ImageSingulières | Sète
18. Mai - 11. Juni 2023
Wir bei ImageSingulières sind es gewohnt, den Puls der Welt um uns herum zu fühlen. Das Mindeste, was wir sagen können, ist, dass diese Welt nicht so gut ist, wie wir es uns wünschen würden. Pandemie, Inflation, soziale Konflikte, Klimakrise, Krieg vor unserer Haustür - uns bleibt wenig erspart, und auch das Festival selbst kann sich nicht von all dem fernhalten.
Die Ökonomie der Kultur zwingt uns jedes Jahr dazu, eine neue Geschichte zu erfinden, damit unsere Veranstaltung fortbestehen kann. Wir müssen die Welt in Bildern widerspiegeln, ohne dabei zu vergessen, unseren Grundlagen treu zu bleiben: die Öffnung für alle Publikumsgruppen, indem wir den kostenlosen Eintritt beibehalten, und die Geselligkeit, die unsere zweite Natur ist.
So haben wir für 2023 beschlossen, uns die Innenstadt von Sète wieder anzueignen, indem wir das Herzstück des Festivals in den Raum verlegen, den wir das ganze Jahr über beleben, das Centre photographique documentaire, und indem wir unsere Abendvorführungen am Eröffnungswochenende auf dem Canal royal veranstalten. Auch die Dauer der Ausstellungen wird um eine Woche verlängert und für einige bis Ende September dauern.
Die diesjährige Residenz wurde Lorenzo Castore anvertraut, einer herausragenden Figur des neuen Dokumentarfilms, der uns im Saal Tarbouriech eine sensible Version des Porträts von Sète liefern wird, das wir Jahr für Jahr zu erstellen versuchen. Es wird das sechzehnte Buch der Reihe sein, die weiterhin von Le Bec en l'air herausgegeben wird.
Felipe Fittipaldi, Gewinner des Grand Prix ISEM 2022 (ImageSingulières-ETPAMediapart), wird bis Ende September die Gärten des Museums Paul Valéry mit Eustasy bewohnen, einem epischen Fresko über den Anstieg der Wassermassen entlang der brasilianischen Atlantikküste.
Eine große Retrospektive von Michel Vanden Eeckhoudt wurde kürzlich im Musée de la Photographie in Charleroi gezeigt. Diese Arbeit haben wir für die Chapelle du quartier haut ausgewählt, um diesen bedeutenden, realitätsnahen Fotografen und leidenschaftlichen Verfechter der Schwarz-Weiß-Malerei zu würdigen.
Im Centre photographique documentaire präsentieren wir bis Anfang August sechs Fotografen aus dem vom französischen Kulturministerium initiierten Großauftrag über Frankreich der BNF: Valérie Couteron, Pierre Faure, Stéphanie Lacombe, Richard Pak, Kourtney Roy und Frédéric Stucin mit einer Auswahl ihrer jeweiligen Projekte. Dieser öffentliche Auftrag an zweihundert Fotografen ist eine Radiografie des Landes nach der Pandemie und ein reicher Beitrag zum Archiv der Bibliothek.
Rodrigo Gomez Rovira, Chilene, aber auch ein wenig Franzose, erlebte vor knapp fünfzig Jahren als kleiner Junge den Pinochet-Putsch. Er erinnert sich an diese Entwurzelung, die ihn nach Frankreich brachte und die er uns auf seine Weise erzählt, mit seinen Archiven und denen anderer Akteure dieses Dramas, dieses Stücks der Geschichte seines Landes. Das wird im Cyclo sein, einem für uns neuen Ort, der nichts anderes ist als ein ehemaliges Fotostudio.
Seit zwei Jahren bespielen wir auch zwei Orte außerhalb der Stadt. Im Jardin Antique Méditerranéen in Balaruc-les-Bains wird Natela Grigalashvili aus Georgien ihre Serie Village of the Mice vorstellen, eine Geschichte auf den Spuren ihrer Kindheit in ihrem Heimatdorf Montage. Eine Schwarz-Weiß-Chronik voller kostbarer Erinnerungen.
Im Musée Ethnographique de l'Étang de Thau in Bouziques berichtet Eric Garault von seinen Streifzügen zu den Kleinbauern in Minai Gerais, einer wenig bekannten Region Brasiliens, in der sich das Leben um die Landwirtschaft und die prächtigen Landschaften dreht.
Das Centre photographique documentaire wird das pulsierende Herz des Eröffnungswochenendes des Festivals sein, mit seiner Verlagsmesse, seinen Begegnungen, seinem Eröffnungsfest... Auf der Straße, an der Fassade, werden wir Ronan Guillou feiern, einen Freund des Festivals, der vor kurzem verstorben ist. American Narratives, das Wandgemälde, das er uns als Vermächtnis hinterlässt, wird uns während der gesamten Veranstaltung tragen.
À ImageSingulières, nous avons l’habitude de prendre le pouls du monde qui nous entoure. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce monde-là ne va pas aussi bien que nous pourrions l’espérer. Pandémie, inflation, conflits sociaux, crise climatique, guerre à nos portes, peu de choses nous sont épargnées et le festival lui-même ne peut se tenir l’écart de tout cela.
L’économie de la culture nous oblige chaque année à inventer une nouvelle histoire pour que notre événement perdure. Nous nous devons de refléter le monde en images sans omettre de rester fidèles à nos fondamentaux : l’ouverture à tous les publics en maintenant la gratuité, et la convivialité qui est notre seconde nature.
Nous avons ainsi décidé, pour 2023, de nous réapproprier le centre-ville de Sète en replaçant le coeur du festival dans l’espace que nous animons tout au long de l’année, le Centre photographique documentaire, et en installant nos soirées de projections sur le Canal royal pour le week-end d’ouverture. La durée des expositions sera aussi rallongée d’une semaine et pour certaines jusqu’à la fin septembre.
Cette année, la résidence a été confiée à Lorenzo Castore, une figure marquante du nouveau documentaire, qui va nous livrer, à la salle Tarbouriech, une version sensible du portrait de Sète que nous tentons de construire année après année. Ce sera le seizième livre de la collection, toujours édité par Le Bec en l’air.
Felipe Fittipaldi, lauréat du Grand Prix ISEM 2022 (ImageSingulières-ETPAMediapart), habitera jusque fin septembre les jardins du Musée Paul Valéry avec Eustasy, une fresque épique sur la montée des eaux le long de la côte atlantique du Brésil.
Une grande rétrospective de Michel Vanden Eeckhoudt a été montrée récemment au musée de la photographie de Charleroi. C’est ce travail-là que nous avons choisi pour la Chapelle du quartier haut afin de rendre hommage à ce photographe majeur, en prise avec le réel et ardent défenseur du noir et blanc.
Au Centre photographique documentaire, nous présenterons, jusqu’à début août, six photographes de la grande commande sur la France de la BNF, initiée par le Ministère de la Culture : Valérie Couteron, Pierre Faure, Stéphanie Lacombe, Richard Pak, Kourtney Roy et Frédéric Stucin avec une sélection de leurs projets respectifs. Cette commande publique passée à deux cents photographes est une radiographie du pays au sortir de la pandémie et une riche contribution aux archives de la bibliothèque.
Rodrigo Gomez Rovira, chilien mais aussi un peu français, a vécu le coup d’état de Pinochet il y a tout juste cinquante ans, lorsqu’il était jeune garçon. Il se souvient de ce déracinement qui l’a amené en France et qu’il nous conte à sa manière, avec ses archives et celles d’autres acteurs de ce drame, ce pan de l’histoire de son pays. Ce sera au Cyclo, un nouveau lieu pour nous, rien d’autre qu’un ancien studio photographique.
Depuis deux ans, nous investissons également deux lieux hors de la ville. Au Jardin Antique Méditerranéen de Balaruc-les-Bains, Natela Grigalashvili, qui vient de Géorgie, proposera sa série Village of the Mice, une histoire sur les traces de son enfance dans son village natal de montage. Une chronique noir et blanc tout en souvenirs précieux.
Au Musée Ethnographique de l’Étang de Thau à Bouziques, Éric Garault reviendra sur ses pérégrinations chez les petits paysans du Minai Gerais, région peu connue du Brésil où la vie s’organise autour de l’agriculture et de paysages somptueux.
Le Centre photographique documentaire sera le coeur battant du week-end d’ouverture du festival, avec son salon des éditeurs, ses rencontres, sa fête d’ouverture… Sur rue, en façade, nous célébrerons Ronan Guillou, un ami du festival disparu récemment. American Narratives, la fresque qu’il nous laisse en héritage, va nous porter tout au long de notre événement.
Noi di ImageSingulières siamo abituati a tastare il polso al mondo che ci circonda. Il minimo che possiamo dire è che questo mondo non sta andando bene come potremmo sperare. Pandemie, inflazione, conflitti sociali, crisi climatiche, guerre alle porte di casa nostra, non ci risparmiano molto e il festival stesso non può stare in disparte da tutto questo.
L'economia della cultura ci costringe ogni anno a inventare una nuova storia per mantenere vivo il nostro evento. Dobbiamo riflettere il mondo in immagini senza dimenticare di rimanere fedeli ai nostri fondamenti: l'apertura a tutti gli spettatori, mantenendo l'ingresso gratuito, e la convivialità che è la nostra seconda natura.
Abbiamo quindi deciso, per il 2023, di riappropriarci del centro della città di Sète, collocando il cuore del festival nello spazio che gestiamo tutto l'anno, il Centre photographique documentaire, e installando le nostre proiezioni serali sul Canal royal per il weekend di apertura. Anche la durata delle mostre sarà prolungata di una settimana, alcune fino alla fine di settembre.
Quest'anno la residenza è stata affidata a Lorenzo Castore, figura di spicco del nuovo cinema documentario, che ci regalerà, nella sala Tarbouriech, una versione sensibile del ritratto di Sète che cerchiamo di costruire anno dopo anno. Questo sarà il sedicesimo libro della serie, sempre pubblicato da Le Bec en l'air.
Felipe Fittipaldi, vincitore del Gran Premio ISEM 2022 (ImageSingulières-ETPAMediapart), sarà nei giardini del Musée Paul Valéry fino alla fine di settembre con Eustasy, un affresco epico sulle acque in aumento lungo la costa atlantica del Brasile.
Una grande retrospettiva del lavoro di Michel Vanden Eeckhoudt è stata recentemente esposta al Museo della Fotografia di Charleroi. È questa l'opera che abbiamo scelto per la Chapelle du quartier haut per rendere omaggio a questo importante fotografo, in contatto con la realtà e ardente difensore del bianco e nero.
Al Centre photographique documentaire presenteremo, fino all'inizio di agosto, sei fotografi della grande commissione della BNF sulla Francia, promossa dal Ministero della Cultura: Valérie Couteron, Pierre Faure, Stéphanie Lacombe, Richard Pak, Kourtney Roy e Frédéric Stucin con una selezione dei loro rispettivi progetti. Questa commissione pubblica a duecento fotografi è una radiografia del Paese dopo la pandemia e un ricco contributo agli archivi della biblioteca.
Rodrigo Gomez Rovira, cileno ma anche un po' francese, ha vissuto il colpo di Stato di Pinochet appena cinquant'anni fa, quando era un ragazzino. Ricorda lo sradicamento che lo ha portato in Francia e ci racconta a modo suo, con i suoi archivi e quelli di altri attori di questo dramma, questa parte della storia del suo Paese. Sarà al Cyclo, una sede nuova per noi, nient'altro che un ex studio fotografico.
Negli ultimi due anni abbiamo investito anche in due località fuori città. Al Jardin Antique Méditerranéen di Balaruc-les-Bains, Natela Grigalashvili, originaria della Georgia, presenterà la serie Village of the Mice, una storia della sua infanzia nel villaggio natale di Montage. Una cronaca in bianco e nero ricca di ricordi preziosi.
Al Musée Ethnographique de l'Étang de Thau di Bouziques, Éric Garault tornerà alle sue peregrinazioni tra i piccoli contadini del Minai Gerais, una regione poco conosciuta del Brasile dove la vita è organizzata intorno all'agricoltura e a paesaggi sontuosi.
Il Centre photographique documentaire sarà il cuore pulsante del weekend di apertura del festival, con la sua fiera degli editori, i suoi incontri, la sua festa di inaugurazione... In strada, davanti al festival, celebreremo Ronan Guillou, un amico del festival recentemente scomparso. American Narratives, l'affresco che ci ha lasciato in eredità, ci accompagnerà durante il nostro evento.
At ImageSingulières, we are used to taking the pulse of the world around us. The least we can say is that this world is not going as well as we could hope. Pandemic, inflation, social conflicts, climate crisis, war on our doorstep, few things are spared us and the festival itself cannot stay away from all that.
The economy of culture forces us each year to invent a new story for our event to endure. We must reflect the world in images without forgetting to remain faithful to our fundamentals: openness to all audiences by maintaining free admission, and the conviviality that is our second nature.
We have thus decided, for 2023, to reappropriate the city center of Sète by replacing the heart of the festival in the space that we animate throughout the year, the Documentary Photographic Center, and by installing our evenings of projections on the Royal Canal for the opening weekend. The duration of the exhibitions will also be extended by one week and for some of them until the end of September.
This year, the residency has been entrusted to Lorenzo Castore, a leading figure in the new documentary, who will deliver to us, in the Tarbouriech room, a sensitive version of the portrait of Sete that we try to build year after year. This will be the sixteenth book of the collection, always published by Le Bec en l'air.
Felipe Fittipaldi, winner of the ISEM 2022 Grand Prize (ImageSingulières-ETPAMediapart), will inhabit the gardens of the Paul Valéry Museum until the end of September with Eustasy, an epic fresco on the rising waters along the Atlantic coast of Brazil.
A large retrospective of Michel Vanden Eeckhoudt was recently shown at the Museum of Photography in Charleroi. It is this work that we have chosen for the Chapelle du quartier haut to pay tribute to this major photographer, in touch with reality and ardent defender of black and white.
At the Centre photographique documentaire, we will present, until the beginning of August, six photographers from the BNF's major commission on France, initiated by the Ministry of Culture: Valérie Couteron, Pierre Faure, Stéphanie Lacombe, Richard Pak, Kourtney Roy and Frédéric Stucin with a selection of their respective projects. This public commission to two hundred photographers is an X-ray of the country in the wake of the pandemic and a rich contribution to the library's archives.
Rodrigo Gomez Rovira, Chilean but also a little French, lived through the Pinochet coup d'état just fifty years ago, when he was a young boy. He remembers this uprooting that brought him to France and he tells us in his own way, with his archives and those of other actors of this drama, this part of the history of his country. It will be at the Cyclo, a new place for us, nothing more than a former photographic studio.
For the past two years, we have also been investing in two places outside the city. At the Jardin Antique Méditerranéen de Balaruc-les-Bains, Natela Grigalashvili, who comes from Georgia, will propose her series Village of the Mice, a story about her childhood in her native village of montage. A black and white chronicle full of precious memories.
At the Musée Ethnographique de l'Étang de Thau in Bouziques, Éric Garault will return to his peregrinations among the small farmers of Minai Gerais, a little known region of Brazil where life is organized around agriculture and sumptuous landscapes.
The Centre photographique documentaire will be the beating heart of the festival's opening weekend, with its editors' lounge, its meetings, its opening party... On the street, in front of the festival, we will celebrate Ronan Guillou, a friend of the festival who passed away recently. American Narratives, the fresco he left us as a legacy, will carry us throughout our event.
(Text: Valérie Laquittant, directrice et Gilles Favier, directeur artistique)