Musée d’Elysée | Lausanne
18. September 2018 - 5. Januar 2020
Jan Groover
Die Ausstellung bietet den ersten Rückblick auf das Gesamtwerk der US-amerikanischen Fotografin Jan Groover (1943-2012), deren privater Nachlass 2017 in die Sammlung des Musée de l’Elysée kam. Anhand einer Auswahl von Archivstücken aus diesem Nachlass behandelt die Schau nicht nur die New Yorker Jahre der Künstlerin, sondern mit ihrer Zeit in Frankreich auch den wohl am wenigsten bekannten Abschnitt ihres Schaffens. Der Rundgang präsentiert die Ergebnisse umfassender Forschungsarbeiten des Museumsteams an diesem Bestand, die sowohl konservatorische Aspekte (eine genaue Untersuchung der fotografischen Verfahren und Trägermaterialien, restauratorische Behandlung) als auch historische Dokumentation (Groovers Werk im Kontext und seine Rezeption aufseiten von Institutionen und Kritik) beinhalteten.
„Die Formgebung ist entscheidend. “ In Anlehnung an diesen Leitsatz Jan Groovers rückt die Ausstellung den zutiefst gestalterischen Ansatz in den Vordergrund, der das Werk der Fotografin ihr Leben lang bestimmte. Ihre von unermüdlichem Experimentieren geprägte künstlerische Suche und der damit zusammenhängende Schaffensprozess werden in der Ausstellung nicht allein durch Originalabzüge, sondern auch anhand von Dokumenten, Aufzeichnungen und Skizzenbüchern anschaulich.
Anfang der 1970er Jahre machte sich Jan Groover die ihre ursprüngliche Berufung als Malerin aufgab mit ihren mehrteiligen, motivisch um Strassen, Autos und Stadtlandschaft kreisenden Fotografien einen Namen. Als Auftakt zu ihren formalen und ästhetischen Experimenten lassen sich an ihnen damals im Umfeld der Konzeptkunst angestossene Überlegungen (insbesondere zu den Begriffen der Serie und der Sequenz) reflektieren. Um 1978 nahm Jan Groover einen radikalen Themenwechsel hin zum Stillleben vor. Damit begann die Arbeit an einer Werkgruppe, die das Gros ihres Œuvres ausmacht und durch die sie bis heute in der zeitgenössischen Geschichte des Mediums als eine der Hauptvertreterinnen dieses Genres gilt. Ihre überwiegend im Atelier entstandenen Kompositionen sind in unterschiedlichen Techniken ausgeführt und sollten in den 1980er Jahren aktiv zur Anerkennung der Farbfotografie beitragen. Obwohl die Sachfotografie in ihrem Werk eindeutig überwiegt, gibt es in Jan Groovers Bildern immer wieder auch Landschaften, Körper und Porträts, die meist monochrom gehalten sind. Ihr ausgeprägtes Interesse galt dem Platin-Palladiumdruck, mit dem sie nach ihrem Umzug nach Frankreich zunehmend experimentierte und mehrere Serien in aussergewöhnlichem Querformat (Bankettkamera) schuf, die den Schlusspunkt der Ausstellung bilden.
Cette exposition revient pour la première fois sur l’ensemble de l’œuvre de Jan Groover (1943-2012), photographe d’origine américaine dont le fonds personnel a intégré les collections du Musée de l’Elysée en 2017. À travers une sélection d’archives issues de ce dernier, elle évoquera non seulement les années new-yorkaises de l’artiste, mais aussi françaises – pan méconnu de sa carrière. Le parcours présente les résultats d’un important travail de recherche mené par l’équipe du musée sur le fonds – à la fois du point de vue de la conservation (analyses approfondies sur les procédés et supports photographiques, traitements de restauration) et de la documentation historique (contextualisation de l’œuvre et de sa réception tant institutionnelle que critique).
« Le formalisme, c’est l’essentiel. » Empruntant pour ligne directrice l’assertion de Groover, l’exposition met en lumière le dessein éminemment plastique poursuivi tout au long de son travail par la photographe. Menée au gré d’une expérimentation constante, cette recherche et le processus créatif qu’elle implique sont mis en valeur non seulement par la présentation d’épreuves vintage, mais aussi par la présence de documents, notes et carnets préparatoires.
Au début des années 1970, Jan Groover – délaissant sa vocation première de peintre – est remarquée pour ses polyptyques photographiques, construits autour des motifs de la route, des voitures et de l’environnement urbain. Prémisses de ses explorations formelles et esthétiques, ils offrent la possibilité de réexaminer des réflexions amorcées par les artistes contemporains de l’époque (notamment les notions de sérialité et de séquence). Vers 1978, Jan Groover change radicalement de sujet pour se tourner vers la nature morte. Elle débute ainsi un corpus qui formera l’essentiel de son œuvre, et grâce auquel elle reste aujourd’hui encore l’une des figures éminentes du genre dans l’histoire contemporaine du médium. Pour la plupart réalisées en studio, ses compositions relèvent de procédés variés. Dans les années 1980, elles contribueront activement à la reconnaissance de la photographie en couleurs. Malgré une prééminence sans conteste de ses photographies d’objets, le travail de Jan Groover est également ponctué de paysages, corps et portraits, souvent en noir et blanc. Elle développe également un attachement pour la technique au platine et au palladium dont elle approfondira l’étude à son arrivée en France, avec plusieurs séries au format allongé très particulier (banquet camera), en conclusion de l’exposition.
(Text: Musée d’Elysée Lausanne)