Le jardin de Lélise, Montée de l'Église | Clervaux
10. Juli 2020 - 9. April 2021
White night
Gilles Coulon
Licht ist ein globales Phänomen. In seinem natürlichen Zyklus unterliegt es den Gesetzen eines rhythmischen Wechselspiels. In seinem künstlichen Kontext entzieht es sich diesen Regeln.
Anders als sein natürliches Gegenstück erweist sich Industrielicht als kontrollierbare Lichtquelle. Die feinen Unterschiede in der Intensität und die reichhaltigen Farben, die während des authentischen Wandels von Tag und Nacht beobachtet werden, sind jedoch in dem vom Menschen überarbeiteten Szenario ausgeschlossen. Man denke an ein universell einsetzbares System, das sich in linearer Form präsentiert: die Neonröhre.
Die Leuchtstoffröhre ist für Gilles Coulon zum Mittelpunkt einer fotografischen Arbeit geworden. Seit 2000 untersucht er weltweit ihre visuellen Effekte.
Das Neonlicht vermittelt eine eigene Symbolik. Es beleuchtet Durchgangsorte sowie rein funktionale Plätze und kennzeichnet sie als solche. Das charakteristische Licht ist stimmungsgebend. Die so entstandene Atmosphäre wirkt sowohl lyrisch als auch eintönig und karg. Die Räumlichkeiten – Wartezimmer, Supermarkt, Bahnsteig oder Bushaltestelle – erscheinen unpersönlich.
Obwohl das Neon in seiner Leuchtkraft jedes Dekor effektiv ausstrahlt, ist seine Wahrnehmung wenig erhellend. Gilles Coulon zeigt das Objekt mit allen überflüssigen Seiten und in all seiner unerwarteten Pracht. „White Night“ verdrängt die Dunkelheit und raubt dem nächtlichen Firmament die Sterne. Kann die Leuchtröhre den Menschen inspirieren, so wie einst das Mondlicht vor ihr?
La lumière constitue un phénomène global. Dans son cycle naturel, elle est soumise aux lois d’une altération rythmée. Dans son contexte artificiel, elle échappe aux règles.
La lumière industrielle reste, contrairement à son pendant naturel, un facteur commode et contrôlable. Les fines nuances d’intensité et les coloris poétiques observés durant l’authentique passage de la nuit au jour sont cependant exclus du scénario revisité par l’homme. On pense à un système universellement applicable qui se résume à une forme tubulaire : le néon. Le tube fluorescent est devenu objet d’une recherche photographique pour Gilles Coulon. Depuis l’an 2000, le photographe a suivi ses traces à travers le monde entier.
L’objet lumineux dispose d’un fort pouvoir évocateur. Il dénote les lieux de passage, de même que les endroits purement fonctionnels comme tels. L’apparence qu’il leur réserve est à la fois pesante et lyrique, uniforme et brute. Dans ces lieux – salle d’attente, supermarché, quai de gare ou bien arrêt de bus - l’éclairage reste impersonnel.
Bien que la luminosité du néon alimente efficacement le décor, son effet ne nourrit pas l’âme. Gilles Coulon montre les facettes du néon dans toute sa splendeur superflue et dans tout son charme inattendu. « White Night » condamne l’obscurité de la nuit et éteint ainsi les étoiles. Est-ce que cette lumière réinventée saurait inspirer l’homme comme le faisait le clair de la lune avant que le tube ne vienne occuper sa scène ? Tout à coup les ombres ressurgissent. Les effets sonores environnants se relancent et mettent fin au spectacle.
Light is a global phenomenon. In its natural cycle, it is subject to the laws of a rhythmic iteration, but in an artificial context, it defies all laws.
In contrast to its natural counterpart, industrial light is a convenient and easily controlled source of illumination. The subtle differences in intensity and rich colours observable during the authentic transition from day to night are missing in the human-created scenario. Think of a universally applicable system presented in a linear form: the neon tube. The fluorescent tube has become for Gilles Coulon the centre of his photographic series. Starting in the year 2000, he has been on a global journey to analyse its visual effects.
Neon light conveys its own symbolism. It illuminates transitory and purely functional spaces and distinguishes them as such. The characteristic light defines the mood of a place. The resulting atmosphere seems both lyrical and starkly monotonous. The premises – waiting rooms, supermarkets, train platforms or bus stations – appear impersonal.
While the neon gas can effectively light up every décor, its effect is not illuminating. Gilles Coulon shows the object in all its superfluous splendour and unexpected charm. “White Night” banishes the darkness and snatches the stars out of the nightly sky. Can neon lights inspire humans as the moonlight used to do before it had to cede the scene?
(Text : A. Meyer / Clervaux – cité de l’image, English translation by Nadia Linden)