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Refractive Landscapes | Persons Projects | Berlin


  • Persons Projects Lindenstrasse 34-35 10969 Berlin Deutschland (Karte)

Persons Projects | Berlin
27. April - 1. Juli 2023

Refractive Landscapes
Sandra Kantanen, Eeva Karhu, Jorma Puranen, Santeri Tuori


Jorma Puranen, Seascape after Rain 3, 2021, pigment print, 198 x 160 cm. Courtesy: Persons Projects and the artist.


Anlässlich des Gallery Weekend Berlin 2023 präsentiert Persons Projects die Gruppenausstellung Refractive Landscapes. Die Show konzentriert sich auf eine ausgewählte Gruppe von Künstler:innen der Helsinki School, die Abstraktion als gemeinsame Sprache verwendet, um unser Bewusstsein für Veränderungen in unserer natürlichen Umgebung zu schärfen. Durch die Offenheit der Form und das Verwenden verschiedener fotografischer Methoden werden nicht nur die Zusammenhänge zwischen Zeit und Wandel sichtbar gemacht, sondern auch ein Dialog zwischen Fotografie und Malerei kreiert, der sich in den präsentierten Landschaftsdarstellungen widerspiegelt.

Die Arbeiten von Sandra Kantanen zeichnen sich durch den harmonischen Einklang und die Verschmelzung von fotografischen und malerischen Elementen aus. Da die Künstlerin in beiden Bereichen ausgebildet wurde, hatte sie stets eine Vorliebe dafür, Licht in ihren Fotografien auf malerische Weise einzusetzen. Werke wie Untitled (Rain 1) zeigen, wie Kantanen die Bildkomposition durch Unschärfe, Mehrfachbelichtung und digitale Nachbearbeitung gekonnt ausbalancieren kann. Durch das Einfügen digitaler Pinselstriche verwischt Kantanen die Grenze zwischen dem, was wir auf dem Bild sehen, und dem, was wir beim Betrachten empfinden, womit sich die Künstlerin in die Tradition der Impressionisten stellt. Die vielen Details, die Kantanen in ihre Fotografien einfließen lässt, vermitteln den Betrachtenden ein Gefühl von Greifbarkeit, das mit ihren poetischen Interpretationen übereinstimmt.

Was Sandra Kantanen und Eeva Karhu gemein haben, ist die Art und Weise, wie sie mit Licht ‚malen’. Karhu nutzt die Methode des Layerings, dem Übereinanderlegen von Bildern, um den Verlauf der Zeit und die natürlichen Veränderungen in der Umgebung fotografisch zu erfassen. Am deutlichsten wird dies in ihrer fortlaufenden Serie Path, in der sie immer wieder denselben Weg fotografiert, den sie von ihrem Haus aus zu Fuß zurücklegt. Nach dem Spaziergang fügt sie alle Aufnahmen zu einem Bild zusammen, um den Moment zu rekonstruieren, in dem sie ursprünglich aufgenommen wurden. Karhu setzt diesen Prozess das ganze Jahr über fort und schafft so ihren eigenen visuellen Kalender mit Zeiträumen, die auf der ‚Ernte‘ des Lichts basieren. Die Überlagerung erzeugt eine Weichzeichnung, die Assoziation zu Pinselstrichen erweckt. Nur wenn man sich den Kunstwerken nähert ähneln sie weniger einem Gemälde als vielmehr einer Fotografie, da all die kleinen fotografischen Details sichtbar werden. Das Endergebnis dieses Prozesses ist eine zeitlose Vision der Natur, die sich aus vielen Einzelfragmenten zusammengesetzt und ein harmonisches Gefühl vermittelt. Da Karhu sowohl die Zeit ihrer eigenen Bewegungen als auch die längeren Zyklen der Natur mit der Kamera festhält, stellen ihre Werke eine ganz persönliche Studie der Wahrnehmung von Raum und Zeit dar.

So wie ein Impressionist, der sich immer wieder den gleichen Motiven zuwendet, kehrt Santeri Tuori seit über fünfzehn Jahren immer wieder zu der abgelegenen Insel Kökar zurück. Die hier entstandenen Fotografien und Videos zeigen ausgewählte Landschaften, die der Künstler jedes Mal vom exakt gleichen Standort aus aufnimmt. Im Anschluss legt Tuori – ähnlich wie Eeva Karhu – die Aufnahmen so übereinander, dass selbst die kleinste Veränderung in der Landschaft für das Auge sichtbar gemacht wird. Die fertigen Bilder seiner Forest Serie vereinen dadurch nicht nur Schwarz-Weiß- und Farbfotografien, sondern auch verschiedene Zeitabschnitte oder sogar Jahre in ein und derselben Landschaft. Zeit lässt sich in diesen Arbeiten nicht messen, weder in Jahren noch in Sekunden.

Die Darstellung von Zeitlosigkeit findet sich auch in Jorma Puranens Serie Icy Prospects wieder. Diese Werke verbinden auf kreative Weise Aspekte der nordischen Mythologie und Geschichte mit der Faszination für das Konstrukt ‚Arktis‘. Sie zeigen idealisierte Landschaften, die sowohl grenzenlos als auch zeitlos sind – ein Konzept des Unermesslichen und Unbekannten. Puranen erklärt: „Seit mehr als fünfzehn Jahren beschäftige ich mich mit landschaftsbezogenen Projekten, bei denen ich im Allgemeinen versuche, die Betrachtenden daran zu hindern, die Landschaft direkt zu bewundern, indem ich etwas zwischen sie und das Motiv stelle.“ Was wir als Betrachtende nicht wissen, ist, dass diese Werke nur Illusionen von Landschaften sind: Puranen hielt nicht etwa einen Landschaftsausschnitt direkt mit der Kamera fest, sondern nur dessen Spiegelung auf einem schwarz lackierten Holzbrett. Durch Langzeitbelichtung erscheinen die Farben verschwommen auf dem hölzernen Untergrund, dessen Unebenheiten den Eindruck eines flächigen Farbauftrags vermitteln. Das Ergebnis sind äußerst malerische, hochästhetische und fragmentierte Naturimpressionen, in denen sich Oberflächenstruktur, Pinselduktus und Lichtreflexion untrennbar überlagern.


À l'occasion du Gallery Weekend Berlin 2023, Persons Projects présente l'exposition de groupe Refractive Landscapes. L'exposition se concentre sur un groupe sélectionné d'artistes de l'école d'Helsinki qui utilisent l'abstraction comme langage commun pour nous sensibiliser aux changements dans notre environnement naturel. L'ouverture de la forme et l'utilisation de différentes méthodes photographiques rendent non seulement visibles les liens entre le temps et le changement, mais créent également un dialogue entre la photographie et la peinture, qui se reflète dans les paysages présentés.

Les travaux de Sandra Kantanen se distinguent par l'harmonie et la fusion d'éléments photographiques et picturaux. Formée dans les deux domaines, l'artiste a toujours eu une prédilection pour l'utilisation de la lumière dans ses photographies de manière picturale. Des œuvres telles que Untitled (Rain 1) montrent comment Kantanen peut habilement équilibrer la composition de l'image en utilisant le flou, les expositions multiples et la retouche numérique. En insérant des coups de pinceau numériques, Kantanen efface la frontière entre ce que nous voyons sur le visuel et ce que nous ressentons en le regardant, se transmettant ainsi la tradition des impressionnistes. Les nombreux détails que Kantanen intègre dans ses photographies donnent à ceux qui les regardent un sentiment de tangibilité qui correspond à ses interprétations poétiques.

Ce que Sandra Kantanen et Eeva Karhu ont en commun, c'est la manière dont elles 'peignent' avec la lumière. Karhu utilise la méthode du layering, la superposition de visuels, pour saisir photographiquement le passage du temps et les changements naturels de l'environnement. Cela est le plus évident dans sa série continue Path, dans laquelle elle photographie toujours le même chemin qu'elle parcourt à pied depuis sa maison. Après la promenade, elle rassemble tous les clichés en un seul visuel afin de reconstruire le moment où ils ont été pris à l'origine. Karhu poursuit ce processus tout au long de l'année, créant ainsi son propre calendrier visuel avec des périodes basées sur la 'récolte' de la lumière. La superposition crée un flou qui suscite une association avec des coups de pinceau. Ce n'est que lorsque vous vous approchez des œuvres d'art qu'elles ressemblent moins à des peintures qu'à des photographies, car tous les petits détails photographiques deviennent visibles. Le résultat final de ce processus est une vision intemporelle de la nature, composée de nombreux fragments individuels, qui donne un sentiment d'harmonie. Comme Karhu capture à la fois le temps de ses propres mouvements et les cycles plus longs de la nature avec son appareil photo, ses œuvres transmettent une étude très personnelle de la perception de l'espace et du temps.

À l'instar d'un impressionniste qui se tourne sans cesse vers les mêmes motifs, Santeri Tuori revient régulièrement sur l'île isolée de Kökar depuis plus de quinze ans. Les photographies et vidéos qui y ont été réalisées montrent des paysages choisis, que l'artiste prend à chaque fois exactement au même endroit. Ensuite, Tuori - comme Eeva Karhu - superpose les prises de vue de manière à ce que même le plus petit changement dans le paysage soit visible à l'œil nu. Les visuels de sa série Forest réunissent ainsi non seulement des photographies en noir et blanc et en couleur, mais aussi différentes périodes de temps, voire des années, dans un seul et même paysage. Dans ces travaux, le temps ne se mesure pas, ni en années ni en secondes.

La représentation de l'intemporalité se retrouve également dans la série Icy Prospects de Jorma Puranen. Ces œuvres associent de manière créative des aspects de la mythologie et de l'histoire nordiques à la fascination pour la construction de l''Arctique'. Elles montrent des paysages idéalisés qui sont à la fois sans limites et intemporels - un concept d'immensité et d'inconnu. Puranen explique : "Depuis plus de quinze ans, je m'occupe de projets liés au paysage, dans lesquels j'essaie généralement d'empêcher les spectateurs d'admirer directement le paysage en transmettant quelque chose entre eux et le sujet". Ce que nous ne savons pas, en tant que spectateurs, c'est que ces œuvres ne sont que des illusions de paysages : Puranen n'a pas capturé directement un fragment de paysage avec son appareil photo, mais seulement son reflet sur une planche de bois peinte en noir. Grâce à une exposition prolongée, les couleurs apparaissent floues sur le support en bois, dont les irrégularités donnent l'impression d'une application de peinture en nappe. Il en résulte des impressions de nature extrêmement picturales, hautement esthétiques et fragmentées, dans lesquelles la structure de la surface, la touche du pinceau et la réflexion de la lumière se superposent de manière indissociable.


In occasione del Gallery Weekend Berlin 2023, Persons Projects presenta la mostra collettiva Refractive Landscapes. La mostra si concentra su un gruppo selezionato di artisti della Scuola di Helsinki che utilizzano l'astrazione come linguaggio comune per sensibilizzarci ai cambiamenti del nostro ambiente naturale. Attraverso l'apertura delle forme e l'uso di diversi metodi fotografici, non solo si rendono visibili le connessioni tra tempo e cambiamento, ma si crea anche un dialogo tra fotografia e pittura, che si riflette nelle rappresentazioni paesaggistiche presentate.

Le opere di Sandra Kantanen sono caratterizzate dall'armoniosa unione e fusione di elementi fotografici e pittorici. Avendo ricevuto una formazione in entrambi i campi, l'artista ha sempre avuto una predilezione per l'uso della luce nelle sue fotografie in modo pittorico. Opere come Untitled (Rain 1) mostrano come Kantanen riesca a bilanciare abilmente la composizione dell'immagine attraverso la sfocatura, le esposizioni multiple e la post-elaborazione digitale. Inserendo pennellate digitali, Kantanen sfuma il confine tra ciò che vediamo nell'immagine e ciò che sentiamo quando la guardiamo, collocando l'artista nella tradizione degli impressionisti. I numerosi dettagli che Kantanen incorpora nelle sue fotografie danno agli spettatori un senso di tangibilità che è coerente con le sue interpretazioni poetiche.

Ciò che Sandra Kantanen ed Eeva Karhu hanno in comune è il modo in cui "dipingono" con la luce. Karhu utilizza il metodo della stratificazione, sovrapponendo le immagini per catturare fotograficamente il passare del tempo e i cambiamenti naturali dell'ambiente. Ciò è particolarmente evidente nella serie Path, in cui fotografa ripetutamente lo stesso sentiero che percorre a piedi da casa sua. Dopo la passeggiata, ricuce tutti gli scatti in un'unica immagine per ricostruire il momento in cui sono stati originariamente scattati. Karhu continua questo processo per tutto l'anno, creando il suo calendario visivo di periodi di tempo basati sulla "raccolta" della luce. La sovrapposizione crea una morbidezza che evoca associazioni con le pennellate. Solo quando ci si avvicina alle opere, queste assomigliano meno a un dipinto e più a una fotografia, poiché tutti i piccoli dettagli fotografici diventano visibili. Il risultato finale di questo processo è una visione senza tempo della natura, composta da molti frammenti individuali e che trasmette una sensazione di armonia. Poiché Karhu cattura con la macchina fotografica sia il tempo dei propri movimenti sia i cicli più lunghi della natura, le sue opere rappresentano uno studio molto personale della percezione dello spazio e del tempo.

Come un impressionista che riprende sempre gli stessi motivi, Santeri Tuori è tornata più volte sulla remota isola di Kökar per oltre quindici anni. Le fotografie e i video qui realizzati mostrano paesaggi selezionati che l'artista riprende ogni volta esattamente dalla stessa posizione. In seguito, Tuori - come Eeva Karhu - sovrappone le fotografie in modo tale da rendere visibile all'occhio anche il più piccolo cambiamento nel paesaggio. Le immagini finite della serie Forest combinano così non solo fotografie in bianco e nero e a colori, ma anche diversi periodi di tempo o addirittura anni in uno stesso paesaggio. In queste opere il tempo non può essere misurato, né in anni né in secondi.

La rappresentazione dell'atemporalità si ritrova anche nella serie Icy Prospects di Jorma Puranen. Queste opere combinano creativamente aspetti della mitologia e della storia nordica con il fascino del costrutto "Artico". Raffigurano paesaggi idealizzati che sono al tempo stesso sconfinati e senza tempo - un concetto di incommensurabile e di ignoto. Puranen spiega: "Per più di quindici anni sono stato coinvolto in progetti basati sul paesaggio, cercando in genere di impedire agli spettatori di ammirarlo direttamente, mettendo qualcosa tra loro e il soggetto". Quello che noi spettatori non sappiamo è che queste opere sono solo illusioni di paesaggi: Puranen non ha catturato una sezione del paesaggio direttamente con la macchina fotografica, ma solo il suo riflesso su una tavola di legno laccata di nero. Grazie alla lunga esposizione, i colori appaiono sfocati sul fondo di legno, la cui irregolarità dà l'impressione di un'applicazione piatta di vernice. I risultati sono impressioni estremamente pittoriche, altamente estetiche e frammentate della natura, in cui la struttura della superficie, la pennellata e il riflesso della luce si sovrappongono indissolubilmente.


On the occasion of Gallery Weekend Berlin 2023, Persons Projects is proud to present the group exhibition Refractive Landscapes. The show focuses on a selected group of artists from the Helsinki School who use abstraction as their mutual language in heightening our awareness of environmental changes in our natural surroundings. By using different photographic methods, the presented artworks capture the transformation of light through time and unveil the collective poses of change. Sharing an openness of form as well as a lack of sharpness of lines, the presented works bridge a conceptual dialogue between photography and painting that float on time, not in it.

The works of Sandra Kantanen are defined by the harmonic unity when photography merges with painting. As the artist has been trained in both fields, she has always had a strong penchant for using light in a painterly way in her photographs. This practice can be seen in her more recent works, such as Untitled (Rain 1). It exemplifies how Kantanen can perfectly balance out the image’s composition through blurring and brush-stroking the color pixels. By using the photographic process of multiple exposures and inserting digital brush strokes, Kantanen blurs the line between what we see in the image and how it makes us feel in the same tradition as the Impressionists. The amount of detail Kantanen layers into her photographs leaves the viewer with a sense of tangibility that resonates with her poetic interpretations.

What Sandra Kantanen and Eeva Karhu have in common, is the way they both ‚paint’ with light. Karhu utilizes the photographic process of layering one image upon another as her method for collecting the passage of time as well as the natural changes in the environment. This is most evident in her ongoing Path series, where she photographs the same walking route she takes from her home. After her walk, she compiles all the photographs together into one image to form the given moment they were taken in. Karhu continues this process throughout the year, creating her own visual calendar of time periods based on the harvesting of light from one moment to the next. The layering produces a similar visual appearance to brush strokes. Only as one gets closer to the artworks, they resemble less of a painting and more of a photograph, as all the small photographic details. The final result of her unique process is a timeless vision of nature, pulled together by fragmented pieces that form one harmonious feeling. Recording both the time of her own movements and the longer cycles of nature, her work intertwines into a personal study of perception and its fundamental links with space and time.

In the same way as an Impressionist repeatedly turns to the same subjects, Santeri Tuori has been taking photographs on the remote island of Kökar for the past fifteen years. His Forest series, that is divided into prints and moving images, presents certain chosen landscapes that the artist has been photographing over and over again from the exact same spot. Just like Eva Karhu, Tuori superimposes his images on top of each other – thereby making even the slightest change in the landscape visible to the eye. The resulting images not only blend black and white and colour photographs, but also link together different time periods or even years in the same landscape. Time in these works cannot be counted, not in years, not in split seconds. Time just is.

The depiction of timelessness can also be found in Jorma Puranen’s Icy Prospects series. These works creatively merge aspects of mythology, history, and dream-like landscapes with the fascination with polar exploration and the notion of the Arctic. His images reflect a place that is both borderless and timeless – a reminder to the volume that is associated with the concept of infinite immensity and the unknown. Puranen states, “For over fifteen years I have been engaged in landscape related projects in which I have aimed to generally prevent the beholders from the opportunity of directly admiring the scenery by putting something in between them and the subject”. What the viewer might not know, is that these works only show illusions of landscapes: Puranen painted a board with black, high-gloss acrylic and then took long exposures of the icy landscapes mirrored in this wooden surface. The results are extremely painterly, highly aesthetic, fragmented impressions of nature in which the board’s surface, the brushstroke, and the reflection are inseparably superimposed.

(Text: Persons Projects, Berlin)