus der Serie "Wild" | © Daniela Nowitzki

Seit letztem Sommer experimentiert Daniela Nowitzki mit Heil- und Wildpflanzen und stellt Anthotypien her. Die Anthotypie ist ein fotografisches Edeldruckverfahren, das auf der farblichen Veränderung von Pflanzenfarbstoffen unter Lichteinwirkung beruht. Das Wort Anthotyie stammt von anthos (griech.) = “Pflanze,Blüte” und typie = “drucken”.

Am Ufer; Ackerwinde, Mädesüss und Blutweiderich | aus der Serie "Wild" | © Daniela Nowitzki

Am Ufer; Ackerwinde, Mädesüss und Blutweiderich | aus der Serie "Wild" | © Daniela Nowitzki

Daniela Nowitzki (*1958) ist im Ruhrgebiet geboren und in Ludwigsburg aufgewachsen. Heute lebet und arbeitet sie in Langenburg (D). Seit 1984 unterrichtet sie als Dozentin für Fotografie an verschiedenen Bildungsinstitutionen. 1989 schloss sie ein Studium in Erziehungswissenschaften, Psychologie und Kunstpädagogik an der Universität Bielefeld ab. Ihre Arbeiten wurden mehrfach ausgestellt (Goethe-Institut Schwäbisch Hall, Forum in den Arkaden, Rathaus, Crailsheim und anderen) und zieren auch Plattencover des renommierten Labes ECM (Kenny Wheeler, Lee Konitz, Dave Holland, Bill Frisell: Angel Song, 1997, John Holloway: Johann Heinrich Schmelzer Unarum fidarum, 1999, Keith Jarrett: The Melody At Night With You, 1999, Thomas Larcher, Thomas Demenga, Erich Höbarth: Naunz, 2001).

Weitere Bilder sehen sie hier.

Geplante Ausstellungen
Galerie im Rudolf-Steiner-Haus, Stuttgart, 19. September - 24. November 2021
Am Wegrand. Galerie in der Spitalmühle, Schwäbisch Gmünd, April-Juni 2021
Am Fluss. Rathaus Fichtenau-Wildenstein, Frühjahr/Sommer 2022

Miryam Abebe
Terra incognita…
“IT WAS A BRIGHT COLD DAY IN APRIL, AND THE CLOCKS WERE STRIKING THIRTEEN.” | Berlin, Botanischer Gärten und Botanisches Museum | 2019 | © Grant Simon Rogers

“IT WAS A BRIGHT COLD DAY IN APRIL, AND THE CLOCKS WERE STRIKING THIRTEEN.” | Berlin, Botanischer Gärten und Botanisches Museum | 2019 | © Grant Simon Rogers

Grant Simon Rogers findet seine Sujets vor der Haustüre mitten in er Stadt. Das Stadtgewimmel hat ihn dazu gebracht neu zu schauen – genauer hinzuschauen. Diese neue Art zu sehen, hat ihm eine emotionale Erdverbundenheit geschenkt.

PORSTDOWN GREENS | Portsdown Hill, Hampshire, UK | © Grant Simon Rogers

PORSTDOWN GREENS | Portsdown Hill, Hampshire, UK | © Grant Simon Rogers

Vor der Haustüre war früher in London, heute in seiner Wahlheimat Berlin oder auch in Bonn, wo Freunde leben. Meistens in Stadtparks, Gärten und Grünflächen im urbanen Raum – Orte, die zu Balsam für die Seele werden. Er verzichtet bewusst auf Menschen und architektonische Elemente, die in Dialog mit der Flora treten könnten und ein komplett anderes Bild geben würden. Aufgrund dieser Entscheidung wird die kreative Komposition beschränkt, was die Faszination nicht mindert…

AN AUTHENTIC OCCURRENCE OF CIRCUMSTANCES | Volkspark Hasenheide, Berlin | © Grant Simon Rogers

AN AUTHENTIC OCCURRENCE OF CIRCUMSTANCES | Volkspark Hasenheide, Berlin | © Grant Simon Rogers

Während seinen Streifzügen durch die Strassen der Grossstadt entdeckt er immer wieder neue Stadtlandschaften, ohne Aussichten, aber immer wieder mit flüchtigen Einblicken in kleine urbane Oasen um die Ecke. Von Pflanzen habe er kaum Ahnung, er suche nach dem Licht, der Bewegung und der Form.

A TECHNICOLOR EROTIC DRAMA | © Grant Simon Rogers

A TECHNICOLOR EROTIC DRAMA | © Grant Simon Rogers

Grant Simon Rogers nützt eine Leica Q und hält gleichzeitig in der anderen Hand einen Blitz an einer Teleskopstange. Alle seine Bilder macht er im Tageslicht mit Blitz. Dadurch bekommen sie den Anschein von Nachtaufnahmen. Die Art und Weise der Aufnahme ist eine individuelle Interpretation der Kinotechnik des zwanzigsten Jahrhunderts, auch bekannt als "day for night"* oder "american night".

THE SHAPE OF WIND THROUGH LEAVES & SQUEAKY TOY | London Brockwell Park 2017 | © Grant Simon Rogers

THE SHAPE OF WIND THROUGH LEAVES & SQUEAKY TOY | London Brockwell Park 2017 | © Grant Simon Rogers

Grant Simon Rogers ist in Grossbritannien geboren und aufgewachsen. Heute lebt und arbeitet er als bildender Künstler und Künstlerpädagoge in Berlin. Seit er das Portsmouth College of Art and Design verlassen hat, beschäftigt er sich insbesondere mit Malerei und Illustration, Zeichnen, Stickereien und Kunstprojekten im öffentlichen Raum. Seit 2010 liegt der Schwerpunkt seiner Arbeit auf Fotografie. Seit 2012 arbeitet er an seinem Langzeitprojekt "Terra incognita". Seine Arbeiten wurden bereits mehrfach ausgestellt (Photofusion London Open, Shutter Hub Open, London und Amsterdam, Bath Photography Festival, The Gallery at Home).

Weitere Bilder sehen sie hier.

*Bei klassischen DayForNight Aufnahmen benutzt man das Sonnenlicht quasi als Mondlicht. Durch Farbfilter und Unterbelichtung oder durch spätere Nachbearbeitung wird es je nach Wunsch in Farbe, Helligkeit und Kontrast angepasst. (Danke Grischa Schmitz für die kurze, knackige Erklärung von “day for night”)

Miryam Abebe
Krieg ohne Ende - Das Drama der Mutter Hoang The und ihrer Kinder
Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Tran Thi Ty (Tochter, 39) mit ihrer Trainingsmaschine. | © Roland Schmid

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Tran Thi Ty (Tochter, 39) mit ihrer Trainingsmaschine. | © Roland Schmid

Mutter Hoang The lebt in einem sumpfigen Aussenquartier von Da Nang, zusammen mit ihren beiden erwachsenen Kindern. Ihr Mann, Tran Ran, starb an den Folgen von Agent Orange. Im Krieg war er als Meldeläufer des Widerstandes oft mit diesem hochgiftigen dioxinhaltigen Entlaubungsmittel in Berührung gekommen. Das Herbizid wurde zusammen mit andern Pflanzengiften von den USA über Wäldern und Reisfeldern versprüht.

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Tran Thi Ty (Tochter, 39) mit ihrer Trainingsmaschine. | © Roland Schmid

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Tran Thi Ty (Tochter, 39) mit ihrer Trainingsmaschine. | © Roland Schmid

Während des Vietnamkrieges lag in der Nähe die Grenze zwischen dem kommunistischen Norden und dem amerikanisierten Süden. Da Nang, die heutige Millionenstadt im tropischen Zentralvietnam, war eine der wichtigsten Basen der US-Armee. Hier befand sich ihr grösster Luftwaffenstützpunkt.

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Hoang Thi The und Tran Duc Ngia (Sohn, 33). | © Roland Schmid

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Hoang Thi The und Tran Duc Ngia (Sohn, 33). | © Roland Schmid

Die beiden Töchter von Hoang The sind schwer körperlich und geistig behindert, beide sind Dioxinopfer. Das Haus mit seinem Wellblechdach ist heruntergekommen, die Räume sind dunkel und feucht. An den Betonwänden zeigen schmutzige Streifen den Wasserstand der letzten Überschwemmungen. Siebenmal mussten die Bewohner schon vorübergehend ausziehen, um nicht im eigenen Bett zu ertrinken.

Tochter Tran Thi Nga, dreiunddreissig Jahre alt, kann sich mit einer Art klapprigem Rollator und mit Mutters Hilfe mühsamst noch etwas fortbewegen. Auf diesem vorsintflutlichen Gerät kämpft sie sich unter grosser Anstrengung durch tägliche Bewegungstherapien. Seit ihrer Geburt wird sie von einem Stützkorsett aufrecht gehalten. Bis sie neun war, konnte sie noch ein paar Schritte gehen. Ihre Mutter ist seit Jahrzehnten am Limit. Manchmal stürze ihre Tochter, sagt sie. Tran Thi Nga ist übergewichtig. «Alleine schaffe ich es nicht, sie hochzuheben, und muss Nachbarn holen.»

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Hoang Thi The und Tran Thi Ty (Tochter, 39). | © Roland Schmid

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Hoang Thi The und Tran Thi Ty (Tochter, 39). | © Roland Schmid

Jeden Morgen um halb sechs steht die alte Frau auf. Zuerst bringt sie ihren Sohn zur Toilette, dann ihre Tochter. «Am schlimmsten sind die Nächte», erzählt Mutter The. «Die Kinder können oft nicht schlafen. Da mein Sohn sich nicht bewegen kann, muss ich ihn regelmässig umlagern, damit er nicht wundliegt. Manchmal kann ich vier Nächte hintereinander nicht schlafen.»

Hoang The setzt sich in einem kleinen, düsteren Nebenraum auf eine Holzpritsche. Dort liegt ihr Sohn Tran Duc Nghia, fünfunddreissig Jahre alt, gekrümmt, völlig regungslos, gelähmt. Eine kurze Zeit konnte er noch zur Schule, bis die Lehrer ihn von Klassenzimmer zu Klassenzimmer tragen mussten. Auch mentale Schäden stellten sich ein. Seit fast zwei Jahrzehnten hat er das Bett nicht mehr verlassen können. Verloren hat Nghia auch sein Gehör und seine Sprache. Die Ärzte befürchten, dass seiner Schwester dasselbe Schicksal droht. Auch sie durfte einst zur Schule – bis auch sie aufgeben musste.

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Tran Duc Ngia (Sohn, 33). | © Roland Schmid

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Tran Duc Ngia (Sohn, 33). | © Roland Schmid

Nachdem ihr Mann aus vierjähriger Kriegsgefangenschaft heimkehrte, habe er im Wasserwerk gearbeitet und gut verdient, erzählt die Mutter. «Ich konnte mir sogar goldene Ohrringe kaufen. Doch dann wurden unsere Kinder krank. Wir fuhren zur Behandlung immer wieder ins weit entfernte Saigon. Um die Rechnungen bezahlen zu können, mussten wir alles verkaufen: den Schmuck, das Haus, das Land.»

Geblieben ist ein Leben in grosser Armut. Es reicht nicht einmal für eine ausgewogene Ernährung und für Medikamente. Und geblieben sind Kinder, die nicht gesund geworden sind.

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Hoang Thi The (Mutter) | © Roland Schmid

Da Nang 07.12.2013 - Familie mit Agent Orange-Opfern: Hoang Thi The (Mutter) | © Roland Schmid

Peter Jaeggi ist freischaffender Autor, Fotograf sowie Reporter für Schweizer Radio SRF, Radio SWR2 und ORF1 sowie für verschiedene anderer nationale und internationale Medien. Schwerpunkte sind Arbeiten aus sozialen und naturwissenschaftlichen Bereichen.

Preisgekrönte Radio-Features von Peter Jaeggi über Agent Orange
Teil 1: https://soundcloud.com/aeschiried/spatfolgen-des-chemiewaffeneinsatzes-im-vietnamkrieg-teil-1
Teil 2: https://soundcloud.com/aeschiried/agent-orange-spaetfolgen-des

Roland Schmid ist freischaffender Fotojournalist. Er arbeitet für zahlreiche Schweizerische und internationale Medien und berichtet auch regelmässig aus Krisengebieten. Schwerpunktmässig berichtet er aus der Schweiz, aus Osteuropa und Asien.

Textauszüge und Bilder sind aus dem Buch Krieg ohne Ende, 2016 im Lenos Verlag

Bezugsquellen: Agent-Orange

Krieg ohne Ende

Spätfolgen des Vietnamkrieges
Agent Orange und andere Verbrechen

Konzept, Texte, Gestaltung: Peter Jaeggi
Bilder: Roland Schmid (Farbbilder), National Geographic (Schwarzweissbilder)

ISBN: 978 3 85787 473 4

Peter Jaeggi
Krieg ohne Ende - Blindgänger: Leben mit der Bombe
Tan Hiep 10.3.2015 - Hoang Xuan Phuong (56) hat bei Arbeiten im Feld eine Hand verloren, als er einen Blindgänger zur Explosion brachte. | © Roland Schmid

Tan Hiep 10.3.2015 - Hoang Xuan Phuong (56) hat bei Arbeiten im Feld eine Hand verloren, als er einen Blindgänger zur Explosion brachte. | © Roland Schmid

Im Dorf Tantuong in der Provinz Quang Tri geht es an diesem Morgen hektisch zu. Strassen werden gesperrt, Zündkabel verlegt, Sprengstoffpakete deponiert, Nachbarn per Megaphon gewarnt. Auslöser ist ein Fund, den Stunden zuvor der Bauer Nguyen Van Ky gemacht hat, als er hinter dem Haus eine Kuh anbindet. «Da lag eine Streubombe halb vergraben im Boden», erzählt er. Es ist nicht das erste Mal. «Aber es ist jedes Mal ein Schock. Ich rief sofort die Hotline des Project Renew an.»

Dong Ha 10.03.2015 - Dokumentationszentrum des Project Renew, einer Organisation für die Räumung von Blindgängern. Gemälde eines Bombers mit entschärften Blindgängern (Streubomben und Bomben). | © Roland Schmid

Dong Ha 10.03.2015 - Dokumentationszentrum des Project Renew, einer Organisation für die Räumung von Blindgängern. Gemälde eines Bombers mit entschärften Blindgängern (Streubomben und Bomben). | © Roland Schmid

Zu den gefährlichen Spätfolgen des US-Vietnamkrieges gehören Hunderttausende von Blindgängern. Am schlimmsten ist es in der zentralvietnamesischen Provinz Quang Tri, wo einst die provisorische Grenze zwischen dem «kommunistischen» Norden und dem von den USA unterstützten «kapitalistischen» Süden lag.

Dong Ha 10.03.2015 - Dokumentationszentrum des Project Renew, einer Organisation für die Räumungvon Blindgängern. Demonstration eines Fundortes mit einem Blindgänger. Uxo (Unexploted ordonance). | © Roland Schmid

Dong Ha 10.03.2015 - Dokumentationszentrum des Project Renew, einer Organisation für die Räumungvon Blindgängern. Demonstration eines Fundortes mit einem Blindgänger. Uxo (Unexploted ordonance). | © Roland Schmid

Das Project Renew ist eine hauptsächlich von Norwegen und den USA finanzierte Nichtregierungsorganisation. In der Provinz Quang Tri entschärft und vernichtet sie Blindgänger, unterstützt Opfer und erteilt Kindern Präventionslektionen. So wie an diesem Tag auch im Nachbardorf Cam Tuyen. Die zehnjährige Kieu, ein schüchternes Mädchen in der blauweissen Schuluniform, gesteht, sie habe wegen der Blindgänger auf ihrem Schulweg manchmal Angst. Etwa ein Drittel der Klasse hat schon einmal gesehen, wie das Renew-Team Blindgänger zur Explosion bringt. Auf keinen Fall berühren, Abstand halten und sofort die Renew-Hotline anrufen.

Tan Phu 11.03.2015 - Nguyen Juan Tuan. Ein Blindgänger (Cluster Bombe) riss ihm hier in der Pfefferplantage seiner Familie 2002 eine Hand ab, als er nach Kriegsschrott grub. Das Dorf liegt auf dem Gelände des ehemaligen Camp Carroll der US Army. | ©…

Tan Phu 11.03.2015 - Nguyen Juan Tuan. Ein Blindgänger (Cluster Bombe) riss ihm hier in der Pfefferplantage seiner Familie 2002 eine Hand ab, als er nach Kriegsschrott grub. Das Dorf liegt auf dem Gelände des ehemaligen Camp Carroll der US Army. | © Roland Schmid

Quang Tri war die am schlimmsten umkämpfte Gegend und eine der am schwersten bombardierten Regionen der Geschichte. Die Provinz glich einer Mondlandschaft. Sie wurde mit Millionen Tonnen von Bomben, Landminen, Granaten und anderen Waffen terrorisiert. Etwa zehn Prozent davon sind nicht explodiert. Seit Kriegsende verletzten oder töteten Blindgänger allein in der Provinz Quang Tri fast 8000 Menschen. Etwa ein Drittel der Blindgängeropfer von Quang Tri sind Kinder.

Hanoi 03.03.2015 - Überreste eines im Vietnamkrieg abgeschossenen B-52 Bombers im Huu Tiep See. | © Roland Schmid

Hanoi 03.03.2015 - Überreste eines im Vietnamkrieg abgeschossenen B-52 Bombers im Huu Tiep See. | © Roland Schmid

Ngo Xuan Hien ist leitendes Teammitglied des Project Renew. Er weist auf eine weitere Konsequenz der Zeitbomben hin, die hier im Boden ticken: «Unsere Studien zeigen, dass es zwischen Blindgängern und Armut einen klaren Zusammenhang gibt.» Vier Fünftel der Menschen in Quang Tri leben von der Landwirtschaft. Wegen der Blindgänger können die Bauern nicht ihr ganzes Land bebauen. Die meisten haben deswegen nicht genug zum Leben. Nach dem Krieg waren achtzig Prozent der Provinz mit Blindgängern verseucht, eine Provinz, die flächenmässig etwa einem Zehntel der Schweiz entspricht. Heute ist laut Renew insgesamt noch ein Gebiet mit Blindgängern kontaminiert, das etwa zweimal so gross ist wie die Stadt Basel.

Tan Tuong 10.3.2015 - Mitarbeiter der Organisation Renew vernichten Blindgänger. Auf dem Gelände des Bauern Nguyen Van Ky wird eine Clusterbombe, eine Minenwerfgranate und der 37mm Flugabwehrgeschosse (letztere der NVA) zur Explosion gebracht. | © R…

Tan Tuong 10.3.2015 - Mitarbeiter der Organisation Renew vernichten Blindgänger. Auf dem Gelände des Bauern Nguyen Van Ky wird eine Clusterbombe, eine Minenwerfgranate und der 37mm Flugabwehrgeschosse (letztere der NVA) zur Explosion gebracht. | © Roland Schmid

Ganz ungefährlich wird es hier wohl nie, wie Renew-Mitgründer und US-Kriegsveteran Chuck Searcy sagt. «Es ist traurig, aber die Äcker hier werden nie hundertprozentig sicher sein. Ich kenne Fälle, wo ein Bauer jahrzehntelang sein Feld pflügte. Eines Tages, in einem Augenblick und völlig unerwartet, explodiert auf demselben Feld eine Bombe, die ihn tötet oder ihn ein Auge, eine Hand, einen Arm oder ein Bein kostet.»

Tan Phu 12.03.2015 - Project Renew. Unschädlich machen von Blindgängern aus dem Vietnamkrieg. Eine amerikanische Clusterbombe wird in die Luft gejagt. | © Roland Schmid

Tan Phu 12.03.2015 - Project Renew. Unschädlich machen von Blindgängern aus dem Vietnamkrieg. Eine amerikanische Clusterbombe wird in die Luft gejagt. | © Roland Schmid

Peter Jaeggi ist freischaffender Autor, Fotograf sowie Reporter für Schweizer Radio SRF, Radio SWR2 und ORF1 sowie für verschiedene anderer nationale und internationale Medien. Schwerpunkte sind Arbeiten aus sozialen und naturwissenschaftlichen Bereichen.

Preisgekrönte Radio-Features von Peter Jaeggi über Agent Orange
Teil 1: https://soundcloud.com/aeschiried/spatfolgen-des-chemiewaffeneinsatzes-im-vietnamkrieg-teil-1
Teil 2: https://soundcloud.com/aeschiried/agent-orange-spaetfolgen-des

Roland Schmid ist freischaffender Fotojournalist. Er arbeitet für zahlreiche Schweizerische und internationale Medien und berichtet auch regelmässig aus Krisengebieten. Schwerpunktmässig berichtet er aus der Schweiz, aus Osteuropa und Asien.

Textauszüge und Bilder sind aus dem Buch Krieg ohne Ende, 2016 im Lenos Verlag

Bezugsquellen: Agent-Orange

Krieg ohne Ende

Spätfolgen des Vietnamkrieges
Agent Orange und andere Verbrechen

Konzept, Texte, Gestaltung: Peter Jaeggi
Bilder: Roland Schmid (Farbbilder), National Geographic (Schwarzweissbilder)

ISBN: 978 3 85787 473 4

Peter Jaeggi
Krieg ohne Ende - Der amerikanische Krieg in Vietnam...

… beginnt mit einer Lüge…

Khe Sanh 11.03.2015 - Landschaft bei Khe Sanh, ehemaliges Schlachtfeld. Auf der ehemaligen Basis der US Marines. Die Schlacht um Khe Sanh, auch Belagerung von Khe Sanh, fand während des Vietnamkriegs im Zeitraum vom 21. Januar bis zum 9. Juli 1968 z…

Khe Sanh 11.03.2015 - Landschaft bei Khe Sanh, ehemaliges Schlachtfeld. Auf der ehemaligen Basis der US Marines. Die Schlacht um Khe Sanh, auch Belagerung von Khe Sanh, fand während des Vietnamkriegs im Zeitraum vom 21. Januar bis zum 9. Juli 1968 zwischen Teilen des 26. und 9. Regiments des United States Marine Corps und der 304. und 325C-Division der Nordvietnamesischen Volksarmee (NVA) in Khe Sanh, Vietnam, statt. | © Roland Schmid

In der Bucht von Tonkin vor der Küste Nordvietnams werden am 2. und 4. August 1964 zwei US-amerikanische Kriegsschiffe, die «Maddox» und «Turner Joy», angeblich von nordvietnamesischen Schnellbooten beschossen. Die USA behaupten, ihre Schiffe hätten sich auf einer Beobachtungsmission in internationalen Gewässern befunden. Washington begründet damit die Bombardierung erster Ziele den Luftkrieg gegen Nordvietnam.

Khe Sanh 11.03.2015 - Bei Nguyen Phuc. Er handelt mit Kriegsschrott. Die Suche danach fordert immer neue Opfer. | © Roland Schmid

Khe Sanh 11.03.2015 - Bei Nguyen Phuc. Er handelt mit Kriegsschrott. Die Suche danach fordert immer neue Opfer. | © Roland Schmid

In der Folge segnet der US-Kongress die sogenannte Tonkin-Resolution ab. Sie erteilt Präsident Lyndon B. Johnson eine Blankovollmacht. und gibt ihm quasi freie Hand, Militäraktionen in Südostasien durchzuführen.

Khe Sanh 11.03.2015 - US Transportflugzeug Hercules C-130 auf der ehemaligen Basis der US Marines. Die Schlacht um Khe Sanh, auch Belagerung von Khe Sanh, fand während des Vietnamkriegs im Zeitraum vom 21. Januar bis zum 9. Juli 1968 zwischen Teilen…

Khe Sanh 11.03.2015 - US Transportflugzeug Hercules C-130 auf der ehemaligen Basis der US Marines. Die Schlacht um Khe Sanh, auch Belagerung von Khe Sanh, fand während des Vietnamkriegs im Zeitraum vom 21. Januar bis zum 9. Juli 1968 zwischen Teilen des 26. und 9. Regiments des United States Marine Corps und der 304. und 325C-Division der Nordvietnamesischen Volksarmee (NVA) in Khe Sanh, Vietnam, statt. | © Roland Schmid

Die Tonkin-Resolution wird von Johnson als Ersatz für die nicht erfolgte Kriegserklärung benutzt und rechtfertigt damit die Eskalation des Vietnamkrieges. Washington startet zur Vergeltung der angeblichen Angriffe auf ihre Schiffe die Operation «Pierce Arrow». In über sechzig Bomberangriffen gegen vier Stützpunkte und ein Öldepot werden fünfundzwanzig Torpedoboote zerstört und das Öldepot fast komplett vernichtet. Mit diesem «Vergeltungsschlag» beginnt eine massive Ausweitung des amerikanischen militärischen Engagements.

Khe Sanh 11.03.2015 - Schlachtendenkmal. Die Schlacht um Khe Sanh, auch Belagerung von Khe Sanh, fand während des Vietnamkriegs im Zeitraum vom 21. Januar bis zum 9. Juli 1968 zwischen Teilen des 26. und 9. Regiments des United States Marine Corps u…

Khe Sanh 11.03.2015 - Schlachtendenkmal. Die Schlacht um Khe Sanh, auch Belagerung von Khe Sanh, fand während des Vietnamkriegs im Zeitraum vom 21. Januar bis zum 9. Juli 1968 zwischen Teilen des 26. und 9. Regiments des United States Marine Corps und der 304. und 325C-Division der Nordvietnamesischen Volksarmee (NVA) in Khe Sanh, Vietnam, statt. | © Roland Schmid

Erst vier Jahre später bringt eine Untersuchung des aussenpolitischen Ausschusses des US-Senats ans Licht, dass Präsident Johnson sich mit «ungeheuerlichen verlogenen Behauptungen», die von seinen Geheimdiensten gestützt wurden, die Ermächtigung des Kongresses zu den Luftangriffen quasi erschlichen hat. Die Wahrheit: Die US-Kreuzer sind in einer Spionagemission unterwegs und haben den Auftrag, für die geplanten Luftangriffe die elektronischen Systeme und Radaranlagen Nordvietnams zu stimulieren, um sie orten zu können. Dazu dringen sie in die nordvietnamesische Drei-Meilen-Hoheitszone ein. Keines der US-Kriegsschiffe wird von nordvietnamesischen Torpedos getroffen. Der ehemalige Kongressabgeordnete George McGovern: «Wir wissen heute, dass eine solche Aggression nie stattgefunden hat. (…) Wir erfuhren später (…), dass keines der Schiffe beschädigt worden war.»

Khe Sanh 11.03.2015 - US Panzer und Tourist auf der ehemaligen Basis der US Marines. Die Schlacht um Khe Sanh, auch Belagerung von Khe Sanh, fand während des Vietnamkriegs im Zeitraum vom 21. Januar bis zum 9. Juli 1968 zwischen Teilen des 26. und 9…

Khe Sanh 11.03.2015 - US Panzer und Tourist auf der ehemaligen Basis der US Marines. Die Schlacht um Khe Sanh, auch Belagerung von Khe Sanh, fand während des Vietnamkriegs im Zeitraum vom 21. Januar bis zum 9. Juli 1968 zwischen Teilen des 26. und 9. Regiments des United States Marine Corps und der 304. und 325C-Division der Nordvietnamesischen Volksarmee (NVA) in Khe Sanh, Vietnam, statt. | © Roland Schmid

Von 1964 bis August 1973 setzten die USA und ihre Verbündeten in Vietnam, Laos und Kambodscha insgesamt 7,662 Millionen Tonnen Bomben, Artilleriegranaten und andere Kampfmittel ein. So steht es in einer Studie der Universität von Kalifornien, Berkeley. Das sind ein paar hunderttausend Tonnen mehr als auf allen Schauplätzen des gesamten Zweiten Weltkrieges zusammen. Bereits nach zwei Jahren Luftkrieg, zwischen 1964 und 1966, sind 860’000 Tonnen Bomben allein auf Nordvietnam niedergegangen. Vietnam gilt laut der Berkeley-Studie als das am stärksten bombardierte Land der Geschichte.

Khe Sanh 11.03.2015 - Khe Sanh Schlachtmuseum, Ausweis eines amerikanischen Soldaten. Auf der ehemaligen Basis der US Marines. Die Schlacht um Khe Sanh, auch Belagerung von Khe Sanh, fand während des Vietnamkriegs im Zeitraum vom 21. Januar bis zum …

Khe Sanh 11.03.2015 - Khe Sanh Schlachtmuseum, Ausweis eines amerikanischen Soldaten. Auf der ehemaligen Basis der US Marines. Die Schlacht um Khe Sanh, auch Belagerung von Khe Sanh, fand während des Vietnamkriegs im Zeitraum vom 21. Januar bis zum 9. Juli 1968 zwischen Teilen des 26. und 9. Regiments des United States Marine Corps und der 304. und 325C-Division der Nordvietnamesischen Volksarmee (NVA) in Khe Sanh, Vietnam, statt. | © Roland Schmid

Wie viele Menschenleben der Vietnamkrieg kostete, darüber gibt es nur Schätzungen. Sie gehen bis vier Millionen Vietnamesinnen und Vietnamesen. Demnach starben im Vietnamkrieg etwa viermal so viele Zivilisten wie Soldaten. Das US-Militär registrierte seit dem 8. Juni 1956 bis zum Kriegsende 1975 exakt 58 220 tote US-Bürger(innen). Die mit den USA und Südvietnam verbündeten Truppen verloren zusammen 5.264 Soldaten, über 4.000 davon aus Südkorea.

Khe Sanh 11.03.2015 - Bei Nguyen Phuc. Er handelt mit Kriegsschrott. Die Suche danach fordert immer neue Opfer. Hier Überreste von Gewehren. | © Roland Schmid

Khe Sanh 11.03.2015 - Bei Nguyen Phuc. Er handelt mit Kriegsschrott. Die Suche danach fordert immer neue Opfer. Hier Überreste von Gewehren. | © Roland Schmid

Peter Jaeggi ist freischaffender Autor, Fotograf sowie Reporter für Schweizer Radio SRF, Radio SWR2 und ORF1 sowie für verschiedene anderer nationale und internationale Medien. Schwerpunkte sind Arbeiten aus sozialen und naturwissenschaftlichen Bereichen.

Preisgekrönte Radio-Features von Peter Jaeggi über Agent Orange
Teil 1: https://soundcloud.com/aeschiried/spatfolgen-des-chemiewaffeneinsatzes-im-vietnamkrieg-teil-1
Teil 2: https://soundcloud.com/aeschiried/agent-orange-spaetfolgen-des

Roland Schmid ist freischaffender Fotojournalist. Er arbeitet für zahlreiche Schweizerische und internationale Medien und berichtet auch regelmässig aus Krisengebieten. Schwerpunktmässig berichtet er aus der Schweiz, aus Osteuropa und Asien.

Textauszüge und Bilder sind aus dem Buch Krieg ohne Ende, 2016 im Lenos Verlag

Bezugsquellen: Agent-Orange

Krieg ohne Ende

Spätfolgen des Vietnamkrieges
Agent Orange und andere Verbrechen

Konzept, Texte, Gestaltung: Peter Jaeggi
Bilder: Roland Schmid (Farbbilder), National Geographic (Schwarzweissbilder)

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Peter Jaeggi
Krieg ohne Ende - «Nebel», der aus dem Flugzeug kam
Pham Phi Kim Thoa, 27 Jahre alt, und ihre Mutter Nguyen Thi Gai in Hanoi. Der Vater der behinderten Tochter war im Krieg an der laotischen Grenze während acht Jahren immer wieder Agent-Orange-Attacken ausgesetzt. 1999 | © Roland Schmid

Pham Phi Kim Thoa, 27 Jahre alt, und ihre Mutter Nguyen Thi Gai in Hanoi. Der Vater der behinderten Tochter war im Krieg an der laotischen Grenze während acht Jahren immer wieder Agent-Orange-Attacken ausgesetzt. 1999 | © Roland Schmid

«Als Kind sah ich, wie Flugzeuge eine Art Nebel versprühten.» Nguyen Bong, hager und kränklich, erzählt von seinen frühen Kriegserlebnissen, die später für die Tragödie seines Lebens sorgen werden. Betroffene, die den Herbizidregen am eigenen Leib erfuhren, beschrieben einen Geruch «wie eine reife Guava», andere sahen ihn in der Luft hängen «wie Nebel», reden von einem «Puderstreifen» oder davon, dass es wie «gemahlener Kalkstein» ausgesehen habe. Eigentlich zu poetische Beschreibungen für das Ungeheuerliche, das später folgte.

Im Thanh-Xuan-Friedensdorf in Hanoi finden behinderte Kinder eine medizinische und soziale Rehabilitation. Die meisten behinderten Menschen leben jedoch in verarmten Familien. 1999 | © Roland Schmid

Im Thanh-Xuan-Friedensdorf in Hanoi finden behinderte Kinder eine medizinische und soziale Rehabilitation. Die meisten behinderten Menschen leben jedoch in verarmten Familien. 1999 | © Roland Schmid

Wir sind im Dorf Tan Hiep, in der Provinz Quang Tri. Nguyen Bong, geboren 1962, Tagelöhner, erzählt, wie rund um das Dorf gekämpft wurde, wie er manchmal mithelfen musste, gefallene Amerikaner wegzutragen. Sein Dorf war ein sogenanntes Wehrdorf. «Wir lebten mehr oder weniger eingeschlossen. Nachts gingen wir heimlich raus und holten im Fluss die Fische, die als Folge des Sprühnebels zu Hunderten tot auf der Oberfläche trieben. Zu Hause assen wir sie.» So gelangte das Gift in Nguyen Bongs Organismus.

Im Rehabilitationszentrum für behinderte Kinder in Thuy An bei Hanoi. "Das Ministerium für Arbeit, Kriegsinvalide und soziale Angelegenheiten" hat dem Haus eine Bombenhülse aus dem Krieg geschenkt. Sie dient als Pausengong. 1999 | © Roland Schmid

Im Rehabilitationszentrum für behinderte Kinder in Thuy An bei Hanoi. "Das Ministerium für Arbeit, Kriegsinvalide und soziale Angelegenheiten" hat dem Haus eine Bombenhülse aus dem Krieg geschenkt. Sie dient als Pausengong. 1999 | © Roland Schmid

Die Regierungen der USA und Südvietnams umzäunten damals Tausende von Dörfern mit Bambuspalisaden. Diese Wehrdörfer sollten die Südvietnamesen unter Kontrolle halten und vor nordvietnamesischen Angreifern beziehungsweise dem Einfluss der Befreiungsfront FNL schützen.

Schlafsaal im Rehabilitationszentrum für behinderte Kinder in Thuy An bei Hanoi. Hier werden auch die späten Opfer des Vietnamkrieges betreut - Kinder, deren Väter in herbizidbelasteten Gebieten kämpften. 1999 | © Roland Schmid

Schlafsaal im Rehabilitationszentrum für behinderte Kinder in Thuy An bei Hanoi. Hier werden auch die späten Opfer des Vietnamkrieges betreut - Kinder, deren Väter in herbizidbelasteten Gebieten kämpften. 1999 | © Roland Schmid

Nguyen Bong ist Vater zweier schwer cerebral gelähmter Töchter – die Folge der mit Agent Orange vergifteten Fische. Die zwei Kinder, beide über dreissig, liegen nebeneinander auf einer Pritsche. Ihre Sprache haben sie verloren. Die Mutter, Tran Gai, sitzt neben ihnen auf den Holzbrettern. Schwach und kaum fähig zu sprechen. Die jahrzehntelange Pflege der Kinder hat ihr die letzten Kräfte geraubt und sie herzkrank gemacht.

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Heute leben in Vietnam bereits drei Generationen mit Agent-Orange-bedingten Schäden. Über wie viele weitere Generationen sich die Erbschäden auswirken werden, weiss niemand. Pham Thanh Tien von der lokalen Opfervereinigung DAVA in Da Nang sagt: «Fast zwei Drittel der Agent-Orange-Kinder hier gehören zur ersten Generation; je knapp ein Viertel zur zweiten und dritten. Die Opfer der dritten Generation sind unter fünfzehn Jahre alt. Die meisten Betroffenen werden kaum älter als dreissig.»

Tan Hiep 10.3.2015 - Bei der Familie von Nguyen Van Bong (1962), seiner Frau Tran Thi Gai (1964) und seinen Töchtern Nguyen Thi Tai (1988, im grünen Hemd) und Nguyen Thi Tutet (1993, im rosa Hemd) Der Vater war während des Krieges Agent Orange ausge…

Tan Hiep 10.3.2015 - Bei der Familie von Nguyen Van Bong (1962), seiner Frau Tran Thi Gai (1964) und seinen Töchtern Nguyen Thi Tai (1988, im grünen Hemd) und Nguyen Thi Tutet (1993, im rosa Hemd) Der Vater war während des Krieges Agent Orange ausgesetzt, die beiden Töchter sind deshalb hirngeschädigt und voll pflegebedürftig. | © Roland Schmid

Wie viele Agent-Orange-Vergiftete genau es im ganzen Land gibt, weiss niemand. Erst jetzt beginnt Vietnam, die Betroffenen flächendeckend zu erfassen. Bis heute existieren lediglich Schätzungen. Wichtigste Quellen für Opferzahlen im südostasiatischen Staat sind die nationale Opfervereinigung VAVA und das Vietnamesische Rote Kreuz, das eng an den Staat gebunden ist.

In fast 20’000 Sprüheinsätzen kamen laut neueren Forschungen der Columbia-Universität New York zwischen 2,5 und mehr als vier Millionen Menschen mit dem Gift in direkte Berührung. Über 3000 Dörfer und Weiler wurden direkt besprüht. Das nationale Rote Kreuz sagt, im Land gebe es etwa eine Million Menschen, die wegen dieses Herbizides krank oder behindert seien, inbegriffen rund 150’000 Kinder, die seit Kriegsende 1975 behindert geboren worden seien. Überprüfbar sind diese Zahlen nicht. Die US-Regierung hält sie für «unrealistisch». Doch auch wenn es weit weniger Betroffene sein sollten: Die Geschichte ist und bleibt eine Tragödie, verbunden mit unermesslichem Leid.

Thoa, 14 Jahre alt, in einem Friedensdorf in Hanoi (Rehabilitationszentrum). Ihre Haut ist mit schwarzen Flecken uebersät. Ihr Vater kämpfte im Krieg in herbizidverseuchten Regionen. Die ersten zehn Jahre ihres Lebens wurde Thoa von ihren Eltern ver…

Thoa, 14 Jahre alt, in einem Friedensdorf in Hanoi (Rehabilitationszentrum). Ihre Haut ist mit schwarzen Flecken uebersät. Ihr Vater kämpfte im Krieg in herbizidverseuchten Regionen. Die ersten zehn Jahre ihres Lebens wurde Thoa von ihren Eltern versteckt. 1999 | © Roland Schmid

Peter Jaeggi ist freischaffender Autor, Fotograf sowie Reporter für Schweizer Radio SRF, Radio SWR2 und ORF1 sowie für verschiedene anderer nationale und internationale Medien. Schwerpunkte sind Arbeiten aus sozialen und naturwissenschaftlichen Bereichen.

Preisgekrönte Radio-Features von Peter Jaeggi über Agent Orange
Teil 1: https://soundcloud.com/aeschiried/spatfolgen-des-chemiewaffeneinsatzes-im-vietnamkrieg-teil-1
Teil 2: https://soundcloud.com/aeschiried/agent-orange-spaetfolgen-des

Roland Schmid ist freischaffender Fotojournalist. Er arbeitet für zahlreiche Schweizerische und internationale Medien und berichtet auch regelmässig aus Krisengebieten. Schwerpunktmässig berichtet er aus der Schweiz, aus Osteuropa und Asien.

Textauszüge und Bilder sind aus dem Buch Krieg ohne Ende, 2016 im Lenos Verlag

Bezugsquellen: Agent-Orange

Krieg ohne Ende

Spätfolgen des Vietnamkrieges
Agent Orange und andere Verbrechen

Konzept, Texte, Gestaltung: Peter Jaeggi
Bilder: Roland Schmid (Farbbilder), National Geographic (Schwarzweissbilder)

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Peter Jaeggi
Krieg ohne Ende - Die Tunnel: Überleben als Maulwurf
Vietnam, Cu-Chi. At the Cu-Chi tunnels near Ho-Chi-Minh-City. A tourist guide points at the entrance of a tunnel system in which the communist resistance hid from the US Army. Today tourists from all over the world visit the tunnels. 04.05.1999 | © …

Vietnam, Cu-Chi. At the Cu-Chi tunnels near Ho-Chi-Minh-City. A tourist guide points at the entrance of a tunnel system in which the communist resistance hid from the US Army. Today tourists from all over the world visit the tunnels. 04.05.1999 | © Roland Schmid

Sie gehören zu den Attraktionen des vietnamesischen Kriegstourismus: unterirdische Tunnelsysteme, in denen sich im Krieg Kinder, Frauen und Männer vor den amerikanischen Bomben schützten.

Vinh Moc 8.3.2015 - Tunnels für den Zivilschutz im Vietnamkrieg. | © Roland Schmid

Vinh Moc 8.3.2015 - Tunnels für den Zivilschutz im Vietnamkrieg. | © Roland Schmid

Rund sieben Tonnen Bomben pro Einwohner sollen die USA in der Region des einst beschaulichen Dorfes Vinh Moc in der Provinz Quang Tri abgeworfen haben. Das Gebiet nahe der entmilitarisierten Zone gilt als eines der am schwersten bombardierten der Kriegsgeschichte. «Es sah aus wie eine Mondlandschaft», sagt uns der US-Kriegsveteran Chuck Searcy. Um sich vor den tödlichen Geschossen zu schützen, verschwanden die Menschen buchstäblich unter der Erde. Mühsam gruben sie von Hand in geschätzten siebeneinhalb Millionen Arbeitstagen 114 Tunnel. Zwischen 1963 und 1968 entstand ein System von etwa vierzig Kilometern Länge, das auf drei Etagen bis acht Meter tief reichte. Da gab es kleine Läden, winzige Nebenhöhlen als Lazarett, Wohn- und Kommandohöhlen, Schulen … Es existierte in diesem menschlichen Maulwurfdorf eine komplette Infrastruktur. Mehrere Kinder wurden in den höchstens ein Meter siebzig hohen und äusserst engen Tunneln geboren. Als Besucher, gebückt und gebeugt, ausgerüstet mit einer Taschenlampe, fasst man es kaum, dass hier unten Menschen für Jahre leben konnten. Die unterirdischen Gänge haben bis heute einen starken Symbolcharakter für die nationale Identität.

Vinh Moc 8.3.2015 - Tunnels für den Zivilschutz im Vietnamkrieg. Sie sind heute als Museum zugänglich. Hier ein Museumsführer. | © Roland Schmid

Vinh Moc 8.3.2015 - Tunnels für den Zivilschutz im Vietnamkrieg. Sie sind heute als Museum zugänglich. Hier ein Museumsführer. | © Roland Schmid

Noch grösser war das Tunnelsystem von Cu Chi, vierzig Kilometer nordwestlich von Ho-Chi-Minh-Stadt. Es soll länger als 200 Kilometer gewesen sein. Die Anfänge des Tunnelsystems reichen zurück in die 1940er Jahre, als sich die Unabhängigkeitsbewegung der Viet Minh gegen die französische Kolonialmacht erhob.

Vinh Moc 8.3.2015 - Modell der Tunnels für den Zivilschutz im Vietnamkrieg. | © Roland Schmid

Vinh Moc 8.3.2015 - Modell der Tunnels für den Zivilschutz im Vietnamkrieg. | © Roland Schmid

Als die Tunnel entdeckt wurden, erklärten die USA die Gegend von Cu Chi zur «Free fire»-Zone. Das war die Lizenz zum hemmungslosen Töten. In einer solchen Zone bewegten sich die US-Streitkräfte wie in einem rechtsfreien Raum. Es durfte erbarmungslos geschossen und niedergebrannt werden. Dabei spielte es keine Rolle, ob sich im definierten Gebiet Zivilisten oder feindliche Truppen aufhielten.

Vinh Moc 8.3.2015 - Tunnels für den Zivilschutz im Vietnamkrieg. Mit Schaufensterpuppen nachgestellte Geburtsszene | © Roland Schmid

Vinh Moc 8.3.2015 - Tunnels für den Zivilschutz im Vietnamkrieg. Mit Schaufensterpuppen nachgestellte Geburtsszene | © Roland Schmid

Auch in Cu Chi können Besucher einige wenige noch existierende Gänge begehen.

Wieder an der frischen Luft, geraten die Touristen unausweichlich in die Souvenirshops. Neben Büchern und Videos fällt eine Kriegsmaschinerie en miniature auf: amerikanische Panzer, Kampfhubschrauber und Kanonen als Spielzeuge – kunstvoll gefertigt aus Colabüchsen. Wer noch nicht genug hat, greift jetzt zum Gehörschutz, zu einer AK-47, einer M16 oder einer anderen Original-Kriegswaffe von damals. Für einen Dollar pro Schuss darf auf blecherne Tiere geschossen werden. Eine ältere Lady und ein junges Pärchen aus den USA, einige Koreaner und Erich, ein Tourist aus Salzburg, gehören am Tag unseres Besuches zu dieser Vietnamkriegs-Schützengesellschaft. «Irgendwie ein komisches Gefühl», ausgerechnet in Cu Chi zu schiessen, «wo doch so viele Menschen gestorben sind», sagt der Mann aus Österreich. Er drückt ein weiteres Mal ab.

Vinh Moc 9.3.2015 - Tunnels für den Zivilschutz im Vietnamkrieg. | © Roland Schmid

Vinh Moc 9.3.2015 - Tunnels für den Zivilschutz im Vietnamkrieg. | © Roland Schmid

Peter Jaeggi ist freischaffender Autor, Fotograf sowie Reporter für Schweizer Radio SRF, Radio SWR2 und ORF1 sowie für verschiedene anderer nationale und internationale Medien. Schwerpunkte sind Arbeiten aus sozialen und naturwissenschaftlichen Bereichen.

Preisgekrönte Radio-Features von Peter Jaeggi über Agent Orange
Teil 1: https://soundcloud.com/aeschiried/spatfolgen-des-chemiewaffeneinsatzes-im-vietnamkrieg-teil-1
Teil 2: https://soundcloud.com/aeschiried/agent-orange-spaetfolgen-des

Roland Schmid ist freischaffender Fotojournalist. Er arbeitet für zahlreiche Schweizerische und internationale Medien und berichtet auch regelmässig aus Krisengebieten. Schwerpunktmässig berichtet er aus der Schweiz, aus Osteuropa und Asien.

Textauszüge und Bilder sind aus dem Buch Krieg ohne Ende, 2016 im Lenos Verlag

Bezugsquellen: Agent-Orange

Krieg ohne Ende

Spätfolgen des Vietnamkrieges
Agent Orange und andere Verbrechen

Konzept, Texte, Gestaltung: Peter Jaeggi
Bilder: Roland Schmid (Farbbilder), National Geographic (Schwarzweissbilder)

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Peter Jaeggi
Krieg ohne Ende - Agent-Orange-Opfer in Armut
Phan Thi Cuc in Huong Xuan bei Hue. Sie ist die Mutter von Nguyen Huu An und Nguyen Thi Thanh Tuyen. Die beiden Kinder wurden mit schweren Missbildungen geboren. Ihr Vater lebte lange in der Agent-Orange-vergifteten Provinz Song Be. 1999 | © Roland …

Phan Thi Cuc in Huong Xuan bei Hue. Sie ist die Mutter von Nguyen Huu An und Nguyen Thi Thanh Tuyen. Die beiden Kinder wurden mit schweren Missbildungen geboren. Ihr Vater lebte lange in der Agent-Orange-vergifteten Provinz Song Be. 1999 | © Roland Schmid

In fast zwei Dritteln der betroffenen Familien müssen die Eltern rund um die Uhr für ihre behinderten Kinder da sein. Das verunmöglicht einen Verdienst. Deshalb werden betroffene Familien immer ärmer. Etwa vierzig Prozent aller Herbizidopfer leben unter der Armutsgrenze.

Fischteich im Tal von A Luoi. Das Dioxin, das im Entlaubungsmittel Agent Orange enthalten war, iost in die Nahrungskette gelangt. Es gelangt zum Beispiel via Fische in den menschlichen Organismus. 1999 | © Roland Schmid

Fischteich im Tal von A Luoi. Das Dioxin, das im Entlaubungsmittel Agent Orange enthalten war, iost in die Nahrungskette gelangt. Es gelangt zum Beispiel via Fische in den menschlichen Organismus. 1999 | © Roland Schmid

Wird ein behindertes Kind geboren, denken Eltern zuweilen: Nächstes Mal wird es bestimmt ein gesundes Baby geben. Ist jedoch das Erbgut durch Dioxin geschädigt oder das Dioxin noch immer im Organismus der Mutter, besteht die Gefahr, dass auch das nächste Kind Missbildungen haben wird.

Nguyen Huu An (l.), 5 Jahre alt, und Nguyen Thi Thanh Tuyen, 3 Jahre alt, mit ihrer Mutter in Huong Xuan bei Hue. Der Vater lebte in der Agent-Orange-vergifteten Provinz Song Be. Als auch sein zweites Kind mit Missbildungen zur Welt kam, nahm er sic…

Nguyen Huu An (l.), 5 Jahre alt, und Nguyen Thi Thanh Tuyen, 3 Jahre alt, mit ihrer Mutter in Huong Xuan bei Hue. Der Vater lebte in der Agent-Orange-vergifteten Provinz Song Be. Als auch sein zweites Kind mit Missbildungen zur Welt kam, nahm er sich das Leben. April 1999 | © Roland Schmid

Vor Jahren besuchten wir im Weiler Huong Xuan im Distrikt Cam Lo in der Provinz Quang Tri die damals einunddreissigjährige Mutter Phan Cuc. In ihrem Distrikt lagen einst gleich zwei US-Militärbasen, Camp Carroll und Mai Loc. In dieser Gegend gibt es viele Familien, die zum Teil mehrere Kinder mit Behinderungen haben. So hat der Weiler, der genau zwischen den beiden ehemaligen Militärbasen liegt, den zweifelhaften Ruf als das Agent-Orange-Dorf.

Die Schwestern Le Thi Hoai Nhon, 13 Jahre alt (vorne), und Le Thi Hoa, 22 Jahre alt (mitte), in der Provinz Quang Tri. Sie leiden am Grebes-Syndrom, an viel zu kurzen Gliedern, und Polydaktylie. Der Vater kaempfte in Agent-Orange-verseuchtem Gebiet.…

Die Schwestern Le Thi Hoai Nhon, 13 Jahre alt (vorne), und Le Thi Hoa, 22 Jahre alt (mitte), in der Provinz Quang Tri. Sie leiden am Grebes-Syndrom, an viel zu kurzen Gliedern, und Polydaktylie. Der Vater kaempfte in Agent-Orange-verseuchtem Gebiet. 1999 | © Roland Schmid

Manche Dörfer hier wurden zwischen September 1966 und August 1967 bis zu sieben Mal besprüht – meist mit Agent Orange. Mutter Phan Cuc hielt bei unserem Besuch ihr Neugeborenes in den Armen, ihr erstes gesundes Kind. Neben ihr am Boden spielten ihre beiden anderen Kinder. Ihretwegen hatte sich ihr erster Mann umgebracht. Der Junge Nguyen Hu An (5) und seine Schwester Nguyen Thanh Tuyen, (3) leiden an schrecklichen Missbildungen. Das Mädchen hat einen langgezogenen, verkrümmten Kopf und grosse, herausquellende Augen. Auch der Kopf des stark sehbehinderten Bruders ist viel grösser als normal, die Augen stehen weit nach vorn. Beide Kinder sind schwer geistig behindert.

Im obersten Stockwerk des Tu-Du-Spitals von Ho-Chi-Minh-Stadt werden vor allem behinderte betreut, deren Eltern in herbizidverseuchten Regionen lebten. 1999 | © Roland Schmid

Im obersten Stockwerk des Tu-Du-Spitals von Ho-Chi-Minh-Stadt werden vor allem behinderte betreut, deren Eltern in herbizidverseuchten Regionen lebten. 1999 | © Roland Schmid

Das Gespräch gestaltete sich schwierig, die Frau antwortete nur in knappen Sätzen. «Nach der Geburt dieser zwei behinderten Kinder wurde mein Mann sehr traurig», sagte sie. Er habe ihren Anblick nicht mehr ertragen. Eines Tages habe er sich umgebracht. – Er trank eine Lösung aus Pflanzengift. Ausgerechnet. Der Mann hatte viele Jahre im Grenzgebiet zu Kambodscha gelebt, das massiv mit Agent Orange und anderen Pflanzenvernichtungsmitteln besprüht worden war.

In A So, Provinz Thua Thien, direkt an der Grenze zu Kambodscha, lag ein Luftwaffenstützpunkt. Hier wurde einst Agent Orange gelagert und in Sprayflugzeuge gefüllt. Im Bild einer der zahlreichen alten Bombenkrater, die als Fischteiche dienen. Vor ku…

In A So, Provinz Thua Thien, direkt an der Grenze zu Kambodscha, lag ein Luftwaffenstützpunkt. Hier wurde einst Agent Orange gelagert und in Sprayflugzeuge gefüllt. Im Bild einer der zahlreichen alten Bombenkrater, die als Fischteiche dienen. Vor kurzem wurde entdeckt, dass diese Fischteiche stark mit Dioxin verseucht sind. 1999 | © Roland Schmid

Peter Jaeggi ist freischaffender Autor, Fotograf sowie Reporter für Schweizer Radio SRF, Radio SWR2 und ORF1 sowie für verschiedene anderer nationale und internationale Medien. Schwerpunkte sind Arbeiten aus sozialen und naturwissenschaftlichen Bereichen.

Preisgekrönte Radio-Features von Peter Jaeggi über Agent Orange
Teil 1: https://soundcloud.com/aeschiried/spatfolgen-des-chemiewaffeneinsatzes-im-vietnamkrieg-teil-1
Teil 2: https://soundcloud.com/aeschiried/agent-orange-spaetfolgen-des

Roland Schmid ist freischaffender Fotojournalist. Er arbeitet für zahlreiche Schweizerische und internationale Medien und berichtet auch regelmässig aus Krisengebieten. Schwerpunktmässig berichtet er aus der Schweiz, aus Osteuropa und Asien.

Textauszüge und Bilder sind aus dem Buch Krieg ohne Ende, 2016 im Lenos Verlag

Bezugsquellen: Agent-Orange

Krieg ohne Ende

Spätfolgen des Vietnamkrieges
Agent Orange und andere Verbrechen

Konzept, Texte, Gestaltung: Peter Jaeggi
Bilder: Roland Schmid (Farbbilder), National Geographic (Schwarzweissbilder)

ISBN: 978 3 85787 473 4

Peter Jaeggi