Kunsthaus Zürich
26. März - 25. Juli 2021
Landschaften
Gerhard Richter
Mit rund 140 Werken umfasst die Ausstellung sämtliche von Richter zum Thema Landschaft verwendeten Medien von Malerei, Zeichnung, Druckgrafik und Fotografie bis hin zu Plastiken und Künstlerbüchern.
Vertraute und neue Einblicke
Mit Gerhard Richter wird im Kunsthaus Zürich einer der bedeutendsten zeitgenössischen deutschen Künstler gefeiert. Es ist die erste Einzelausstellung im Kunsthaus und sie widmet sich einer zentralen Bildgattung seines Schaffens, der Landschaftsmalerei. Zu sehen sind 140 Arbeiten, die meisten davon erstmals in der Schweiz oder nach Jahrzehnten wieder öffentlich, wie das «Stadtbild PX» (1968), spektakuläre «Seestücke» aus Berlin und Bilbao und das energiegeladene «Dschungelbild» (1971) aus Privatbesitz. Neben 80 Gemälden werden Zeichnungen, Fotocollagen, übermalte Fotografien, Druckgrafiken und Künstlerbücher präsentiert. Auf 1200 Quadratmetern durchlaufen die Besucherinnen und Besucher Richters Schaffensprozess von 1957 bis 2018.
Landschaften aus zweiter Hand
Von Anbeginn sieht Richter die Landschaft durch das mechanische Reproduktionsmedium der Fotografie. Überwiegend eigene Fotos bilden den Fundus für diese Bilder. Der Künstler stellt somit im Prinzip keine Landschaften, sondern Fotografien von Landschaften dar. Die spezifisch fotografische Ästhetik von Ausschnitt, Bildaufbau und Farbigkeit bleibt deutlich sichtbar, wie etwa in dem Ölgemälde «Waldhaus» (2004) mit Blick auf das Angestelltenhaus des berühmten Hotels in Sils Maria. Damit beginnt seine kritische Reflexion der verlorenen Möglichkeiten der Malerei.
Landschaften in der Abstraktion
Vor allem in den 1960er- und 1970er-Jahren entstanden stark abstrahierte Gebirgs-, Park- und Stadtbilder, die die Möglichkeiten einer ursprünglich fotografisch basierten Abstraktion malerisch noch weiter ausloten. Diese Werke changieren zwischen abbildhaft dargestellten Landschaftsmotiven und einer selbstreferenziellen Farbmaterialität in breiten Pinselstrichen. Bei diesem dualistischen Prinzip geht es nicht um eine klassische Abstraktion im Sinne einer Autonomisierung der Form, sondern vielmehr um die Frage, wie weit man – ausgehend von fotografischen Vorlagen – die Verselbständigung der Form treiben kann. Das zweiteilige, 250 x 680 cm messende Werk «St. Gallen» (1989) ist in der Abstraktion so weit gediehen, dass selbst Einheimische keine topografischen oder architektonischen Merkmale ihrer Stadt wiedererkennen.
Landschaften als fiktionale Konstrukte
In den 1970er- und 1990er-Jahren produzierte Richter auch Landschaften in Form fiktionaler Konstrukte. Anhand von Ölgemälden, Druckgrafiken, Fotocollagen und einem dreidimensionalen Objekt stellt er Landschaften und monumentale Räume dar, die es in der Wirklichkeit nicht geben kann. Meeres-, Berg- und Wolkenbilder wurden motivisch so zusammengesetzt, dass sie aufgrund ihrer Grösse oder Anordnung jede reale Erfahrung übersteigen.
Übermalte LandschaftenUngegenständliche Übermalungen mit Ölfarben entstehen ab 1965, wobei so vielfältige, immer auch physisch geprägte Techniken wie das Abklatschen, Abschaben, Aufspachteln und Überrakeln zum Einsatz kommen. Durch die Fotografie einer Landschaft wird abbildhaft ein gegenständliches Motiv vermittelt, während gleichzeitig eine abstrakte Farbmaterie auf der Fläche appliziert wird. Diese zwei Wirklichkeitsebenen – auch mit Titeln ohne Ortsangabe wie bei «10.Apr.2015» (2015) – erscheinen als eine ineinander verzahnte Einheit, sie gehen hier eine enge, spannungsreiche und zugleich subtile Verbindung ein.
“Solche Werke zeigen meine ‘Sehnsucht’, sie sind ein ‘Traum nach klassischer Ordnung und heiler Welt’”
Gerhrad Richter
Landschaft in unruhigen Zeiten
Unsere Bewunderung für Landschaften und ihre ästhetische Qualität steigt zu Beginn der Industrialisierung im 19. Jahrhundert. Und ihre Wertschätzung wächst mit deren Verwüstung durch Kriege und ökologische Katastrophen. Die Evokation eines starken Gefühls ist der Kunst- und der Landschaftsbetrachtung gemein. Das Jahr 2021 steht noch im Zeichen der Corona-Krise, deren spürbarste Konsequenzen auf persönlicher Ebene das Physical Distancing sowie die starken Mobilitätseinschränkungen sind. Die Programmierung der Ausstellung in dieser Zeit ist ein Hoffnungsschimmer. Ein Besuch im Kunsthaus Zürich macht deutlich, wie wertvoll sinnliche Erfahrungen im gemeinschaftlichen Rezeptionsvorgang sind, vor allem dann, wenn sie zu Projektionsflächen von Sehnsucht werden, wie im Falle von Gerhard Richters Landschaften.
In Zusammenarbeit mit dem Bank Austria Kunstforum Wien.
Kuratoren: Hubertus Butin (Berlin) und Cathérine Hug (Kunsthaus Zürich)
Cette exposition qui réunit environ 140 œuvres comprend tous les médias utilisés par Richter pour traiter le thème du paysage, de la peinture à la sculpture et aux livres d’artistes en passant par le dessin, la gravure et la photographie.
Tour d’horizon
Avec Gerhard Richter, c’est l’un des plus grands artistes contemporains allemands que le Kunsthaus Zürich met à l’honneur. Il s’agit de sa première exposition particulière au Kunsthaus, et elle est consacrée à un genre pictural central dans son œuvre, le paysage. Elle permettra de découvrir 140 travaux, dont la plupart visibles pour la première fois en Suisse ou inaccessibles au public depuis de longues décennies, comme le «Stadtbild PX» (1968), de spectaculaires marines venues de Berlin et de Bilbao, ou encore la «Vue de Jungle» (1971), chargée d’énergie, qui appartient à un collectionneur privé. Les 80 tableaux exposés seront accompagnés de dessins, de collages photographiques, de photographies surpeintes, de gravures et de livres d’artiste. Sur 1200 m2, le public pourra suivre tout le processus créatif de Richter de 1957 à 2018.
Paysages de second main
Depuis le début, Richter voit le paysage à travers le procédé de reproduction mécanique qu’est la photographie. Les photos qui servent de point de départ à ces images ont été le plus souvent prises par l’artiste lui-même. En principe Richter ne représente donc pas des paysages, mais des peintures de photographies de paysages. L’esthétique propre à la photographie, qui repose sur le cadrage, la composition et la couleur, reste bien perceptible, par exemple dans le tableau à l’huile «Maison dans la fôret» (2004) où l’on aperçoit le bâtiment des employés du célèbre hôtel de Sils Maria. C’est ainsi que Richter débute sa réflexion critique sur les possibilités perdues de la peinture.
Paysages et abstraction
Dans les années 1960 et 1970 avant tout, Richter crée des images de montagnes, de parcs et de villes largement abstraites, qui vont encore plus loin dans l’exploration par la peinture des possibilités d’une abstraction qui, à l’origine, s’appuyait sur la photographie. Ces oeuvres oscillent entre représentation mimétique de motifs paysagers et matérialité autoréférentielle des couleurs posées en larges coups de pinceau. Dans ce principe dualiste, il ne s’agit pas d’abstraction classique au sens d’autonomisation de la forme: l’enjeu est plutôt de savoir jusqu’où, en partant de substrats photographiques, on peut pousser l’émancipation de la forme. Le tableau en deux parties intitulé «Saint-Gall» (1989, 250 x 680 cm) va si loin dans l’abstraction que même les habitants n’identifient aucune des caractéristiques topographiques ou architecturales de leur ville.
Paysages de fiction
Dans les années 1970 et 1990, Richter produit des paysages sous la forme de constructions fictionnelles. Tableaux à l’huile, gravures, collages photographiques, et même un objet tridimensionnel permettent au peintre de représenter des paysages et des espaces monumentaux qui ne peuvent exister dans la réalité mais sont fortement suggestives. Ces images de mer, de montagnes et de nuages présentent une composition de motifs dont la taille ou la disposition font qu’elles échappent à toute expérience réelle.
Paysages surpeints
À partir de 1965, Richter commence à couvrir de peinture à l’huile des photographies de formes non figuratives, en utilisant des techniques variées, mais à la gestuelle souvent fortement physique, comme le transfert, le grattage, le nappage et le raclage. Par la photographie d’un paysage, l’artiste restitue un motif figuratif de manière mimétique, tout en appliquant une matière colorée abstraite sur la surface. Ces deux niveaux de réalité - même avec des titres sans indication de lieu, comme dans «10.Apr.2015» (2015), semblent, imbriqués l’un dans l’autre, former une unité, et nouent un lien étroit, tout en tension et en subtilité.
“Ces oeuvres montrent ma ‘nostalgie’, elles expriment le ‘rêve d’un ordre classique, le désir d’un monde intact’.”
Gerhard Richter
Paysage en temps turbulents
Notre goût pour les paysages et leur qualité esthétique s’est affirmé au 19e siècle, au début de l’industrialisation et la naissance du tourisme. Et notre admiration croît à mesure que les guerres et les catastrophes écologiques les dévastent. Ce que la contemplation de l’art et des paysages ont en commun, c’est l’évocation d’un sentiment puissant. L’année 2021 se présente encore sous les auspices de la pandémie de coronavirus, dont les conséquences les plus perceptibles au plan personnel sont la distanciation sociale et les restrictions à la mobilité. Programmer cette exposition en pareille période est une lueur d’espoir. Il suffit de se rendre au Kunsthaus Zürich pour réaliser combien sont précieuses les expériences sensorielles partagées et la réception collective des oeuvres, surtout lorsqu’elles deviennent des surfaces de projection pour nos aspirations de désir et fantasmes, comme cela se produit avec les paysages de Richter.
En coopération avec le Bank Austria Kunstforum Wien.
Commissaires de l’exposition: Hubertus Butin (Berlin) et Cathérine Hug (Kunsthaus Zürich)
Comprising some 140 works, the exhibition covers all the media Richter has used to create his landscapes, from painting, drawing, printmaking and photography to sculptures and artist’s books.
Familiar and novel insights
The Gerhard Richter exhibition at the Kunsthaus Zürich celebrates one of the most important contemporary German artists. It is the first solo presentation of his work at the Kunsthaus and is devoted to a key genre within his oeuvre: landscape painting. On display are 140 works, most of which are being shown for the first time in Switzerland or have not been seen in public for decades; they include ‘Townscape PX’ (1968), spectacular ‘Seascapes’ from Berlin and Bilbao, and the energy-laden ‘Jungle Picture’ (1971) from a private collection. In addition to 80 paintings, there are drawings, photo collages, overpainted photographs, prints and artist’s books. Extending over 1,200m2, the exhibition guides visitors through Richter’s creative process from 1957 to 2018.
Second-hand Landscapes
From the outset, Richter views the landscape through a medium of mechanical reproduction: photography. The photos that form the basis for his pictures are mostly ones that he has taken himself, and he uses them to create not painted landscapes, but paintings of photographed landscapes. The specifically photographic aesthetic that informs the composition, structure and colour palette remains clearly visible, as in the oil painting ëHouse in Forestí (2004), with its view of the staff building at the famous hotel in Sils Maria. Thus begins his critical reflection on the lost potential of painting.
Landscapes in abstraction
In the 1960s and 1970s especially, Richter produced highly abstract images of mountains, parks and cities that, through painting, further explore the potential of an abstraction that has its origins in photography. These works alternate between landscape motifs depicted as reproductions of originals and a self-referential materiality of colour expressed through broad brushstrokes. This dualistic principle does not aim at a classical abstraction in which the form becomes autonomous, but rather asks to what extent the form can achieve autonomy from a basis in photographs. Measuring 250 x 680 cm, the two-part work ‘St. Gallen’ (1989) pushes abstraction so far that even locals are unable to recognize any topographic or architectural features of their city.
Landscapes as fictional constructions
In the 1970s and 1990s, Richter also produced landscapes in the form of fictional constructions. Working in oil painting, printing, photo collages and three-dimensionality, he creates landscapes and monumental spaces that can never exist in reality but are highly suggestive. The motifs of seas, mountains and clouds have been put together in such a way that their size or arrangement transcends any real experience.
Overpainted Landscapes
From 1965 onwards, Richter produces non-representational overpaintings using oils, employing a wide range of often strongly corporeal techniques including peeling, scraping, smearing and squeegeeing. The photograph of a landscape conveys a representational motif by means of reproduction, while at the same time paint is applied to the surface in such a way as to produce abstraction. These two levels of reality – including titles devoid of locational information such as ‘10. Apr. 2015’ (2015) – appear as an interlocked unity, forging a bond that is close and replete with tension, yet at the same time subtle.
“Such works show my ‘longing’, they are a ‘dream of classical order and an unspoilt world.’”
Gerhard Richter
Landscapes in uneasy times
Our appreciation of landscapes and their aesthetic quality increases with the onset of industrialization and the emergence of tourism in the 19th century; and they come to be increasingly valued as they are devastated by wars and environmental disasters. The contemplation of both art and landscapes evokes strong feelings. The year 2021 is set to be dominated by the corona crisis, the most tangible consequences of which, at a personal level, are physical distancing and drastic limitations on mobility. Scheduling the exhibition at this time offers a glimmer of hope. A visit to the Kunsthaus Zürich is a clear reminder of the value of sensory experiences in the shared social process of reception, especially when they become surfaces onto which longings are projected, as is the case with Gerhard Richter’s landscapes.
In association with the Bank Austria Kunstforum Wien.
Curated by Hubertus Butin (Berlin) and Cathérine Hug (Kunsthaus Zürich)