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A Trilogy: The Tempest Society, The Circle, and The Public Storyteller - Bouchra Khalili | Luma Westbau | Zürich


  • Luma Westbau Löwenbräukunst - Limmatstrasse 270 8005 Zürich Schweiz (Karte)

Luma Westbau | Zürich
8. Februar – 18. Mai 2025

A Trilogy: The Tempest Society, The Circle, and The Public Storyteller
Bouchra Khalili


The Tempest Society, 2017, Film installation. Single channel. 60’. Color. Sound. Video still. © Bouchra Khalili, Courtesy of the artist and Mor Charpentier gallery, Paris/Bogota.


Bouchra Khalili arbeitet mit verschiedenen Medien, darunter Film, Video, Installation, Fotografie, Arbeiten auf Papier, Textil und redaktionellen Plattformen. Ihre multidisziplinäre Praxis eröffnet neue Perspektiven auf Bürgerschaft an, die es uns ermöglichen, andere Formen der Zugehörigkeit zu erdenken.

Film und Video spielen eine zentrale Rolle in ihrem Denken. Bekannt für komplexe und vielschichtige narrative Konstruktionen, greifen Khalilis filmische Arbeiten auf verdrängte historische Momente kollektiver Emanzipation zurück, die unterschiedliche Geschichten, Geografien und Generationen umfassen. Weder Dokumentarfilm noch Fiktion, ihre tiefgründig recherchierten „Film-Hypothesen“ artikulieren Sprache, mündliche Überlieferung, poetische Beschwörungen, Erzählkunst und innovative visuelle Formen.

Durch Experimente mit der Montage wird Khalilis Schnittprozess zu einem zentralen Werkzeug ihrer Erzähltechniken. In ihren Filmen übernehmen die nicht-professionellen Darsteller zugleich die Rollen von Erzählern und „Editoren“. Sie erzählen und inszenieren textliche und visuelle Konstellationen unarchivierter Geschichten kollektiver Emanzipation, die von offiziellen Narrativen unterdrückt wurden. Durch die Verknüpfung von Fragmenten mündlicher Überlieferungen mit persönlichen Zeugnissen, Texten, Fotografien und bewegten Bildern wird die Vergangenheit dynamisch aktiviert und ihre Verbindungen zur Gegenwart sichtbar gemacht. Mit poetischer Kraft beschwören Khalilis Filme die Geister unerfüllter Versprechen und das Scheitern moderner Politik herauf und laden die Zuschauer ein, als Zeugen unserer Geschichte aufzutreten und über mögliche kollektive Zukünfte nachzudenken.

Die Ausstellung vereint drei von Khalilis bedeutendsten filmischen Werken: The Tempest Society (2017), The Circle Project (2023) – eine Mixed-Media-Installation, die die Video-Installation The Circle (2023), das Wandplakat A Timeline for a Constellation (2023) und die Film-Installation The Storytellers (2023) umfasst – sowie The Public Storyteller (2024). Diese Werkserie gipfelt in der synchronisierten Zweikanal-Installation The Public Storyteller, einer poetischen Meditation über die Kraft des Erzählens. Das Werk führt die Erzählungen aus The Tempest Society und The Circle zu ihren ursprünglichen Wurzeln zurück und hebt die Bedeutung der Fabulierung als kollektiven Prozess hervor.

Diese Werkreihe basiert auf Khalilis umfangreicher Forschung zum Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA, Bewegung der arabischen Arbeiter) und seinen Theatergruppen Al Assifa (Der Sturm auf Arabisch) und Al Halaka (Der Kreis auf Arabisch, der sich auch auf die in Nordafrika verbreitete Tradition des öffentlichen Geschichtenerzählens bezieht). Das MTA war eine wegweisende, autonome Organisation, die in den 1970er Jahren von maghrebinischen Arbeitern in Frankreich gegründet wurde und sich für gleiche Rechte einsetzte. Das Theater stand im Zentrum ihres Aktivismus und verkörperte ihre Vorstellung von Solidarität und Verbundenheit, da es maghrebinische Arbeiter und ihre französischen Verbündeten zusammenbrachte.

The Tempest Society spielt in Athen und greift die Theaterexperimente von Al Assifa auf, um deren Relevanz im Kontext der humanitären, sozialen und wirtschaftlichen Krise zu unter-suchen, die die griechische Hauptstadt 2016 prägte. The Circle setzt die Erzählung fort und beleuchtet die Gründung des MTA im Jahr 1973 in Paris und Marseille, seine Theatergruppen sowie die Kandidatur eines ihrer undokumentierten Mitglieder bei der französischen Präsidentschaftswahl 1974. Darüber hinaus bietet The Storytellers (2023) einen kontemplativen Raum für Geschichte, in dem ehemalige Mitglieder von Al Assifa und Al Halaka fünfzig Jahre nach ihrer ersten Aufführung Teile ihres nicht archivierten mündlichen Repertoires präsentieren. The Public Storyteller (2024) zeigt die Performance eines Geschichtenerzählers in Marrakesch, der fünfzig Jahre später den Wahlkampf von Djellali Kamel in der Tradition der "Halka" (der Kreis, die Versammlung) – der ältesten Form des öffentlichen Geschichtenerzählens in Marokko – nacherzählt. Der Akt des Erzählens und Zuhörens verwandelt sich in ein Ritual, das den Geist von Djellali beschwört, indem es alte mündliche Traditionen mit der Diaspora verbindet und so potenzielle Formen transnationaler Zugehörigkeit aufzeigt.

Gemeinsam präsentieren die Werke in der Ausstellung alternative Formen der Zugehörigkeit und der Kollektivbildung durch und mit Performance. Sie bieten einen meditativen Zugang zu unterdrückten Geschichten, zur Kraft kollektiver Fabulierung, wie sie vom öffentlichen Geschichtenerzähler verkörpert wird, und zur „Montage“ als Kunstform, die begrabene Geschichte wieder zum Leben erwecken kann.


The Tempest Society, 2017, Film installation. Single channel. 60’. Color. Sound. Video still. © Bouchra Khalili, Courtesy of the artist and Mor Charpentier gallery, Paris/Bogota.


Bouchra Khalili travaille avec différents médias, dont le film, la vidéo, l'installation, la photographie, le travail sur papier, le textile et les plateformes éditoriales. Sa pratique multidisciplinaire ouvre de nouvelles perspectives sur la citoyenneté, nous permettant d'imaginer d'autres formes d'appartenance.

Le film et la vidéo jouent un rôle central dans sa réflexion. Connues pour leurs constructions narratives complexes et multidimensionnelles, les œuvres cinématographiques de Khalili font appel à des moments historiques refoulés d'émancipation collective, englobant différentes histoires, géographies et générations. Ni documentaire, ni fiction, ses « hypothèses cinématographiques », profondément recherchées, articulent langage, tradition orale, évocations poétiques, art du récit et formes visuelles innovantes.

En expérimentant avec le montage, le processus de montage de Khalili devient un outil central de ses techniques narratives. Dans ses films, les acteurs non-professionnels jouent à la fois le rôle de narrateurs et de « monteurs ». Ils racontent et mettent en scène des constellations textuelles et visuelles d'histoires non archivées d'émancipation collective qui ont été réprimées par les récits officiels. En associant des fragments de traditions orales à des témoignages personnels, des textes, des photographies et des images animées, le passé est activé de manière dynamique et ses liens avec le présent sont rendus visibles. Avec une force poétique, les films de Khalili évoquent les fantômes des promesses non tenues et l'échec de la politique moderne, invitant les spectateurs à devenir les témoins de notre histoire et à réfléchir aux futurs collectifs possibles.

L'exposition réunit trois des œuvres cinématographiques les plus importantes de Khalili : The Tempest Society (2017), The Circle Project (2023) - une installation de médias mixtes qui comprend l'installation vidéo The Circle (2023), l'affiche murale A Timeline for a Constellation (2023) et l'installation cinématographique The Storytellers (2023) - et The Public Storyteller (2024). Cette série d'œuvres culmine avec l'installation synchronisée à deux canaux The Public Storyteller, une méditation poétique sur le pouvoir de la narration. L'œuvre ramène les récits de The Tempest Society et de The Circle à leurs racines originelles et souligne l'importance de la fabulation en tant que processus collectif.

Cette série d'œuvres s'appuie sur les recherches approfondies de Khalili sur le Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA) et ses troupes de théâtre Al Assifa (La Tempête en arabe) et Al Halaka (Le Cercle en arabe, qui fait également référence à la tradition de narration publique répandue en Afrique du Nord). Le MTA était une organisation pionnière et autonome, fondée dans les années 1970 par des travailleurs maghrébins en France, qui militaient pour l'égalité des droits. Le théâtre était au cœur de leur activisme et incarnait leur conception de la solidarité et du lien, puisqu'il réunissait les travailleurs maghrébins et leurs alliés français.

The Tempest Society se déroule à Athènes et reprend les expériences théâtrales d'Al Assifa pour en explorer la pertinence dans le contexte de la crise humanitaire, sociale et économique qui a marqué la capitale grecque en 2016. The Circle poursuit le récit en mettant en lumière la création du MTA en 1973 à Paris et à Marseille, ses troupes de théâtre et la candidature d'un de leurs membres sans papiers à l'élection présidentielle française de 1974. En outre, The Storytellers (2023) offre un espace contemplatif pour l'histoire, dans lequel d'anciens membres d'Al Assifa et d'Al Halaka présentent des parties de leur répertoire oral non archivé, cinquante ans après leur première représentation. The Public Storyteller (2024) présente la performance d'un conteur à Marrakech qui, cinquante ans plus tard, raconte la campagne électorale de Djellali Kamel dans la tradition de la « halka » (le cercle, l'assemblée) - la plus ancienne forme de narration publique au Maroc. L'acte de raconter et d'écouter se transforme en un rituel qui convoque l'esprit de Djellali en reliant les anciennes traditions orales à la diaspora, révélant ainsi des formes potentielles d'appartenance transnationale.

Ensemble, les œuvres de l'exposition présentent des formes alternatives d'appartenance et de création de collectifs par et avec la performance. Elles offrent un accès méditatif aux histoires refoulées, au pouvoir de la fabulation collective incarnée par le conteur public, et au « montage » comme forme d'art capable de faire revivre une histoire enterrée.


The Public Storyteller, 2024, Dual synchronized channel. 18'. Video and 16mm film transferred to video. Color and black&white. Video still. Sound. © Bouchra Khalili, Courtesy of the artist and Mor Charpentier gallery, Paris/Bogota.


Bouchra Khalili lavora con diversi media, tra cui film, video, installazioni, fotografia, opere su carta, tessuti e piattaforme editoriali. La sua pratica multidisciplinare apre nuove prospettive sulla cittadinanza che ci permettono di immaginare altre forme di appartenenza.

Il cinema e il video svolgono un ruolo centrale nel suo pensiero. Conosciute per le costruzioni narrative complesse e multistrato, le opere filmiche di Khalili attingono a momenti storici repressi di emancipazione collettiva che attraversano storie, geografie e generazioni diverse. Né documentario né fiction, le sue “ipotesi cinematografiche” profondamente studiate articolano linguaggio, tradizione orale, incantesimi poetici, arte narrativa e forme visive innovative.

Sperimentando con il montaggio, il processo di editing di Khalili diventa uno strumento centrale delle sue tecniche narrative. Nei suoi film, gli attori non professionisti assumono contemporaneamente il ruolo di narratori e “montatori”. Essi narrano e mettono in scena costellazioni testuali e visive di storie non archiviate di emancipazione collettiva che sono state soppresse dalle narrazioni ufficiali. Collegando frammenti di tradizione orale con testimonianze personali, testi, fotografie e immagini in movimento, il passato viene attivato dinamicamente e le sue connessioni con il presente rese visibili. Con forza poetica, i film di Khalili evocano i fantasmi di promesse non mantenute e il fallimento della politica moderna, invitando gli spettatori ad agire come testimoni della nostra storia e a riflettere su possibili futuri collettivi.

La mostra riunisce tre delle opere cinematografiche più significative di Khalili: The Tempest Society (2017), The Circle Project (2023) - un'installazione a tecnica mista che comprende la videoinstallazione The Circle (2023), il poster murale A Timeline for a Constellation (2023) e l'installazione cinematografica The Storytellers (2023) - e The Public Storyteller (2024). Questa serie di opere culmina nell'installazione sincronizzata a due canali The Public Storyteller, una meditazione poetica sul potere della narrazione. L'opera riporta le narrazioni di The Tempest Society e The Circle alle loro origini e sottolinea l'importanza della narrazione come processo collettivo.

Questa serie di opere si basa sull'approfondita ricerca di Khalili sul Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA, Movimento dei Lavoratori Arabi) e sui suoi gruppi teatrali Al Assifa (La Tempesta in arabo) e Al Halaka (Il Cerchio in arabo, che si riferisce anche alla tradizione della narrazione pubblica prevalente in Nord Africa). L'MTA è stata un'organizzazione pionieristica e autonoma fondata dai lavoratori magrebini in Francia negli anni '70, che si batteva per la parità di diritti. Il teatro è stato al centro del loro attivismo e ha incarnato la loro idea di solidarietà e di connessione, in quanto ha riunito i lavoratori magrebini e i loro alleati francesi.

Ambientato ad Atene, The Tempest Society prende spunto dagli esperimenti teatrali di Al Assifa per esplorarne la rilevanza nel contesto della crisi umanitaria, sociale ed economica che ha colpito la capitale greca nel 2016. The Circle continua la narrazione, evidenziando la fondazione dell'MTA nel 1973 a Parigi e Marsiglia, i suoi gruppi teatrali e la candidatura di uno dei suoi membri senza documenti alle elezioni presidenziali francesi del 1974. Inoltre, The Storytellers (2023) offre uno spazio contemplativo per la storia, in cui gli ex membri di Al Assifa e Al Halaka presentano parti del loro repertorio orale non archiviato a cinquant'anni dalla loro prima esibizione. The Public Storyteller (2024) mostra la performance di un cantastorie di Marrakech che, cinquant'anni dopo, racconta la campagna elettorale di Djellali Kamel nella tradizione dell'“Halka” (il cerchio, la riunione) - la più antica forma di narrazione pubblica in Marocco. L'atto del raccontare e dell'ascoltare si trasforma in un rituale che evoca lo spirito di Djellali collegando le antiche tradizioni orali con la diaspora, rivelando potenziali forme di appartenenza transnazionale.

Insieme, le opere in mostra presentano forme alternative di appartenenza e collettivizzazione attraverso e con la performance. Offrono un approccio meditativo alle storie soppresse, al potere della creazione collettiva incarnato dal narratore pubblico e al “montaggio” come forma d'arte che può riportare in vita la storia sepolta.


The Circle, 2023, Dual synchronized channel. Video and 16mm film transferred to video. 60’. Color and black & white. Sound. Video still. © Bouchra Khalili, Courtesy of the artist and Mor Charpentier gallery, Paris/Bogota.


Bouchra Khalili works across different media including film, video, installation, photography, works on paper, textile, and editorial platforms. Her multidisciplinary practice suggests civic imaginations that can allow us to envision other ways of belonging.

Film and video play a central role in her thinking. Known for complex and multilayered narrative constructions, Khalili’s filmic works draw on suppressed historical moments of collective emancipation that span diverse histories, geographies, and generations. Neither documentary nor fiction, her deeply researched “film hypotheses” articulate language, oral transmission, poetic invocations, storytelling, and innovative visual forms.

Experimenting withmontage, Khalili’s editing process is a key tool of her narration techniques. In her films, the non-professional performers are, at the same time, the film’s storytellers and “editors”. They narrate and act out textual and visual constellations of unarchived stories of collective emancipation that were suppressed by official narratives. Putting together fragments of oral histories with personal testimonies, texts, photographs, and moving images, they dynamically activate the pastwhile revealing its connections to the present. Summoning poetically the ghosts of unachieved promises and the failures ofmodern politics, Khalili’s films invite viewers to become the witnesses of our history and to contemplate our potential collective future.

The exhibition brings together three of Khalili’s seminal film works: The Tempest Society (2017), The Circle Project (2023)—a mixed-media installation that includes the video installation The Circle (2023), the mural poster A Timeline for a Constellation (2023), and the film installation The Storytellers (2023)—as well as The Public Storyteller (2024). This series of works conclude with the synchronized dual-channel installation The Public Storyteller, a poetic meditation on the power of storytelling. The work reconnects the narratives from The Tempest Society and The Circle to their original roots, highlighting the force of fabulation as a collective process.

This set of works departs from Khalili’s extensive research on the Mouvement des travailleurs arabes (MTA, Movement of Arab Workers) and its theater groups, Al Assifa (The Tempest in Arabic) and Al Halaka (The Circle in Arabic, which is also referencing the tradition of public storytelling that is common in North Africa). The MTA was a pioneering autonomous organization led by Maghrebi workers during the 1970s in France, advocating for equal rights. Theater was central to their activism, epitomizing their conception of solidarity and allyship, as it brought together Maghrebi workers and their French allies.

Set in Athens, The Tempest Society references the theatrical experiments of Al Assifa in order to examine their topicality in the context of the humanitarian, social, and economic crisis that marked the Greek capital in 2016. The Circle continues the same story, examining closely the birth of the MTA in 1973 both in Paris and in Marseille, its theater groups, and the candidacy of one of their undocumented members in the French presidential election in 1974. Further to these, The Storytellers (2023) suggests a contemplative space for history, where former members of Al Assifa and Al Halaka perform parts of their unarchived oral repertory fifty years after their first performance. The Public Storyteller (2024) shows the performance of a storyteller in Marrakesh narrating, 50 years later, the campaign of Djellali Kamel in the tradition of the "Halka" (the circle, the assembly), Morocco's most ancient form of public storytelling. The act of storytelling and of listening becomes a ritual for summoning the specter of Djellali to appear, blending ancient oral traditions with the diaspora, eventually suggesting potential forms of transnational belonging.

Together, the works in the exhibition propose alternative forms of belonging, production of collectivizes with and through performance. They offer a meditative approach to witnessing suppressed histories, the power of collective fabulation as epitomized by the public storyteller, and “montage” as the art capable of resurrecting buried history.

(Text: Luma Westbau)