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Ausstellung | Chine, 1948-1949 | 1958 - Henri Cartier-Bresson | Fondation Henri Cartier-Bresson | Paris


  • Fondation Henri Cartier-Bresson 79, rue des Archives 75003 Paris France (Karte)

Fondation Henri Cartier-Bresson | Paris
15. Oktober 2019 - 2. Februar 2020

Chine, 1948 - 1949 | 1958
Henri Cartier-Brresson


Célébrations du 9ème anniversaire de la République populaire, Pékin, 1er octobre 1958. © Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos

Célébrations du 9ème anniversaire de la République populaire, Pékin, 1er octobre 1958. © Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos


Am 25. November 1948 erhielt Henri Cartier-Bresson vom Life Magazine den Auftrag, über die "letzten Tage Pekings" vor der Ankunft der maoistischen Truppen zu berichten. Er wird zwei Wochen lang zehn Monate bleiben, hauptsächlich in der Nähe von Shanghai, um den Sturz der Stadt Nanking zu beobachten, die von den Kuomintang gehalten wird, dann für vier Monate unter kommunistischer Kontrolle in Shanghai bleiben muss und China einige Tage vor der Ausrufung der Volksrepublik China am 1. Oktober 1949 verlässt.

Im Laufe der Monate haben seine Zeugnisse über den "traditionellen" Lebensstil und die Gründung einer neuen Ordnung (Peking, Hangchow, Nanjing, Shanghai), die in voller Handlungsfreiheit produziert wurde, großen Erfolg im Leben und den besten internationalen Nachrichtenmagazinen (darunter Paris Match, das gerade gegründet wurde) gehabt.

Der lange Aufenthalt in China erweist sich als ein Meilenstein in der Geschichte des Fotojournalismus: Diese Mehrfachberichterstattung findet zu Beginn der Agentur Magnum Photos statt, die Henri Cartier-Bresson achtzehn Monate zuvor in New York mitbegründet hat, und bringt einen neuen Stil, weniger ereignisreich, poetischer und distanzierter, aufmerksam auf die Menschen und das Gleichgewicht des Bildes. Viele dieser Fotos gehören heute noch zu den berühmtesten des Fotografen (z.B. der "Goldrausch in Shanghai"). Als Rückwirkung auf "China 1948-1949" wurde Henri Cartier-Bresson 1950 zu einer wichtigen Referenz für "neuen" Fotojournalismus und fotografische Erneuerung im Allgemeinen. Die Bücher Images à la sauvette (Verve, 1952) und D'une Chine à l'autre (Delpire, 1954), eingeleitet von Jean-Paul Sartre, bestätigen diese Vorherrschaft.

1958, als sich das zehnte Jubiläum näherte, begab sich Henri Cartier-Bresson unter entgegengesetzten Bedingungen auf ein Abenteuer: Unter der Führung eines Führers vier Monate lang legte er bei der Einführung des "Großen Sprunges nach vorne" Tausende von Kilometern zurück, um über die Ergebnisse der Revolution und der forcierten Industrialisierung der Landschaft zu berichten. Es gelingt ihr aber auch, die am wenigsten positiven Aspekte, die Ausbeutung menschlicher Arbeit, den Einfluss von Milizen usw. aufzuzeigen. Auch hier war der Bericht ein internationaler Erfolg.

Die Ausstellung in der HCB-Stiftung umfasst 114 Originaldrucke von 1948-1949, 40 Drucke von 1958 und viele Archivdokumente.


Le 25 novembre 1948, Henri Cartier-Bresson reçoit une commande du magazine Life pour faire un reportage sur les « derniers jours de Pékin » avant l’arrivée des troupes maoïstes. Venu pour deux semaines, il restera dix mois, principalement autour de Shanghai, assistant à la chute de la ville de Nankin tenue par le Kuomintang, puis contraint de rester à Shanghai sous contrôle communiste pendant 4 mois, et quittant la Chine quelques jours avant la proclamation de la République populaire de Chine du 1er octobre 1949.

Au fil des mois, ses témoignages des modes de vie « traditionnels » et de l’instauration d’un nouvel ordre (Pékin, Hangchow, Nankin, Shanghai), produits en pleine liberté d’action, rencontrent beaucoup de succès dans Life et les meilleurs magazines internationaux d’actualité (dont Paris Match, qui vient d’être créé).

Le long séjour en Chine s’avère être un moment fondateur de l’histoire du photojournalisme : ce multi-reportage intervient aux débuts de l’agence Magnum Photos, que Henri Cartier-Bresson a co-fondée dix-huit mois auparavant à New York, et apporte un nouveau style, moins événementiel, plus poétique et distancié, attentif aux personnes autant qu’aux équilibres de l’image. Un grand nombre de ces photos sont aujourd’hui encore parmi les plus célèbres du photographe (telle le « Gold Rush à Shanghai »). Comme une répercussion de « Chine 1948-1949 », Henri Cartier-Bresson devient dès 1950 une référence majeure du « nouveau » photojournalisme et du renouveau photographique en général. Les livres Images à la sauvette (Verve, 1952) et D’une Chine à l’autre (Delpire, 1954), préfacé par Jean-Paul Sartre, confirment cette suprématie.

En 1958, à l’approche du dixième anniversaire, Henri Cartier-Bresson repart à l’aventure dans des conditions toutefois opposées : contraint par l’accompagnement d’un guide pendant 4 mois, il parcourt des milliers de kilomètres, au lancement du « Grand Bond en avant », pour rendre compte des résultats de la Révolution et de l’industrialisation forcée des campagnes. Il réussit toutefois à montrer aussi les aspects les moins positifs, l’exploitation du labeur humain, l’emprise des milices, etc. Là encore, le reportage rencontre un succès international.

L’exposition à la Fondation HCB regroupe 114 tirages originaux de 1948-1949, 40 tirages de 1958, et de nombreux documents d’archives.

(Text: Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris)