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Broder le passé, tisser l'avenir – Carolle Bénitah | Galerie Clémentine de la Féronnière | Paris


  • Galerie Clémentine de la Féronnière 51, rue Saint-Louis-en-l’Île 75004 Paris France (Karte)

Galerie Clémentine de la Féronnière | Paris
23. Mai – 2. August 2025

Broder le passé, tisser l'avenir
Carolle Bénitah


Je veux accepter ce que tu me donnes, 2018, Impression numérique sur papier fine art Canson, écriture à l’encre © Carolle Bénitah, courtesy Galerie Clémentine de la Féronnière


Die Galerie Clémentine de la Féronnière würdigt die französisch-marokkanische Künstlerin Carolle Bénitah, die im Jahr 2024 verstorben ist, mit einer Ausstellung, die mehr als zwanzig Jahre ihres Schaffens nachzeichnet.

"Ich habe Anfang der 2000er Jahre nach einer Phase intensiver persönlicher Hinterfragung mit der Fotografie begonnen. Die Fragilität des Lebens wurde mir bewusst, und die Fotografie fungierte als existenzielle Stütze. […]

Von Anfang an habe ich meine Arbeit im Bereich des Intimen angesiedelt. Heute befasse ich mich mit offeneren Themen wie Familie, Sehnsucht, Verlust, Trauer und Isolation, die universelle Gültigkeit haben. […]

Der Philosoph Jacques Derrida schrieb: „Was man nicht sagen kann, darf man vor allem nicht verschweigen, sondern muss es schreiben.“

Das Schreiben und Zeichnen sind eine Form des Widerstands gegen das Schweigen. Ich spreche vom Schweigen der Frauen über ihre Wünsche und von der Schwierigkeit, den eigenen Körper als Objekt der Begierde zu akzeptieren.“

Carolle Bénitah erkundet verschiedene Medien wie Fotografie, Stickerei, Schrift und Installation und komponiert eine Erzählung neu, in der sich persönliche und kollektive Dimensionen verbinden und die künstlerische Geste zu einem Akt der Transformation, des Widerstands und der Erinnerung wird.


Décembre, 2016, Impression numérique brodé avec fil doré © Carolle Bénitah, courtesy Galerie Clémentine de la Féronnière


La Galerie Clémentine de la Féronnière rend hommage à Carolle Bénitah, artiste franco-marocaine disparue en 2024, à travers une exposition retraçant plus de vingt ans de création.

« J’ai commencé à pratiquer la photographie au début des années 2000 suite à des remises en cause personnelles très fortes. La dimension fragile de la vie s’est imposée à moi et la photographie a fonctionné comme une béquille existentielle. […]

D’emblée, j’ai placé ma pratique dans le champ de l’intime. Aujourd’hui, mon travail débouche sur des sujets plus ouverts comme la famille, le désir, la perte, le deuil et l’enfermement et touchent à l’universel. […]

Le philosophe Jacques Derrida a écrit : « Ce qu’on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire mais l’écrire ».

L’écriture et le dessin sont une forme de résistance au silence. Je parle du silence des femmes face à leurs désirs et la difficulté d’accepter son corps en tant qu’objet désirant. »

Explorant divers mediums comme la photographie, la broderie, l’écriture et l’installation, Carolle Bénitah recompose un récit où dimension personnelle et collective se rejoignent, où le geste artistique devient un acte de transformation, de résistance et de mémoire.


L’armoire, 2014-2019, Pièce unique réalisée avec des bobines en bois, perles en bois, fil de cuivre © Carolle Bénitah, courtesy Galerie Clémentine de la Féronnière


La Galerie Clémentine de la Féronnière rende omaggio a Carolle Bénitah, artista franco-marocchina scomparsa nel 2024, attraverso una mostra che ripercorre oltre vent'anni di creazione.

"Ho iniziato a dedicarmi alla fotografia all'inizio degli anni 2000, in seguito a una profonda riflessione personale. La fragilità della vita mi è apparsa evidente e la fotografia ha funzionato come un sostegno esistenziale. [...]

Fin dall'inizio ho collocato la mia pratica nel campo dell'intimo. Oggi il mio lavoro si apre a temi più ampi come la famiglia, il desiderio, la perdita, il lutto e l'isolamento, toccando l'universale. [...]

Il filosofo Jacques Derrida ha scritto: «Ciò che non si può dire, non va taciuto, ma scritto».

La scrittura e il disegno sono una forma di resistenza al silenzio. Parlo del silenzio delle donne di fronte ai propri desideri e della difficoltà di accettare il proprio corpo come oggetto del desiderio.

Esplorando diversi mezzi espressivi come la fotografia, il ricamo, la scrittura e l'installazione, Carolle Bénitah ricompone un racconto in cui la dimensione personale e quella collettiva si incontrano, dove il gesto artistico diventa un atto di trasformazione, di resistenza e di memoria.


Juillet, 2016, Impression numérique brodé avec fil doré © Carolle Bénitah, courtesy Galerie Clémentine de la Féronnière


The Galerie Clémentine de la Féronnière pays tribute to Carolle Bénitah, a French-Moroccan artist who passed away in 2024, with an exhibition retracing more than twenty years of her creative work.

"I started practising photography in the early 2000s following some very profound personal questioning. The fragile nature of life became apparent to me and photography served as an existential crutch. […]

From the outset, I placed my practice in the realm of the intimate. Today, my work explores more open subjects such as family, desire, loss, grief and confinement, touching on universal themes. […]

The philosopher Jacques Derrida wrote: ‘What cannot be said must not be kept silent, but written down’.

Writing and drawing are a form of resistance to silence. I am talking about the silence of women in the face of their desires and the difficulty of accepting one's body as a desiring object.’

Exploring various mediums such as photography, embroidery, writing and installation, Carolle Bénitah recomposes a narrative where personal and collective dimensions come together, where the artistic gesture becomes an act of transformation, resistance and memory.

(Galerie Clémentine de la Féronnière, Paris)