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Dorothea Lange | Museo Civico | Bassano del Grappa


  • Museo Civico 36061 Bassano del Grappa Italia (Karte)

Museo Civico | Bassano del Grappa
21. Oktober 2023 - 21. Januar 2024

Dorothea Lange


Dorothea Lange: Toward Los Angeles, California, 1937, Farm Security Administration, Office of War Information Photograph Collection, Library of Congress Prints and Photographs Division Washington, D.C., USA


Die Musei Civici di Bassano del Grappa präsentieren in Zusammenarbeit mit CAMERA - Centro Italiano per la Fotografia di Torino - das Werk von Dorothea Lange (1895 - 1965), der berühmten amerikanischen Fotografin, die 1952 Aperture, das weltweit bedeutendste Fotomagazin, mitbegründete und der das MoMa 1965, wenige Monate vor ihrem Tod, eine Retrospektive widmete.

Fotografin des Volkes. So präsentierte sich Dorothea Lange auf ihrer Visitenkarte. Denn sie, eine Bürgerliche aus New Jersey, hatte sich entschieden, nicht die Stars oder die großen Protagonisten ihrer Zeit zu fotografieren, sondern sich auf die "Letzten" eines Amerikas zu konzentrieren, das in der Großen Depression versank. Der Blick, mit dem Lange diese vergessene Menschheit einfängt, ist nicht pietistisch. Vielmehr zeugen ihre Bilder von Verständnis, Sensibilität, Anteilnahme und großer Menschlichkeit, verbunden mit einer Fähigkeit, den sozialen Kontext zu lesen, die durch ihre gefühlsmäßige und berufliche Beziehung zu ihrem Mann, dem Wirtschaftswissenschaftler Paul Taylor, noch verstärkt wurde. Die in New Jersey geborene Tochter einer bürgerlichen Familie deutscher Herkunft erkrankte im Alter von neun Jahren an Kinderlähmung, die sie humpeln ließ, und geriet in Streit mit ihrem Vater, der die Familie verließ und den sie mutig ablehnte, indem sie den Nachnamen ihrer Mutter annahm.

Ihre Anfänge machte sie in New York bei Clarence White und Arnold Genthe. Im Jahr 1918 begibt sie sich auf eine fotografische Weltreise, die aus Geldmangel in San Francisco, wo sie ein eigenes Studio eröffnet, vorzeitig endet. Nachdem sie etwa zehn Jahre lang im Bereich der professionellen Porträtfotografie gearbeitet und dabei einen piktorialistischen Stil angenommen hatte, wandte sie sich Anfang der 1930er Jahre der Ästhetik der geradlinigen Fotografie zu und wurde zur Patin einer Poesie der Realität und Zeugin der Situation der Schwächsten und Ausgegrenzten: von den Arbeitslosen und Obdachlosen Kaliforniens bis zu den Arbeitern, die auf der Suche nach noch bebaubaren Feldern von Land zu Land ziehen mussten.

Die dramatischen Ereignisse, die die Jahre der Großen Depression kennzeichneten, brachten sie in Kontakt mit dem großen sozialen und fotografischen Projekt der "Farm Security Administration", deren führende Vertreterin sie wurde. In der zweiten Hälfte der 1930er Jahre fotografierte sie die Tragödie des ländlichen Amerikas, das von einer schweren Dürre heimgesucht wurde, und schuf einige ihrer dramatischsten und berühmtesten Bilder: In diesem Kontext entstand die Migrant Mother, eine Ikone, mit der Lange ein unauslöschliches Kapitel in der Geschichte der Fotografie schrieb und sich als Pionierin der amerikanischen Sozialfotografie etablierte.

Dreh- und Angelpunkt - und Novum - der von Walter Guadagnini und Monica Poggi kuratierten Ausstellung, in der mehr als 150 Aufnahmen zu sehen sein werden, ist eine besondere Vertiefung der Entstehung dieses Meisterwerks, entsprechend einem Ausstellungsparcours von großer Faszination, aber auch von starkem volkskundlichem und didaktischem Wert: Die Präsentation der gesamten Abfolge von Aufnahmen, die Lange auf der Suche nach dem perfekten Foto gemacht hat, wird es dem Publikum ermöglichen, den Prozess der Entstehung einer Ikone zu verstehen.

Im Auftrag der amerikanischen Regierung beschäftigte sich Lange später auch mit dem umstrittenen Thema der Gefangenenlager für japanische Bürger auf amerikanischem Boden nach dem Angriff auf Pearl Harbor, eine Serie, die aufgrund ihrer kritischen Haltung gegenüber der Regierungspolitik weitgehend zensiert wurde und über die erst viele Jahre später berichtet wurde. Diese Fotografien - ein weiterer Beweis für die Tiefe und Klarheit des fotografischen Blicks von Dorothea Lange, der anlässlich dieser Ausstellung zum ersten Mal in Italien in so umfassender Weise gezeigt wird.

Anhand einer breiten Auswahl von Werken aus verschiedenen Sammlungen, in denen das Werk von Dorothea Lange aufbewahrt wird (darunter insbesondere die Library of Congress in Washington und die US National Archives), konzentriert sich die Ausstellung vor allem auf die Blütezeit der Karriere der Fotografin, von den 1930er Jahren bis zum Zweiten Weltkrieg, wobei auch frühere und spätere Aufnahmen gezeigt werden, um die Vielfalt und Tiefe ihrer Recherchen zu veranschaulichen, die stets darauf abzielten, ein aufrichtiges und partizipatives Porträt ihrer Umgebung zu erstellen. Wie sie selbst sagte, "ist die Kamera ein Werkzeug, das den Menschen lehrt, die Welt ohne sie zu sehen".


Les Musei Civici di Bassano del Grappa, en collaboration avec CAMERA - Centro Italiano per la Fotografia di Torino, présentent au public l'œuvre de Dorothea Lange (1895 -1965), la célèbre photographe américaine, cofondatrice en 1952 d'Aperture, le magazine photographique qui fait le plus autorité dans le monde, et première femme photographe à laquelle le MoMa a consacré une rétrospective en 1965, quelques mois avant sa mort.

Photographe du peuple. C'est ainsi que Dorothea Lange se présente sur sa carte de visite. Parce qu'elle, bourgeoise du New Jersey, avait choisi de ne pas photographier les stars ou les grands protagonistes de son temps, pour se concentrer sur les "derniers" d'une Amérique qui s'enfonçait dans la Grande Dépression. Le regard avec lequel Lange capture cette humanité oubliée n'est pas piétiste. Au contraire, ses images témoignent d'une compréhension, d'une sensibilité, d'une participation et d'une immense humanité, associées à une capacité à lire le contexte social renforcée par sa relation sentimentale et professionnelle avec son mari, l'économiste Paul Taylor. Originaire du New Jersey, issue d'une famille bourgeoise d'origine allemande, elle est frappée à l'âge de neuf ans par la poliomyélite qui la fait boiter ; puis vient la mésentente avec son père, qui abandonne la famille et qu'elle répudie courageusement en prenant le nom de famille de sa mère.

Ses débuts se font à New York avec Clarence White et Arnold Genthe. En 1918, elle entreprend une expédition photographique autour du monde, qui s'achève prématurément par manque d'argent à San Francisco, où elle ouvre son propre studio. Après avoir travaillé pendant une dizaine d'années dans le domaine du portrait professionnel en adoptant un style pictorialiste, elle adhère au début des années 1930 à l'esthétique de la straight photography pour devenir la marraine d'une poétique du réel et le témoin de la condition des plus faibles et des plus marginalisés : des chômeurs et sans-abri de Californie aux ouvriers contraints de migrer d'un pays à l'autre à la recherche de champs encore cultivables.

Les événements dramatiques qui ont marqué les années de la Grande Dépression l'ont mise en contact avec le grand projet social et photographique de la "Farm Security Administration", dont elle est devenue la principale représentante. Dans la seconde moitié des années 1930, elle photographie la tragédie de l'Amérique rurale frappée par une grave sécheresse, produisant certaines de ses images les plus dramatiques et les plus célèbres : c'est dans ce contexte que naît Migrant Mother, une icône avec laquelle Lange écrit une page indélébile de l'histoire de la photographie, s'imposant comme une pionnière de la photographie sociale américaine.

Le pivot - et la nouveauté - de l'exposition organisée par Walter Guadagnini et Monica Poggi, qui présentera plus de 150 clichés, sera un approfondissement particulier de la naissance de ce chef-d'œuvre, selon un parcours d'exposition d'une grande fascination mais aussi d'une forte valeur populaire et didactique : la présentation de toute la séquence des prises de vue réalisées par Lange pour trouver la photo parfaite permettra au public de comprendre le processus de naissance d'une icône.

À la demande du gouvernement américain, Lange a également traité plus tard la question controversée des camps de prisonniers pour les citoyens japonais sur le sol américain après l'attaque de Pearl Harbor, une série qui, en raison de son attitude critique à l'égard de la politique gouvernementale, a été largement censurée et n'a fait l'objet d'un reportage que de nombreuses années plus tard. Ces photographies sont une preuve supplémentaire de la profondeur et de la lucidité du regard photographique de Dorothea Lange, qui sera exposé pour la première fois en Italie de manière aussi exhaustive, précisément à l'occasion de cette exposition.

À travers une vaste sélection d'œuvres provenant de différentes collections qui conservent le travail de Dorothea Lange (dont notamment la Bibliothèque du Congrès de Washington et les Archives nationales américaines), l'exposition se concentrera principalement sur la période dorée de la carrière de la photographe, des années 1930 à la Seconde Guerre mondiale, en présentant également des clichés antérieurs et postérieurs pour rendre compte de la variété et de la profondeur de ses recherches, toujours destinées à dresser un portrait sincère et participatif de son environnement. Comme elle l'a elle-même déclaré, "l'appareil photo est un outil qui apprend aux gens à voir le monde sans lui".


I Musei Civici di Bassano del Grappa, in collaborazione con CAMERA – Centro Italiano per la Fotografia di Torino, presentano al pubblico l’opera di Dorothea Lange (1895 –1965), celeberrima fotografa statunitense, co-fondatrice nel 1952 di Aperture, la più autorevole rivista fotografica al mondo e prima donna fotografa cui il MoMa dedicò una retrospettiva nel 1965, proprio pochi mesi prima della sua scomparsa.

Photographer of the people, la fotografa della gente. Così Dorothea Lange si presentava nel suo biglietto da visita. Perché lei, borghese del New Jersey, aveva scelto di non fotografare i divi o i grandi protagonisti del suo tempo, per concentrarsi invece sugli “ultimi” di un’America che stava affondando nella Grande Depressione. Lo sguardo con cui Lange coglie questa umanità dimenticata non è pietistico. Le sue immagini dimostrano infatti comprensione, sensibilità, partecipazione e immensa umanità, uniti ad una capacità di lettura del contesto sociale rafforzata dal rapporto sentimentale e professionale con il marito, l’economista Paul Taylor. Nativa del New Jersey da una famiglia borghese di origini tedesche, a nove anni viene colpita dalla poliomielite che la rende claudicante; poi il dissidio con il padre, che abbandona la famiglia e che lei coraggiosamente ripudia assumendo il cognome materno.

Gli esordi la vedono a New York con Clarence White e Arnold Genthe. Nel 1918 parte per una spedizione fotografica in giro per il mondo, viaggio che si conclude prematuramente per mancanza di denaro a San Francisco, dove apre un proprio studio. Dopo avere operato per una decina di anni nel campo della ritrattistica professionale, abbracciando uno stile pittorialista, aderisce nei primi anni Trenta all’estetica della straight photography (fotografia diretta) per farsi madrina di una poetica della realtà e testimone della condizione dei più deboli ed emarginati: dai disoccupati e i senzatetto della California fino ai braccianti costretti a migrare di paese in paese alla ricerca di campi ancora coltivabili.

I drammatici accadimenti che segnano gli anni della Grande Depressione la portano a contatto con il grande progetto sociale e fotografico della “Farm Security Administration”, di cui diviene la rappresentante di punta. Nella seconda metà degli anni Trenta fotografa dunque la tragedia dell’America rurale colpita da una durissima siccità, realizzando alcune delle sue immagini insieme più drammatiche e più celebri: in questo contesto nasce infatti Migrant Mother, un’icona con cui Lange scrive una pagina indelebile della storia della fotografia imponendosi quale pioniera della fotografia sociale americana.

Fulcro – e novità – della mostra curata da Walter Guadagnini e Monica Poggi e che presenterà oltre centocinquanta scatti, sarà uno speciale affondo sulla nascita di questo capolavoro, secondo un percorso espositivo di grande fascino ma anche di forte valenza divulgativa e didattica: la presentazione dell’intera sequenzadegli scatti eseguiti da Lange per trovare la foto perfetta, permetterà al pubblico di comprendere il procedimento attraverso il quale nasce un’icona.

Su commissione del governo americano, Lange si occupò successivamente anche della controversa vicenda dei campi di prigionia per cittadini giapponesi presenti sul territorio americano dopo l’attacco di Pearl Harbor, serie che per il suo atteggiamento critico nei confronti della politica governativa verrà sostanzialmente censurata e riportata solo molti anno più tardi. Queste fotografie – ulteriori testimonianze della profondità e della lucidità dello sguardo fotografico di Dorothea Lange, che verrà esposta per la prima volta in Italia in modo così esaustivo proprio in occasione di questa rassegna.

Attraverso un’ampia selezione di opere provenienti da diversi nuclei collezionistici che conservano l’opera di Dorothea Lange (tra cui in particolare la Library of Congress di Washington, i National Archives statunitensi), la mostra si incentrerà principalmente sul periodo d’oro della carriera della fotografa, dagli anni Trenta alla Seconda Guerra Mondiale, presentando anche scatti precedenti e successivi per dare conto della varietà e della profondità della sua ricerca, sempre tesa a restituire un sincero e partecipato ritratto di ciò che la circondava. Come affermò lei stessa, “la macchina fotografica è uno strumento che insegna alla gente come vedere il mondo senza di essa”.


The Musei Civici di Bassano del Grappa, in collaboration with CAMERA - Centro Italiano per la Fotografia in Turin, presents to the public the work of Dorothea Lange (1895 -1965), the celebrated American photographer, co-founder in 1952 of Aperture, the world's most influential photography magazine, and the first woman photographer to whom MoMa dedicated a retrospective in 1965, just a few months before her death.

Photographer of the people, the photographer of the people. That is how Dorothea Lange introduced herself in her business card. For she, a bourgeois from New Jersey, had chosen not to photograph the stars or the great protagonists of her time, to focus instead on the "last people" of an America that was sinking into the Great Depression. The gaze with which Lange captures this forgotten humanity is not pietistic. In fact, her images show understanding, sensitivity, participation and immense humanity, combined with an ability to read the social context reinforced by her sentimental and professional relationship with her husband, economist Paul Taylor. A native of New Jersey from a bourgeois family of German descent, at the age of nine she was stricken with polio that left her with a limp; then the disagreement with her father, who abandoned the family and whom she courageously repudiated by taking on her mother's surname.

Her beginnings saw her in New York with Clarence White and Arnold Genthe. In 1918 she left on a photographic expedition around the world, a trip that ended prematurely for lack of money in San Francisco, where she opened her own studio. After working for a decade in the field of professional portraiture, embracing a pictorialist style, she adhered in the early 1930s to the aesthetics of straight photography to become the godmother of a poetics of reality and a witness to the plight of the weakest and most marginalized: from the unemployed and homeless in California to the laborers forced to migrate from town to town in search of fields that could still be cultivated.

The dramatic events that marked the years of the Great Depression brought her into contact with the great social and photographic project of the "Farm Security Administration," of which she became the leading representative. In the second half of the 1930s, therefore, she photographed the tragedy of rural America hit by a very harsh drought, producing some of her most dramatic and famous images at the same time: in this context Migrant Mother was in fact born, an icon with which Lange wrote an indelible page in the history of photography, imposing herself as a pioneer of American social photography.

The fulcrum - and novelty - of the exhibition curated by Walter Guadagnini and Monica Poggi and which will present over one hundred and fifty shots, will be a special in-depth look at the birth of this masterpiece, according to an exhibition itinerary of great fascination but also of strong popular and didactic value: the presentation of the entire sequence of the shots Lange took to find the perfect photo will allow the public to understand the process through which an icon is born.

Commissioned by the U.S. government, Lange also later dealt with the controversial affair of prison camps for Japanese citizens on U.S. soil after the Pearl Harbor attack, a series that due to its critical attitude toward government policy would be substantially censored and reported only many years later. These photographs-further evidence of the depth and lucidity of Dorothea Lange's photographic gaze, which will be exhibited so comprehensively for the first time in Italy at this very exhibition.

Through a wide selection of works from different nuclei of collections that preserve Dorothea Lange's work (including in particular the Library of Congress in Washington, U.S. National Archives), the exhibition will focus mainly on the golden period of the photographer's career, from the 1930s to World War II, while also presenting earlier and later shots to give an account of the variety and depth of her research, always aimed at returning a sincere and participatory portrait of her surroundings. As she herself stated, "the camera is a tool that teaches people how to see the world without it."

(Text: Museo Civico, Bassano del Grappa)