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The Affectionate Kalpana - Jari Silomäki | Persons Projects | Berlin


  • Persons Projects Lindenstrasse 34-35 10969 Berlin Deutschland (Karte)

Persons Projects | Berlin
26. November 2022 - 25. Februar 2023

The Affectionate Kalpana
Jari Silomäki


Jari Silomäki, Untitled, 2020 | From the series The affectionate Kalpana – my story of class mobility (2017-2020) | inkjet print, Diasec | 90 x 71 cm | © the artist, courtesy: Persons Projects


Persons Projects ist stolz, Jari Silomäkis neue Serie The Affectionate Kalpana – My Story of Class Mobility zu präsentieren, welche die vielen verschiedenen Schattierungen des sozialen Klassenaufstiegs darstellt. Die Werkauswahl setzt sich aus Porträts, Gruppenbildern und Landschaftsfotografien zusammen, die der Künstler mit Texten kombiniert, die von den Porträtierten in ihrer Muttersprache verfasst wurden und ihre Lebensgeschichte wiedergeben. Zwischen objektiver Dokumentation und subjektiv-künstlerischer Perspektive führt die Werkgruppe die Betrachtenden an die Komplexität eines globalen Phänomens heran, das in den Diskursen der westlichen Welt bislang nur wenig Aufmerksamkeit erhielt.

Länder wie Malaysia, Thailand oder Indien, die derzeit umfangreiche wirtschaftliche Umwälzungen durchlaufen, erleben einen rasanten Wandel ihrer sozialen Strukturen. Aufgrund dieser Entwicklungen ließ sich in den letzten zehn Jahren ein prozentualer Anstieg von Menschen vermerken, denen der soziale Aufstieg gelungen ist. Obwohl dies nur eine verhältnismäßig kleine Gruppe betrifft, so ist ihr Werdegang aus der Armut heraus beispielhaft für weltweite Wohlstandsentwicklungen. Jari Silomäki begann die persönlichen Geschichten dieser Menschen zu sammeln und schuf daraus eine kollektive Erzählung mit vielen Facetten, aber demselben Endergebnis: Reichtum und Status. Die Werke demonstrieren sowohl den Wohlstand dieser Personen, als auch den katalysierenden Effekt, den sie auf das Wirtschaftswachstum im Bau-, Bildungs-, Unterhaltungs- und Technologiesektor ausüben und sich damit einen tiefgreifenden Einfluss auf ihre unmittelbare Umgebung erarbeitet haben.

Die Vielfalt der Geschichten zeigt jedoch, dass die Menschen – je nach Land und Geschlecht – mit gesellschaftlicher Akzeptanz zu kämpfen hatten oder sich immer noch um selbige bemühen: Von ‚alteingesessenen‘ Eliten, die sich nur ungern an gesellschaftliche Umstrukturierung anpassen, boykottiert, sind die ‚Nouveaux Riches‘ dem Vetternkapitalismus ein Dorn im Auge. Ihre Vorfahren entstammen nicht der Oberschicht, besaßen weder Reichtum noch Status. Sie bilden die erste Generation, die Erfolg erzielt hat und diesen an ihre Kinder weitergeben wird, um damit ihrerseits eine neue Wohlstandselite zu etablieren.

Silomäkis Arbeiten sind Geschichten von Leid und Sehnsucht, von Scheitern, Frustration und Selbsthinterfragung, die sich schließlich in Geschichten voller Stolz und Erfolg verwandelten – wie kann diese Flut von Emotionen in nur einer einzigen Aufnahme festgehalten werden?

Da Silomäkis künstlerischer Ansatz sowohl in der klassischen Dokumentarfotografie als auch in der erzählenden Fotografie wurzelt, hat er eine einzigartige Weise des Storytellings entwickelt und findet immer wieder neue Wege, die Grenzen der Fotografie als Dokument auszuloten. Indem er intime Einblicke in das Privatleben seiner Protagonist:innen den objektiven Außenansichten von high-end Kondominien, glamourösen Boulevards oder Sportclubs gegenüberstellt, verbindet Silomäki die äußere und die innere Welt; navigiert durch psychologische Prozesse und hält gleichzeitig die wirtschaftliche und urbane Entwicklung fest.

Letztlich ist es aber der Text, der den dokumentarischen Charakter der Fotografien erweitert. Dieses Konzept, das der Künstler selbst als „narrativen Dokumentarismus“ bezeichnet, könnte mit den Arbeiten der französischen Fotografin Sophie Calle in Verbindung gebracht werden, die in ähnlicher Weise Bilder mit Text kombiniert, um Lebensgeschichten neu zu erzählen. Sowohl Calle als auch Silomäki verstehen beide Bestandteile als gleichwertig, da das eine nicht ohne das andere funktionieren kann, ohne an künstlerischer oder politischer Aussagekraft einzubüßen. Die persönlichen Notizen der Porträtierten bieten in diesem Sinne nicht nur die Möglichkeit, gesellschaftlich über die Thematik zu reflektieren, sondern sich auch psychologisch zu identifizieren. In gleicher Weise, wie die Kunstwerke Selbstdarstellung und Reichtumsdemonstration als Ausdruck soziokulturellen Gewohnheiten aufzeigen, so unterscheiden sie sich darin, wie die einzelnen Subjekte mit plötzlichem Erfolg und Wohlstand umgehen. Nicht zuletzt werfen Silomäkis Arbeiten damit die Frage auf, ob das Streben nach Glück zwangsläufig mit Finanzen verbunden ist.


Persons Projects est fier de présenter la nouvelle série de Jari Silomäki, The Affectionate Kalpana - My Story of Class Mobility, qui illustre les nombreuses nuances de l'ascension sociale. La sélection d'œuvres se compose de portraits, d'images de groupe et de photographies de paysages que l'artiste combine avec des textes écrits par les sujets dans leur langue maternelle et retraçant leur histoire de vie. Entre documentation objective et perspective artistique subjective, ce groupe d'œuvres amène le spectateur à découvrir la complexité d'un phénomène mondial qui n'a jusqu'à présent reçu que peu d'attention dans les discours du monde occidental.

Des pays comme la Malaisie, la Thaïlande ou l'Inde, qui connaissent actuellement des bouleversements économiques de grande ampleur, voient leurs structures sociales se transformer à grande vitesse. Ces évolutions ont entraîné une augmentation du pourcentage de personnes ayant réussi à s'élever dans la hiérarchie sociale au cours des dix dernières années. Bien qu'il s'agisse d'un groupe relativement restreint, leur sortie de la pauvreté est un exemple de l'évolution de la prospérité dans le monde. Jari Silomäki a commencé à rassembler les histoires personnelles de ces personnes et en a fait un récit collectif aux multiples facettes, mais avec le même résultat final : la richesse et le statut. Les œuvres démontrent à la fois la richesse de ces personnes et l'effet catalyseur qu'elles ont exercé sur la croissance économique dans les secteurs de la construction, de l'éducation, du divertissement et de la technologie, acquérant ainsi une influence profonde sur leur environnement immédiat.

La diversité des histoires montre toutefois que, selon le pays et le sexe, ces personnes ont dû lutter ou luttent encore pour se faire accepter par la société : boycottées par les élites 'établies de longue date', peu enclines à s'adapter aux restructurations sociales, les 'Nouveaux Riches' sont une épine dans le pied du capitalisme de copinage. Leurs ancêtres ne sont pas issus de la classe supérieure, ils n'avaient ni richesse ni statut. Vous êtes la première génération à avoir réussi et à transmettre ce succès à vos enfants, afin d'établir à votre tour une nouvelle élite de la prospérité.

Les travaux de Silomäki sont des histoires de souffrance et de nostalgie, d'échec, de frustration et de remise en question de soi-même, qui se sont finalement transformées en histoires pleines de fierté et de succès - comment capturer ce flot d'émotions en une seule prise de vue ?

Comme l'approche artistique de Silomäki est enracinée à la fois dans la photographie documentaire classique et dans la photographie narrative, il a développé une manière unique de faire du storytelling et trouve sans cesse de nouvelles façons d'explorer les limites de la photographie en tant que document. En confrontant des aperçus intimes de la vie privée de ses protagonistes avec des vues extérieures objectives de condominiums haut de gamme, de boulevards glamour ou de clubs de sport, Silomäki relie le monde extérieur et le monde intérieur ; il navigue à travers des processus psychologiques tout en enregistrant le développement économique et urbain.

Mais en fin de compte, c'est le texte qui élargit le caractère documentaire des photographies. Ce concept, que l'artiste lui-même qualifie de "documentaire narratif", pourrait être mis en relation avec le travail de la photographe française Sophie Calle, qui combine de manière similaire des visuels avec du texte pour raconter à nouveau des histoires de vie. Tant Calle que Silomäki considèrent ces deux éléments comme équivalents, l'un ne pouvant fonctionner sans l'autre sans perdre de sa force d'expression artistique ou politique. En ce sens, les notes personnelles des sujets offrent non seulement la possibilité de réfléchir socialement à la thématique, mais aussi de s'identifier psychologiquement. De la même manière que les œuvres d'art montrent l'autopromotion et la démonstration de richesse en tant qu'expression d'habitudes socioculturelles, elles se distinguent par la manière dont les différents sujets font face à un succès et une prospérité soudains. Enfin, les œuvres de Silomäki soulèvent la question de savoir si la quête du bonheur est nécessairement liée aux finances.


Persons Projects è orgogliosa di presentare la nuova serie di Jari Silomäki The Affectionate Kalpana - My Story of Class Mobility, che ritrae le diverse sfumature dell'avanzamento di classe sociale. La selezione di opere è composta da ritratti, immagini di gruppo e fotografie di paesaggi, che l'artista abbina a testi scritti dai soggetti nella loro lingua madre, che riflettono le loro storie di vita. Tra documentazione oggettiva e prospettiva artistica soggettiva, il gruppo di opere introduce gli spettatori alla complessità di un fenomeno globale che ha ricevuto poca attenzione nei discorsi del mondo occidentale.

Paesi come la Malesia, la Thailandia o l'India, che stanno attraversando grandi sconvolgimenti economici, stanno vivendo rapidi cambiamenti nelle loro strutture sociali. Grazie a questi sviluppi, negli ultimi dieci anni è aumentata la percentuale di persone che sono riuscite ad avanzare socialmente. Sebbene si tratti di un gruppo relativamente piccolo, la loro uscita dalla povertà è esemplare per gli sviluppi della prosperità in tutto il mondo. Jari Silomäki ha iniziato a raccogliere le storie personali di queste persone, creando una narrazione collettiva con molte sfaccettature ma con lo stesso risultato finale: ricchezza e status. Le opere dimostrano sia la prosperità di questi individui sia l'effetto catalizzatore che hanno avuto sulla crescita economica nei settori dell'edilizia, dell'istruzione, dell'intrattenimento e della tecnologia, acquisendo così una profonda influenza sull'ambiente circostante.

La diversità delle storie, tuttavia, dimostra che - a seconda del Paese e del genere - le persone hanno dovuto lottare per l'accettazione sociale o stanno ancora lottando per la stessa: boicottati dalle élite "consolidate" che sono riluttanti ad adattarsi alla ristrutturazione sociale, i "nouveaux riches" sono una spina nel fianco del capitalismo clientelare. I loro antenati non provenivano dalla classe superiore, non possedevano né ricchezza né status. Costituiscono la prima generazione che ha raggiunto il successo e lo trasmetterà ai propri figli, creando a loro volta una nuova élite ricca.

Le opere di Silomäki sono storie di sofferenza e desiderio, di fallimenti, frustrazioni e interrogativi su se stessi che alla fine si trasformano in storie di orgoglio e successo: come si può catturare questa marea di emozioni in un solo scatto?

Poiché l'approccio artistico di Silomäki è radicato sia nella fotografia documentaria classica che nella fotografia narrativa, ha sviluppato un modo unico di raccontare e continua a trovare nuovi modi per esplorare i confini della fotografia come documento. Accostando scorci intimi della vita privata dei suoi protagonisti a vedute esterne oggettive di condomini di alto livello, di viali glamour o di club sportivi, Silomäki mette in relazione il mondo esterno e quello interno, navigando attraverso i processi psicologici e catturando lo sviluppo economico e urbano.

In ultima analisi, tuttavia, è il testo ad ampliare il carattere documentario delle fotografie. Questo concetto, che l'artista stesso definisce "documentarismo narrativo", potrebbe essere associato al lavoro della fotografa francese Sophie Calle, che analogamente combina immagini e testi per raccontare storie di vita. Sia Calle che Silomäki considerano entrambe le componenti di pari valore, poiché una non può funzionare senza l'altra senza perdere espressività artistica o politica. In questo senso, le note personali dei ritratti non solo offrono la possibilità di riflettere socialmente sull'argomento, ma anche di identificarsi psicologicamente. Nello stesso modo in cui le opere d'arte rivelano l'autopromozione e la dimostrazione di ricchezza come espressioni di abitudini socioculturali, esse differiscono nel modo in cui i singoli soggetti affrontano l'improvviso successo e la ricchezza. Non da ultimo, le opere di Silomäki sollevano la questione se la ricerca della felicità sia necessariamente legata alle finanze.

Persons Projects is proud to present Jari Silomäki’s new series The Affectionate Kalpana – My Story of Class Mobility which depicts the many different shades and outcomes of social class mobility. The selection of works presented in the exhibition consists of portraits, group pictures, and landscape photographs that the artist combines with text, written by the subjects in their native language, telling their life stories from their own perspective. Between objective documentation and subjective artistic perspective, this group of works introduces the viewer to the complexity of a global phenomenon that is still quite unknown to the western society. To further inform about this sociocultural matter, the series will be included in Silomäki’s latest monograph Jari Silomäki: Atlas of Emotions.


Countries such as Malaysia, Thailand, and India, which are currently undergoing great economic transitions, experience a very rapid change in social structure. Due to these developments, the rate of class mobility has been increasing throughout the past decade, leading to new wealth and social status for a minor group of people that have previously been living in poverty.

Jari Silomäki started gathering personal stories of people who have experienced social class movement, thereby creating a collective narrative that tells one story with countless facets, but the same outcome: wealth and status. Even though only a small group of people is affected by this, they have gained a certain influence on their surroundings through catalyzing economic growth in the building, education, entertainment, and technology sector. Yet, the variety of stories shows that – depending on the country and gender – these people have struggled or still struggle with social acceptance, sometimes even being boycotted by long-term business and political elites in their home countries. The crony capitalism that cannot adapt to the rapidity of social restructuring processes, considering the ‘Nouveaux Riches’ as eyesores, undergoing the previous system and thereby leading to instability. Not descending from the upper class, the subjects’ families neither had wealth nor status. They are the first generation who achieved success and will pass it on to their children, thus creating a new elite of wealth.

Silomäki’s works represent stories of suffering and longing, of failure, frustration, and selfquestioning that eventually turned into pride and success – how can one capture this flood of emotions in only one single photographic shot? As Silomäki’s artistic approach is rooted in both classical documentary and narrative photography, he has developed a unique way of storytelling, constantly finding new ways of exploring the limits of photography as a document. By juxtaposing intimate views into his subjects’ private homes with images of the essential places of their everyday life – such as high-end condominiums, glamorous boulevards, or sports clubs – Silomäki combines the outer and the inner world, navigating through psychological processes while capturing economic and urban development.

Yet in the end, it is the text that extends the documentative character of the photographs. This concept, which the artist himself calls „narrative documentarism”, could be linked to the works of Sophie Calle, who combines images with text in a similar way in order to re-narrate life stories. It is clear that for both Calle and Silomäki, the two parts are of equal importance since one cannot function without the other while maintaining the same artistic or political message. Hence, personal notes do not only offer something to reflect upon sociologically but also to identify with psychologically, like feelings of loss, expectation, or joy. In the same way that the artworks demonstrate that self-representation and wealth demonstration are clearly attached to cultural habits, they differ in how the subjects cope with sudden success. In the end, Silomäki’s works raise the question of whether the pursuit of happiness is inevitably connected to finances.

(Text: Persons Projects, Berlin)