Musée Carnavalet – Histoire de Paris
9. April – 24. August 2025
Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là
Boulevard du Montparnasse, Paris, mars 1956 © Succession Agnès Varda
Die Ausstellung „Le Paris d'Agnès Varda, de-ci, de-là“ (Das Paris von Agnès Varda, hier und dort) beleuchtet das Werk von Agnès Varda (1928–2019) aus einer neuen Perspektive. Sie hebt das noch wenig bekannte fotografische Werk der Künstlerin hervor und offenbart die zentrale Bedeutung des Ateliers in der Rue Daguerre (Paris 14e), ihrem Lebens- und Schaffensort von 1951 bis 2019. Ganz allgemein zeigt sie die Bedeutung von Paris in einem freien und reichhaltigen Werk, das niemals in Einfachheit verfällt und Dokumentarisches und Fiktionales auf wunderbare Weise miteinander in Dialog bringt.
Die Ausstellung ist das Ergebnis einer mehr als zweijährigen Forschungsarbeit und stützt sich im Wesentlichen auf den fotografischen Nachlass von Agnès Varda und die Archive von Ciné-Tamaris. Sie stellt das Werk der Fotografin dem der Filmemacherin gegenüber und zeigt 130 Abzüge, darunter viele bisher unveröffentlichte, sowie Ausschnitte aus Filmen, die ganz oder teilweise in Paris gedreht wurden. Außerdem werden Publikationen, Dokumente, Gegenstände aus dem Besitz der Künstlerin, Plakate, Fotos von Dreharbeiten sowie eine Skulptur ihrer Katze Nini präsentiert.
Nachdem die ersten Schritte von Agnès Varda als Fotografin beleuchtet wurden, bietet die Ausstellung einen ersten Einblick in den Hof-Atelier, der damals sowohl als Fotostudio, Entwicklungs- und Drucklabor als auch als Ort ihrer ersten Einzelausstellung im Jahr 1954 diente.
Der gleiche Innenhof wird in den 1960er Jahren wieder aufgegriffen, als Agnès Varda ihn mit dem Filmemacher Jacques Demy teilte und er von Persönlichkeiten aus der Filmwelt frequentiert wurde, nachdem er zuvor ein Treffpunkt für Theaterleute gewesen war.
Die Ausstellung zeigt anschließend eine Reihe von Fotografien, die den ungewöhnlichen, von Humor und Fremdartigkeit geprägten Blick der Künstlerin auf die Menschen und Straßen der Hauptstadt unterstreichen. Agnès Varda hat zahlreiche Aufträge ausgeführt, darunter Porträts, aber auch Reportagen, die sie auf ihre eigene originelle Weise umgesetzt hat.
Der Blick der Filmemacherin auf Paris wird in einem chronologisch-thematischen Rundgang gezeigt, der die vollständig in Paris gedrehten Filme hervorhebt, beginnend mit Cléo de 5 à 7 (1962). Die Stadt wird so gefilmt, dass sie mit den Gefühlen der jungen Frau im Einklang steht. Dieser Teil der Ausstellung erinnert an zwei weitere Filme, in denen Paris dazu dient, die Emotionen der Figuren zu beschreiben: ein Ausschnitt aus dem Kurzfilm Les fiancés du pont MacDonald (1962) und Fotos von den Dreharbeiten zu Loin du Vietnam (1967). Anhand einer Auswahl von Ausschnitten aus Spiel- und Kurzfilmen, von denen einige unveröffentlicht oder unvollendet sind, hinterfragt die Ausstellung auch die Art und Weise, wie Agnès Varda mit ihrer Kamera die Stadt erkundet und ihre Leidenschaft für urbane Details zeigt, die für eilige Blicke unsichtbar bleiben.
Die Ausstellung setzt sich mit Themen fort, die der Künstlerin am Herzen lagen, wie ihre Aufmerksamkeit für Menschen, insbesondere für Frauen und Randgruppen, wobei sie jedes Mal Verbindungen zwischen dem Werk der Fotografin und der Filmemacherin herstellt. Für den Film L'une chante l'autre pas (1977), der von der Emanzipation zweier Frauen erzählt, die Freiheit und Wahrheit erlangen, hat Agnès Varda das Atelier eines Pariser Fotografen nachgebaut. Dazu schuf sie eine Serie von Frauenporträts, von denen zwölf ausnahmsweise in der Ausstellung zu sehen sind. Die Ausstellung präsentiert auch das Fotobuchprojekt L'opéra-Mouffe, das Lieder über das Mouffetard-Viertel illustriert und 1958 zu einem Kurzfilm wurde, der die widersprüchlichen Gefühle einer schwangeren Frau in einem der ärmsten Viertel von Paris untersucht. Außerdem präsentiert sie Daguerréotypes (1975), einen Dokumentarfilm, der entlang der Rue Daguerre gedreht wurde und in dem Agnès Varda eine Reihe von Porträts ihrer Nachbarn, die dort als Händler tätig sind, realisiert hat.
Die Ausstellung endet mit Porträts der Künstlerin, die in ihrem Atelierhof, der zu einem Gartenhof umgestaltet wurde, fotografiert und gefilmt wurde. Von hier aus hat sie ihr Werk verbreitet und gleichzeitig eine schillernde Persönlichkeit entwickelt.
Ein Buch mit Essays der Kuratoren und Mitglieder des wissenschaftlichen Komitees ist im Verlag Éditions Paris Musées erschienen.
Rue Mouffetard, Paris 5e, 1957 © Succession Agnès Varda
L’exposition Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là aborde l’œuvre d’Agnès Varda (1928-2019) sous un angle inédit. Elle met en valeur l’oeuvre photographique encore méconnue de l’artiste et révèle la place primordiale de la cour-atelier de la rue Daguerre (Paris 14e), lieu de vie et de création, de 1951 à 2019. Plus généralement, elle montre l’importance de Paris dans une œuvre libre et foisonnante qui ne cède jamais à la facilité et fait merveilleusement dialoguer documentaire et fiction.
Fruit d’un travail de recherche de plus de deux ans, l’exposition s’appuie essentiellement sur le fonds photographique d’Agnès Varda et les archives de Ciné-Tamaris. Elle met en regard l’œuvre de la photographe avec celle de la cinéaste à travers un ensemble de 130 tirages, dont de nombreux inédits, et des extraits de films entièrement ou en partie tournés à Paris. Elle présente également des publications, des documents, des objets ayant appartenu à l’artiste, des affiches, des photographies de tournage ainsi qu’une sculpture de sa chatte Nini.
Après avoir révélé les premiers pas d’Agnès Varda comme photographe, le parcours propose une première immersion dans la cour-atelier, à l’époque où elle est à la fois un studio de prise de vue, un laboratoire de développement et de tirages et le lieu de sa première exposition personnelle en 1954.
La même cour est revisitée dans les années 1960, à l’époque où Agnès Varda la partage avec le cinéaste Jacques Demy, quand elle est fréquentée par des personnalités du cinéma après avoir accueilli des gens de théâtre.
L’exposition propose ensuite un ensemble de photographies qui soulignent le regard décalé, teinté d’humour et d’étrangeté que l’artiste porte sur les gens et les rues de la capitale. Agnès Varda a en effet répondu à de nombreuses commandes, notamment de portraits mais aussi de reportages, traités à sa façon, avec originalité.
Le regard de la cinéaste sur Paris est évoqué dans un parcours chrono-thématique mettant en valeur les films tournés entièrement à Paris à commencer par Cléo de 5 à 7 (1962). La ville y est filmée pour être à l’unisson des sentiments traversés par la jeune femme. Cette partie de l’exposition évoque deux autres films où Paris sert à décrire les émotions des personnages avec : un extrait du court-métrage Les fiancés du pont MacDonald (1962) et des photographies de tournage de Loin du Vietnam (1967). À travers une sélection d’extraits de longs et courts métrages, certains inédits ou inachevés, l’exposition interroge également la façon dont la caméra d’Agnès Varda explore la ville et montre sa passion pour les détails urbains, invisibles pour des yeux pressés.
L’exposition se poursuit avec des thématiques chères à l’artiste comme son attention aux gens et plus particulièrement aux femmes et à ceux qui vivent en marge en tissant à chaque fois des liens entre l’œuvre de la photographe et de la cinéaste. Pour le film L’une chante l’autre pas (1977), qui raconte l’émancipation de deux femmes qui gagnent en liberté et vérité, Agnès Varda a reconstitué la boutique d’un photographe parisien. Pour ce faire, elle a réalisé une série de portraits féminins dont 12 seront exceptionnellement remis en scène dans le parcours. L’exposition dévoile aussi le projet de livre photographique L’opéra-Mouffe, illustrant des chansons sur le quartier Mouffetard, devenu en 1958 un court-métrage explorant les sentiments contradictoires qui traversent une femme enceinte dans un des quartiers les plus pauvres de Paris. Elle présente également Daguerréotypes (1975), documentaire tourné le long de la rue Daguerre dans lequel Agnès Varda réalise un ensemble de portraits de ses voisins commerçants.
L’exposition s’achève autour de portraits de l’artiste photographiée et filmée dans sa cour-atelier devenue cour-jardin, à partir de laquelle elle a fait rayonner son œuvre tout en cultivant un personnage haut en couleur.
Un ouvrage comprenant les essais des commissaires et des membres du comité scientifique est publié aux Éditions Paris Musées.
Photographie de Liliane de Kermadec, Corinne Marchand sur le tournage du film d’Agnès Varda Cléo de 5 à 7, Cléo au café du Dôme, Paris 14e, 1961, Liliane de Kermadec © Ciné-Tamaris
La mostra Le Paris d'Agnès Varda, de-ci, de-là (La Parigi di Agnès Varda, qua e là) affronta l'opera di Agnès Varda (1928-2019) da una prospettiva inedita. Mette in risalto l'opera fotografica ancora poco conosciuta dell'artista e rivela il ruolo fondamentale della corte-atelier di rue Daguerre (Parigi, quattordicesimo arrondissement), luogo di vita e di creazione dal 1951 al 2019. Più in generale, mostra l'importanza di Parigi in un'opera libera e ricca che non cede mai alla facilità e crea un meraviglioso dialogo tra documentario e finzione.
Frutto di un lavoro di ricerca durato più di due anni, la mostra si basa essenzialmente sul fondo fotografico di Agnès Varda e sugli archivi di Ciné-Tamaris. Mette a confronto l'opera della fotografa con quella della regista attraverso un insieme di 130 stampe, molte delle quali inedite, ed estratti di film girati interamente o in parte a Parigi. Presenta inoltre pubblicazioni, documenti, oggetti appartenuti all'artista, manifesti, fotografie di set e una scultura della sua gatta Nini.
Dopo aver rivelato i primi passi di Agnès Varda come fotografa, il percorso offre una prima immersione nel cortile-laboratorio, all'epoca studio fotografico, laboratorio di sviluppo e stampa e sede della sua prima mostra personale nel 1954.
Lo stesso cortile viene rivisitato negli anni '60, quando Agnès Varda lo condivide con il regista Jacques Demy e viene frequentato da personalità del cinema dopo aver ospitato personaggi del teatro.
La mostra propone poi una serie di fotografie che sottolineano lo sguardo insolito, venato di umorismo e stranezza, che l'artista rivolge alle persone e alle strade della capitale. Agnès Varda ha infatti realizzato numerosi lavori su commissione, in particolare ritratti ma anche reportage, trattati a modo suo, con originalità.
Lo sguardo della regista su Parigi è evocato in un percorso cronologico-tematico che mette in risalto i film girati interamente a Parigi, a partire da Cléo dalle 5 alle 7 (1962). La città è filmata in modo da essere in sintonia con i sentimenti provati dalla giovane donna. Questa parte della mostra evoca altri due film in cui Parigi serve a descrivere le emozioni dei personaggi con: un estratto del cortometraggio Les fiancés du pont MacDonald (1962) e fotografie delle riprese di Loin du Vietnam (1967). Attraverso una selezione di estratti di lungometraggi e cortometraggi, alcuni inediti o incompiuti, la mostra interroga anche il modo in cui la macchina da presa di Agnès Varda esplora la città e mostra la sua passione per i dettagli urbani, invisibili agli occhi frettolosi.
La mostra prosegue con temi cari all'artista, come la sua attenzione alle persone, in particolare alle donne e a coloro che vivono ai margini, tessendo ogni volta legami tra l'opera della fotografa e quella della regista. Per il film L'une chante l'autre pas (1977), che racconta l'emancipazione di due donne che conquistano libertà e verità, Agnès Varda ha ricostruito il negozio di un fotografo parigino. Per farlo, ha realizzato una serie di ritratti femminili, 12 dei quali saranno eccezionalmente riproposti nel percorso espositivo. La mostra svela anche il progetto del libro fotografico L'opéra-Mouffe, che illustra canzoni sul quartiere Mouffetard, diventato nel 1958 un cortometraggio che esplora i sentimenti contraddittori che attraversano una donna incinta in uno dei quartieri più poveri di Parigi. Presenta inoltre Daguerréotypes (1975), documentario girato lungo rue Daguerre in cui Agnès Varda realizza una serie di ritratti dei suoi vicini commercianti.
La mostra si conclude con i ritratti dell'artista fotografata e filmata nel suo cortile-laboratorio diventato cortile-giardino, da cui ha diffuso la sua opera coltivando un personaggio pittoresco.
Un volume che raccoglie i saggi dei curatori e dei membri del comitato scientifico è pubblicato dalle Éditions Paris Musées.
Fellini à la porte de Vanves, Paris 14e, mars 1956 © Succession Agnès Varda
The exhibition Le Paris d'Agnès Varda, de-ci, de-là (Agnès Varda's Paris, here and there) takes a unique look at the work of Agnès Varda (1928-2019). It highlights the artist's little-known photographic work and reveals the central role played by the courtyard studio on Rue Daguerre (Paris's 14th arrondissement), her home and creative hub from 1951 to 2019. More broadly, it shows the importance of Paris in a free and prolific body of work that never takes the easy route and creates a wonderful dialogue between documentary and fiction.
The result of more than two years of research, the exhibition is based primarily on Agnès Varda's photographic collection and the Ciné-Tamaris archives. It juxtaposes the photographer's work with that of the filmmaker through a collection of 130 prints, many of which have never been seen before, and excerpts from films shot entirely or partly in Paris. It also presents publications, documents, objects that belonged to the artist, posters, photographs from the sets and a sculpture of her cat Nini.
After revealing Agnès Varda's first steps as a photographer, the exhibition offers an initial immersion into the courtyard-studio, at a time when it was both a photography studio, a developing and printing laboratory, and the venue for her first solo exhibition in 1954.
The same courtyard is revisited in the 1960s, when Agnès Varda shared it with filmmaker Jacques Demy and it was frequented by cinema personalities after having welcomed theatre people.
The exhibition then presents a series of photographs that highlight the artist's offbeat, humorous and strange view of the people and streets of the capital. Agnès Varda responded to numerous commissions, notably for portraits but also for reportages, which she treated in her own original way.
The filmmaker's view of Paris is evoked in a chronological and thematic journey highlighting films shot entirely in Paris, starting with Cléo de 5 à 7 (1962). The city is filmed to reflect the feelings experienced by the young woman. This part of the exhibition evokes two other films in which Paris is used to describe the emotions of the characters, with an excerpt from the short film Les fiancés du pont MacDonald (1962) and photographs from the set of Loin du Vietnam (1967). Through a selection of excerpts from feature films and short films, some of which are unpublished or unfinished, the exhibition also questions the way in which Agnès Varda's camera explores the city and shows her passion for urban details that are invisible to the hurried eye.
The exhibition continues with themes dear to the artist, such as her attention to people, particularly women and those living on the margins, weaving links between the photographer's and filmmaker's work. For the film L'une chante l'autre pas (1977), which tells the story of the emancipation of two women who gain freedom and truth, Agnès Varda recreated a Parisian photographer's studio. To do this, she produced a series of female portraits, 12 of which will be exceptionally re-staged in the exhibition. The exhibition also unveils the photographic book project L'opéra-Mouffe, illustrating songs about the Mouffetard district, which in 1958 became a short film exploring the contradictory feelings of a pregnant woman in one of the poorest districts of Paris. It also presents Daguerréotypes (1975), a documentary filmed along Rue Daguerre in which Agnès Varda creates a series of portraits of her neighbours who are shopkeepers.
The exhibition ends with portraits of the artist photographed and filmed in her courtyard-studio, which became a courtyard-garden, from where she spread her work while cultivating a colourful personality.
A book featuring essays by the curators and members of the scientific committee is published by Éditions Paris Musées.
(Text: Musée Carnavalet, Paris)