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Kostüm und Maskerade. | Stadthaus Ulm


  • Stadthaus Ulm Münsterplatz 50 89073 Ulm Deutschland (Karte)

Stadthaus Ulm
11. November 2023 - 18. Februar 2024

Kostüm und Maskerade.
Suzanne Jongmans, Jason Gardner


Sensibility, Kindred Spirits, 2016 © Suzanne Jongmans


Wo endet die Maskerade, wo beginnt das Selbst? „Kostüm und Maskerade“ zeigt mit Suzanne Jongmans und Jason Gardner zwei fotografische Positionen, die sich auf ganz unterschiedliche Weise mit dem menschlichen Bestreben beschäftigen, den Grenzen der eigenen Haut zu entkommen.

Schon seit Jahrhunderten nutzt der Mensch Kostüme und Maskeraden, um die eigene Identität zu definieren oder in ein anderes Selbst zu schlüpfen – ganz besonders in der sogenannten „fünften Jahreszeit“, die in Deutschland am 11. November, dem Tag der Ausstellungseröffnung, beginnt. „Karneval“, „Fastnacht“, „Fasnet“ oder auch „Fasching“ wird jedoch nicht nur hierzulande gefeiert, sondern weltweit, wie die Bilder von Jason Gardner eindrucksvoll belegen. Der amerikanische Fotograf reiste nach Brasilien, Bulgarien, Deutschland, Frankreich, Griechenland, Guinea-Bissau, Italien, Nordmazedonien, Österreich, Polen, Slowenien, Spanien, Trinidad oder auch in die Schweiz und die USA, um dort die lokalen Karnevalsfeierlichkeiten zu dokumentieren. Er versteht sich dabei als visueller Anthropologe, der über seine Aufnahmen die vielfältigen Erscheinungsformen dieses menschlichen Brauchtums erforscht.

Die Umzüge und Feste sind weit mehr als eine Gelegenheit, ausgelassen zu feiern. Gardners Bilder nehmen die Eigenheiten der diversen Karnevalstraditionen in den Blick und zeigen eine Fülle an detailreichen, sehr originellen Kostümen, die mit ganz unterschiedlichen Sitten und Geschichten in Verbindung stehen. Die Feierlichkeiten sind ein wichtiger Ausdruck nationaler und regionaler Identität, zugleich aber auch eine Auseinandersetzung mit universellen Themen wie Licht und Dunkelheit, Chaos und Ordnung oder auch Leben und Tod. Länderübergreifend setzt der Karneval für eine gewisse Zeit soziale Normen außer Kraft und bietet Menschen rund um den Globus die Möglichkeit, über ihren Alltag und ihr gesellschaftliches Umfeld hinauszuwachsen oder sogar dagegen zu rebellieren.

Existenzielle Gegensätze wie Liebe und Verlust, klassisch und zeitgenössisch, Jugend und Alter, Vergänglichkeit und Ewigkeit prägen auch das Werk der niederländischen Künstlerin Suzanne Jongmans. Inspiriert von den Gemälden alter niederländischer Maler, kreiert Jongmans aufwändige Kostüme, die diesen Meisterwerken direkt entsprungen sein könnten – wären sie nicht aus neuzeitlichen Verpackungsmaterialien wie Luftpolsterfolie, Plastiktüten, Styropor und Schaumstoffen gefertigt.

In ihren Fotografien imitiert Jongmans nicht nur die Kleidung des Mittelalters, der Renaissance oder des Barocks, sondern stellt auch die zeitgenössischen Darstellungskonventionen nach. Mithilfe von Modellen reinszeniert sie typische Gesichtsausdrücke, Gesten und Posen, ohne aber ein konkretes Gemälde exakt zu kopieren. Jongmans Porträts sind keine Momentaufnahmen, sondern sorgsam arrangierte Collagen bestehend aus einer Vielzahl von Detailfotografien der originalen Szene. Die Künstlerin verbringt Wochen damit, die jeweils besten Aufnahmen der einzelnen Teilstücke schichtweise zu einem neuen Gesamtbild zusammenzufügen. Dadurch gelingt es ihr, der hyperrealistischen Perfektion ihrer malerischen Vorbilder nahezukommen. Jongmans Arbeitsweise wirft ein Schlaglicht auf den extremen Zeitaufwand, welcher über Jahrhunderte sowohl mit der Produktion von Bildern als auch Kleidung verbunden war und in einem krassen Gegensatz zur Wegwerfmentalität des modernen Massenkonsums steht.

Ihre Bilder zeigen zudem, dass Kleidung schon immer auch als Distinktionsmerkmal, als Zeichen und als Kommunikationsmittel diente. Für Jongmans sind die Kostüme genauso wie ihre Stillleben ein Vehikel, um sich mit persönlichen Erfahrungen auseinanderzusetzen und ihre universellen Dimensionen mit Blick in die Kunstgeschichte zu erkunden. So kann jedes ihrer Werke als Selbstporträt gelesen werden, zugleich aber auch als Versuch, die eigene Perspektive zu erweitern und allgemeingültigen Themen sprichwörtlich eine Gestalt zu verleihen.


Où s'arrête la mascarade, où commence le soi ? "Costume et mascarade" présente, avec Suzanne Jongmans et Jason Gardner, deux positions photographiques qui s'intéressent de manière très différente à l'aspiration humaine à échapper aux limites de sa propre peau.

Depuis des siècles déjà, l'homme utilise des costumes et des mascarades pour définir sa propre identité ou se glisser dans un autre soi-même - tout particulièrement pendant la soi-disant "cinquième saison", qui commence en Allemagne le 11 novembre, jour de l'ouverture de l'exposition. Le "Carnaval", "Fastnacht", "Fasnet" ou encore "Fasching" n'est toutefois pas seulement fêté ici, mais dans le monde entier, comme le montrent de manière impressionnante les photos de Jason Gardner. Le photographe américain s'est rendu au Brésil, en Bulgarie, en Allemagne, en France, en Grèce, en Guinée-Bissau, en Italie, en Macédoine du Nord, en Autriche, en Pologne, en Slovénie, en Espagne, à Trinidad ou encore en Suisse et aux États-Unis pour y documenter les festivités locales du carnaval. Il se considère alors comme un anthropologue visuel qui explore, à travers ses prises de vue, les multiples manifestations de cette coutume humaine.

Les défilés et les fêtes sont bien plus qu'une simple occasion de se défouler. Les images de Gardner s'intéressent aux particularités des diverses traditions carnavalesques et montrent une multitude de costumes détaillés et très originaux, liés à des coutumes et des histoires très différentes. Les festivités sont une expression importante de l'identité nationale et régionale, mais en même temps une confrontation avec des thèmes universels comme la lumière et l'obscurité, le chaos et l'ordre ou encore la vie et la mort. Au-delà des frontières, le carnaval suspend pour un certain temps les normes sociales et offre aux gens du monde entier la possibilité de dépasser leur quotidien et leur environnement social, voire de se rebeller contre eux.

Des oppositions existentielles telles que l'amour et la perte, le classique et le contemporain, la jeunesse et la vieillesse, l'éphémère et l'éternel caractérisent également l'œuvre de l'artiste néerlandaise Suzanne Jongmans. Inspirée par les tableaux d'anciens peintres néerlandais, Jongmans crée des costumes élaborés qui pourraient être directement issus de ces chefs-d'œuvre s'ils n'étaient pas fabriqués à partir de matériaux d'emballage modernes comme le papier bulle, les sacs en plastique, le polystyrène et les mousses.

Dans ses photographies, Jongmans ne se contente pas d'imiter les vêtements du Moyen-Âge, de la Renaissance ou de l'époque baroque, mais reproduit également les conventions de représentation contemporaines. À l'aide de modèles, elle recrée des expressions faciales, des gestes et des poses typiques, sans toutefois copier exactement une peinture concrète. Les portraits de Jongman ne sont pas des instantanés, mais des collages soigneusement arrangés, composés d'une multitude de photographies détaillées de la scène originale. L'artiste passe des semaines à assembler les meilleurs clichés de chaque partie, couche par couche, pour former une nouvelle image globale. Elle parvient ainsi à se rapprocher de la perfection hyperréaliste de ses modèles picturaux. La méthode de travail de Jongman met en lumière le temps extrême qui a été consacré pendant des siècles à la production d'images et de vêtements, ce qui contraste fortement avec la mentalité jetable de la consommation de masse moderne.

Ses images montrent en outre que les vêtements ont toujours servi de marque de distinction, de signe et de moyen de communication. Pour Jongmans, les costumes, tout comme ses natures mortes, sont un vecteur permettant de se confronter à des expériences personnelles et d'explorer leurs dimensions universelles en regardant l'histoire de l'art. Ainsi, chacune de ses œuvres peut être lue comme un autoportrait, mais aussi comme une tentative d'élargir sa propre perspective et de donner littéralement forme à des thèmes universels.


Dove finisce la mascherata, dove inizia il sé? "Costume and Masquerade" presenta Suzanne Jongmans e Jason Gardner, due posizioni fotografiche che affrontano in modi molto diversi il tentativo umano di sfuggire ai confini della propria pelle.

Per secoli, gli esseri umani hanno usato costumi e mascherate per definire la propria identità o per scivolare in un altro sé - soprattutto durante la cosiddetta "quinta stagione", che in Germania inizia l'11 novembre, giorno di apertura della mostra. Tuttavia, il "Karneval", "Fastnacht", "Fasnet" o anche "Fasching" non viene celebrato solo in questo Paese, ma in tutto il mondo, come dimostrano in modo impressionante le immagini di Jason Gardner. Il fotografo americano ha viaggiato in Austria, Brasile, Bulgaria, Francia, Germania, Grecia, Guinea-Bissau, Italia, Macedonia settentrionale, Polonia, Slovenia, Spagna, Trinidad, Svizzera e Stati Uniti per documentare le celebrazioni del carnevale locale. Si considera un antropologo visivo che esplora le diverse manifestazioni di questa usanza umana attraverso le sue fotografie.

Le sfilate e i festeggiamenti sono molto più di un'occasione per festeggiare in modo esuberante. Le immagini di Gardner si concentrano sulle peculiarità delle varie tradizioni carnevalesche e mostrano una ricchezza di costumi dettagliati e molto originali, associati a costumi e storie molto diversi. Le celebrazioni sono un'importante espressione dell'identità nazionale e regionale, ma allo stesso tempo anche un'esplorazione di temi universali come la luce e l'oscurità, il caos e l'ordine o la vita e la morte. In tutti i Paesi, il carnevale sospende per un certo periodo le norme sociali e offre alle persone di tutto il mondo l'opportunità di elevarsi al di sopra o addirittura di ribellarsi alla loro vita quotidiana e al loro ambiente sociale.

Contrasti esistenziali come l'amore e la perdita, il classico e il contemporaneo, la giovinezza e l'età, la transitorietà e l'eternità caratterizzano anche il lavoro dell'artista olandese Suzanne Jongmans. Ispirandosi ai dipinti di antichi pittori olandesi, Jongmans crea elaborati costumi che potrebbero essere stati tratti direttamente da questi capolavori, se non fossero realizzati con moderni materiali da imballaggio come pluriball, sacchetti di plastica, polistirolo e schiuma.

Nelle sue fotografie, Jongmans non solo imita l'abbigliamento del Medioevo, del Rinascimento o del Barocco, ma ricrea anche le convenzioni contemporanee di rappresentazione. Con l'aiuto di modelli, ripropone le tipiche espressioni facciali, i gesti e le pose, ma senza copiare esattamente un dipinto concreto. I ritratti di Jongman non sono istantanee, ma collage accuratamente organizzati composti da una moltitudine di fotografie dettagliate della scena originale. L'artista passa settimane a ricucire gli scatti migliori di ogni sezione, strato dopo strato, per creare una nuova immagine complessiva. In questo modo, riesce ad avvicinarsi alla perfezione iperrealistica dei suoi modelli pittorici. Il metodo di lavoro di Jongman mette in luce l'estrema quantità di tempo dedicata nei secoli alla produzione sia di dipinti che di abiti e si pone in netto contrasto con la mentalità usa e getta del moderno consumo di massa.

Le sue immagini dimostrano anche che l'abbigliamento è sempre servito come segno di distinzione, segno e mezzo di comunicazione. Per Jongmans, i costumi, come le sue nature morte, sono un veicolo per coinvolgere le esperienze personali ed esplorare le loro dimensioni universali con uno sguardo alla storia dell'arte. Così, ogni sua opera può essere letta come un autoritratto, ma allo stesso tempo come un tentativo di allargare la propria prospettiva e dare letteralmente forma a temi universalmente validi.


Where does the masquerade end, where does the self begin? Featuring Suzanne Jongmans and Jason Gardner, Costume and Masquerade presents two photographic positions dealing with the human endeavor to escape the limits of one's own skin in very different ways.

For centuries, humans have used costumes and masquerades to redefine their own identity or to slip into another self—especially during the so-called “fifth season,” which in Germany begins on November 11, the day the exhibition opens. However, “Carnival,” “Fastnacht,” “Fasnet” or even “Fasching" is celebrated not only in this country, but all over the world, as Jason Gardner's images impressively demonstrate. The American photographer has traveled to Austria, Brazil, Bulgaria, France, Germany, Greece, Guinea-Bissau, Italy, North Macedonia, Poland, Slovenia, Spain, Trinidad, Switzerland, and the United States to document local Carnival celebrations. Using the approach of Visual Anthropology, Gardner explores the diverse expressions of this specific human custom through his photographs.

The parades and festivities are much more than an opportunity to party wildly. Gardner’s images focus on the peculiarities of the various Carnival traditions and show a wealth of detailed, highly original costumes associated with very different traditions and stories. The celebrations are an important expression of national and regional identity, but at the same time an exploration of universal themes such as light and darkness, chaos and order, or life and death. Across countries, Carnival suspends social norms for a certain period and offers people around the globe the opportunity to slip into other roles, to transcend their everyday lives and social environment, or even to rebel against them.

Existential polarities such as love and loss, classical and contemporary, youth and maturity, transience and eternity also characterize the work of Dutch artist Suzanne Jongmans. Inspired by the paintings of old Dutch masters, Jongmans designs and sews elaborate costumes that could have been taken directly from these masterpieces—if they weren't made of modern packaging materials such as bubble wrap, plastic bags, Styrofoam, and foam. In her photographs, Jongmans not only imitates the costumes of the Middle Ages, the Renaissance, or the Baroque, but also recreates contemporary conventions of representation. Without copying a specific painting precisely, she restages typical facial expressions, gestures, and poses with the help of models. Moreover, Jongmans’ portraits are not snapshots, but carefully arranged collages consisting of many detailed photographs of the original scene. The artist spends weeks stitching together the best shots of each section, layer by layer, to create a new overall image. In this way, she manages to come close to the hyper realistic perfection of her painterly counterparts. Jongmans’ working method sheds light on the extreme amount of time that for centuries was associated with the production of both paintings and clothing in sharp contrast to the throwaway mentality of modern mass consumption.

Her work also shows that clothing has always served as a mark of distinction, a sign, and a means of communication. For Jongmans, costumes, just like her still lifes, are a vehicle to engage with personal encounters and explore their universal dimensions with a glimpse into art history. Thus, each of her works can be read as a self-portrait, but at the same time as an attempt to broaden her own perspective and literally give shape to commonly shared experiences.

(Text: Stadthaus Ulm)