Zurück zu allen Events

Vernissage | Parc du Doubs - Henrik Spohler | Musée des beaux-arts | Le Locle

  • Musée des Beaux-Arts 6 Rue Marie-Anne-Calame 2400 Le Locle Schweiz (Karte)

Musée des beaux-arts | Le Locle
21. Juni 2019

Parc du Doubs
Henrik Spohler


© Henrik Spohler, Doubs, Barrage du Châtelot, septembre 2018

© Henrik Spohler, Doubs, Barrage du Châtelot, septembre 2018

In dem Wunsch, eine Gelegenheit zur Auseinandersetzung mit der zeitgenössischen Landschaftzu schaffen, hat das MBAL gemeinsam mit dem 2012 gegründeten und national bedeutsamen Naturpark Doubs eine Künstlerresidenz organisiert. Die Wahl fiel auf den deutschen Fotografen Henrik Spohler (1965), der im Rahmen seiner Reisen in verschiedene Regionen der Welt der zeitgenössischen Landschaft seit vielen Jahren eine besondere Aufmerksamkeit widmet. Seine Arbeiten evozieren stets den Blick, den der Mensch zu einem bestimmten Zeitpunkt und in einer bestimmten Gesellschaft auf die Natur wirft. Dabei klingen Faszination, das Paradoxe, die Natur, Kultur, Mythen, Konstrukte und Sehnsüchte an. Das konkrete Interesse für einen Schweizer Naturpark gestattet es, die Definition der „Natur“ im 21. Jahrhundert zu hinterfragen.

Für seine Künstlerresidenz in dem Naturpark Doubs erhielt Spohler rundum freie Hand. Seine einzige Vorgabe war, ein Porträt des Parks anzufertigen, der sich auf einer Fläche von etwa 300 km2 erstreckt. Das südlich des Flusses an der Grenze zu Frankreich gelegene Gebiet reicht von Les Brenets nahe Le Locle bis nach Saint-Ursanne, durch die Freiberge des Jura. Zwischen Herbst 2018 und Frühjahr 2019 erkundete Spohler den Park mit seinen Böschungen und Weiden auf unzähligen langen, einsamen Streifzügen. Er interessierte sich insbesondere für die Art und Weise, wie die menschliche Tätigkeit die Landschaft gestaltet und dabei geschützte Gebiete einbezieht. Spohler war ein Zeuge der Spannungen, die auf dem Land allgegenwärtig sind, denn hier treffen natürliche und bebaute Landschaften, der ländliche und der städtische Raum aufeinander. Seine bemerkenswert besonnenen Bilder fangen die ganz besondere Atmosphäre ein, die diese vom Menschen erschlossenen Orte ausstrahlen.

Die Ausstellung wird von einer durch den Naturpark Doubs und das MBAL produzierten Publikation begleitet.

© Henrik Spohler, Les Roches-de-Moron (Les Planchettes), octobre 2018

© Henrik Spohler, Les Roches-de-Moron (Les Planchettes), octobre 2018

A l’heure où notre monde vit des modifications climatiques dont nous ne mesurons pas encore l’impact, le MBAL apporte sa pierre à l’édifice en proposant une réflexion par l’image sur le paysage contemporain. Inviter un photographe à observer un territoire consiste d’une part à offrir une représentation du paysage à nos contemporains et aux générations futures, et d’autre part à ouvrir de nouveaux horizons sur la pensée du paysage. Le MBAL et le Parc naturel régional du Doubs se sont ainsi associés pour organiser une résidence d’artiste. Le choix s’est porté sur le photographe allemand Henrik Spohler (1965) pour le regard singulier qu’il porte depuis de nombreuses années sur le paysage contemporain lors de ses voyages dans différentes régions du monde. Le projet Parc du Doubs entend aller au-delà du simple témoignage consacré à ce parc naturel régional d’importance nationale dont la création remonte à 2012. S’intéresser de près à un parc naturel suisse permet d’interroger la définition de la « nature » au 21e siècle.

Le dernier grand projet de Spohler s’intitulait Le Troisième Jour en référence à la Genèse biblique et au jour durant lequel Dieu aurait créé la nature. Le photographe nous présentait une vision crue et sans artifices de l’agriculture industrielle. Dans le cadre de la résidence d’artiste au sein du Parc du Doubs, Spohler a reçu carte blanche. La seule condition qui fut posée était de faire le portrait du parc qui s’étend sur quelque 300 km2. Ce territoire, situé au sud de la rivière, à la frontière française, s’étend des Brenets, près du Locle, jusqu’à Saint-Ursanne en passant par les Franches-Montagnes.
Spohler a sillonné entre l’automne 2018 et le printemps 2019 le Parc, ses berges et pâturages lors de longues promenades en solitaire. Il a été particulièrement intéressé par la manière dont l’activité humaine façonne le paysage tout en défendant des zones protégées. Spohler observe les tensions que vit la campagne, où le naturel côtoie le construit, où le rural côtoie l’urbain. Ses prises de vue remarquablement contrôlées répondent à l’atmosphère qui se dégage de ces lieux aménagés.

Les humains du 21e siècle, pour la plupart citadins, aspirent encore à une nature sauvage mais celle-ci se révèle être en réalité une utopie qu’il est difficile de tenir à l’écart de l’urbanisation que connaît la planète.

Le regard scrutateur de Spohler montre que nous ne pouvons plus nous contenter de contempler les paysages comme de beaux décors. L’agriculture, l’élevage, le jardinage fabriquent une nature qui est humaine. Le paysage est ainsi composé à la fois d’un espace « naturel » et d’un espace « vivant », « humain », un espace social, économique, marqué par l’histoire des transformations de la nature en territoire. Il y a beaucoup à apprendre sur nos sociétés humaines en observant la géographie qui se dessine à la surface de la terre, et c’est ce que Spohler cherche à mettre en lumière. Dans sa photographie, le paysage n’est ainsi pas à l’arrière-plan comme cela a souvent été le cas : il fait venir le fond au premier-plan pour nous montrer l’interrelation entre nature, territoire et regard humain.

Réalisée en collaboration avec le Parc naturel régional du Doubs, l’exposition est accompagnée par une publication produite par les deux institutions et disponible au MBAL.

© Henrik Spohler, Les Emibois, mars 2019

© Henrik Spohler, Les Emibois, mars 2019

With the aim of inspiring reflection on contemporary landscape, the MBAL partnered with Parc du Doubs (a regional nature park of national importance created in 2012) to organize an artist residency. The photographer Henrik Spohler, born in Germany in 1965, was chosen for the unique approach he applies to today’s landscape during his travels around the world. Spohler’s work always evokes the way humans see nature, at a given time and in a gi­ven society. His photographs reveal fascinations, paradoxes, nature, culture, myths, construction, aspirations. In his examination of the park, he explores what we mean by “nature” in the 21st century.

We gave Spohler carte blanche during his residency at Parc du Doubs; the only stipulation was that he create a portrait of the park, which covers 300 km2 south of the Doubs River along the border between Switzerland and France. The park stretches from Les Brenets, near Le Locle, up to Saint-Ur­sanne, passing through Jura’s Franches-Montagnes district. From autumn 2018 to spring 2019, Spohler made his way through the park’s riverbanks and pastures on long, solitary treks. He was particularly interested in the way human activity has fashioned the land despite its protected status. He bore witness to the inherent tensions of the countryside, where nature meets development and rural meets urban. His remarkably controlled photo­graphs are a response to the atmosphere in this hybrid landscape.

A publication co-published by the MBAL and the Parc du Doubs accompa­nies the exhibitionand is available at the MBAL.

(Text: Nathalie Herschdorfer, Musée des beaux-arts, Le Locle)